Corso : La critique

CORSO
Date de sortie : 12/03/2025
Éditeur : Soleil
Scénario : Danilo Beyruth
Dessin : Danilo Beyruth
ISBN : 978-2302090552
Nombre de Pages : 104
Prix : 19,99 euros
DESCRIPTION
Un roman graphique animalier trépidant, entre space opera et récit survivaliste !
Corso est un pilote talentueux mais indiscipliné de la République des chiens. Après un combat spatial contre les forces de la Monarchie des Chats, il fait naufrage sur une planète inconnue. Pour tenter de survivre et de reprendre sa mission, le pilote solitaire est amené à rencontrer les habitants de ce monde dangereux, à lutter pour sa survie et à faire une découverte qui le stupéfiera !
LA CRITIQUE
Corso est un pilote émérite, mais son vaisseau vient de s’écraser sur une planète inconnue et hostile, suite à une échauffourée avec un vaisseau ennemi. Ah, oui... petit détail qui a son importance, Corso est un chien de la république des Chiens et ses ennemis jurés sont bien évidemment les chats, de la monarchie des chats. Seul sur cette planète inhospitalière, il va devoir mettre à profit tout ce qu’il a appris pour survivre. Mais il va aussi tomber sur des chats...
Corso est une bande dessinée de science-fiction, à multiple niveaux de lecture, signée Danilo Beyruth et publiée aux éditions Soleil. Réputé pour ses travaux mêlant aventure et univers graphiques marquants, Beyruth nous livre ici une histoire palpitante, dans un cadre intergalactique où chiens et chats s’affrontent dans une guerre sans merci. L’histoire, bien que basée sur des ressorts narratifs classiques du genre (le héros isolé, la survie en milieu hostile, les factions ennemies), est efficace grâce à un rythme soutenu et une écriture qui laisse peu de place aux temps morts. Les dialogues sont dynamiques, révélant, avec humour parfois, peu à peu la psychologie des personnages et l’univers qui les entoure.
Si Corso est un récit de survie, où le héros est souvent seul face à l’adversité, l’action n’est pas oubliée. Corso rencontre des oppositions dans son aventure, mais il se souvient aussi peu à peu, de comment il s’est retrouvé sur cette planète, et cela passe par de longues batailles spatiales à la BattleStar Galactica, en flashback, très réussies. L’action est présente, les rebondissements sont bien dosés, et l’humour subtilement distillé permet d’éviter toute lourdeur.
Le point fort de Corso réside sans doute dans son esthétique. Beyruth propose des planches spectaculaires, avec un travail minutieux sur les décors et les designs des personnages. Les designs anthropomorphiques des personnages, notamment Corso et ses ennemis félins, sont à la fois expressifs et imposants. Cette approche permet à la BD de se distinguer visuellement d’autres récits de science-fiction plus traditionnels.
Le message sous-jacent de cette histoire semble pointer du doigt l’incompréhension et le manque de communication comme sources premières des conflits entre les peuples. L’auteur va encore plus loin en illustrant, de manière métaphorique, que même des ennemis ancestraux – ici représentés par les chiens et les chats – pourraient dépasser leurs différends. La haine, loin d’être innée, apparaît alors comme un outil sur lequel les peuples capitalisent, alimentant ainsi des affrontements qui pourraient être évités.
ET FINALEMENT ?
Et finalement, Corso est une BD de science-fiction divertissante, visuellement superbe et rythmée. Si elle ne surprendra peut-être pas les lecteurs les plus aguerris du genre, elle offre une aventure immersive et bien ficelée, idéale pour tous ceux qui aiment les grandes quêtes spatiales. Un titre recommandé pour les amateurs d’action et d’univers graphiquement marquants. Un titre à plusieurs niveaux de lecture, doté d’un véritable message latent qui laisse à réfléchir.
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