Edenwood : La critique

EDENWOOD
Date de sortie : 12/02/2025
Éditeur : Éditions Delcourt
Scénario : Tony Daniel
Dessin : Tony Daniel
ISBN : 978-2413085867
Nombre de Pages : 128
Prix : 16,95 euros
DESCRIPTION
Un adolescent est transporté malgré lui dans un monde terrifiant et prend part à une guerre séculaire entre sorcières et démons. Tony S. Daniel invente un univers sombre, violent et fascinant à la fois ou survivre est la règle numéro un.
Rion Astor est un ado qui vit à William’s Bay, dans le Wisconsin. Parti à la recherche de sa petite amie disparue, il est happé dans un pays magique appelé Edenwood, un royaume multidimensionnel où une guerre féroce oppose sorcières et démons depuis des siècles. Rion est chargé de mener une escouade de tueurs de démons. Mais le véritable secret réside dans l’armure magique que Bastille, son mentor, lui a confectionnée.
LA CRITIQUE
Adelai cherche son chien disparu. Elle est aidée par son frère et sa bande de copain et sont à la limite de l’Edenwood, un monde magique qui s’est développé au cœur des États-Unis. La jeune fille va à son tour disparaitre et Rion Astor, son copain va être englouti par l’Edenwood puis entrainé pour devenir un chasseur de démon.
Tony S. Daniel est un artiste reconnu pour ses travaux sur divers personnages importants comme Spawn, Batman et Deathstroke. Avec Edenwood, il passe en mode créateur complet en signant scénario et dessins. L’idée de base semble prometteuse : un monde ravagé par la magie et des forces démoniaques, avec des guerriers surnaturels qui luttent contre ces créatures, à laquelle on mélange quelques jeunes adolescents, qui sont clairement ici la cible de ce comic.
L’histoire nous plonge dans un monde où la magie noire a conquis une partie du territoire humain. Edenwood est une zone où les créatures démoniaques dominent, et notre héros, Rion, devient un guerrier mi-humain, mi-démon, formé pour éradiquer cette menace. L’idée d’une zone contaminée par la magie et d’un héros tiraillé entre deux mondes rappelle des références comme Spawn, Berserk ou même Shadowman.
Sauf que du coup, l’intrigue a un petit goût de déjà vue. Un héros torturé qui combat des forces maléfiques, un univers post-apocalyptique, une guerre entre le bien et le mal… tout cela manque d’originalité. Les dialogues sont assez clichés et manquent de profondeur. On a parfois l’impression que Daniel aligne les tropes du genre sans leur donner un vrai relief. Ce "nouveau monde" est assez confus. Malgré quelques idées intéressantes, celles-ci sont envoyées un peu brutalement. Ce qui donne un monde, au finale, qui manque de clarté et de profondeur.
Si le scénario laisse un peu sur sa faim, les dessins de Tony S. Daniel sont un des points forts du comic avec des créatures démoniaques qui ont un vrai impact visuel, avec des designs sombres et détaillés. Une ambiance bien retranscrite, c’est sombre, violent et oppressant, parfait pour un univers d’horreur-fantasy, avec un découpage dynamique, et les parties d’action bien mises en scène. Les personnages sont un peu trop figés Manga, malgré un trait maîtrisé, les designs des personnages manquent d’originalité (le héros ressemble à un mix entre Spawn et un samouraï démoniaque). Et parfois, trop de détails tuent le détail : certaines cases sont surchargées, ce qui peut rendre la lecture confuse.
ET FINALEMENT
Et finalement, Edenwood est un comic qui avait du potentiel mais qui reste en surface sur de nombreux aspects. Si le lecteur cherche une lecture visuellement plaisante, avec une ambiance dark fantasy, jeunes adultes, il est possible d’y trouver ton compte. Mais si le lecteur s’attends à une histoire plus mature, solide et originale, il risquera d’être déçu. Visuellement, c’est du bon Tony S. Daniel, avec ce qu’il faut d’action, bien mise en scène, mais sans réelle prise de risque.
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