Le Mythe de l’Ossuaire : La critique horrifique du Passage
LE MYTHE DE L’OSSUAIRE
LE PASSAGE
Date de sortie : 21/04/2023
Éditeur : Urban Comics
Auteurs : Jeff Lemire
Dessin : Andrea Sorrentino
ISBN : 9791026821946
Format : 210 x 320mm
Nombre de Pages : 128
Prix : 19 euros
DESCRIPTION
"Lorsqu’un géologue se rend dans un phare isolé en pleine mer pour enquêter sur un phénomène étrange, il découvre un puits d’apparence sans fond, apparu à même la falaise.
À lui de découvrir ce qui s’y cache, et pourquoi cet abîme à une telle emprise sur lui..."
LA CRITIQUE
Le Mythe de l’Ossuaire commence ici.
Ce mythe, c’est une volonté des auteurs de Gideon Falls de préparer des mondes horrifiques qui ont en point commun un panthéon de dieux, fournissant une trame de fond.
Toutefois, ce monde n’est pas livré sur un plateau aux lecteurs, qui devront comprendre ce qu’il se passe, et comment tout ceci s’imbrique.
Évidemment, on pense immédiatement au Mythe de Cthulhu (de H.P. Lovecraft et de ses suivants), inspiration non dissimulée de ce Mythe de l’Ossuaire.
Et c’est bien cela que l’on nous propose, un monde à totalement découvrir, comme si vous commenciez tout juste à entrevoir le désormais surexploité Mythe du Grand Ancien, sorti de sa prison sous-marine et la cosmologie d’autres dieux innommables.
Il faudra vous armer de patience, noter mentalement vos théories, ou échanger avec d’autres, pour voir se former ce que vous pensez être cet univers, et de réviser vos idées au fil des volumes à venir.
Mais cela, c’est tout Le Mythe de l’Ossuaire. Intéressons nous aussi à cette première porte d’entrée qu’est Le Passage.
On convoque ici un début à la Stephen King, avec un auteur en manque d’inspiration qui se retrouve dans une maison au bord d’un lac, avec pour seule compagnie, son chien et les coups de téléphone qu’il échange à tour de rôle avec sa femme et sa maîtresse. Il est toutefois vite rattrapé par une silhouette mystérieuse qu’il pense être comme sa conscience. Il semble malheureusement trop tard pour regretter ses choix.
L’action se transporte alors sur une île purement lovecraftienne, avec un phare et une vieille gardienne qui semble comme hanter les lieux, assez proche du film The Lighthouse un film de 2019 de Robert Eggers, avec Willem Dafoe et Robert Pattinson, et où s’est creusé un gigantesque trou, dans lequel il semble difficile de ne pas être attiré.
Intérieure (l’auteur semble perdu dans ses remords et des souvenirs enfouis), plus qu’extérieur, pas de gigantesque monstre ici, Le Passage est en effet la quintessence même de ce qu’est (ou devrait être) le roman graphique, qui multiplie les grandes images évocatrices, plus que le découpage en vignettes.
L’impression marquante est plus importante que les faits et l’on croit comprendre que l’horreur psychologique l’emportera sur le gore.
Vous pouvez en lire un extrait ici.
Notez, que je vous parlerai, après-demain, de l’album nommé Des Milliers de Plumes Noires, tojours estampillé Mythe de l’Ossuaire, que l’éditeur Urban Comics a eu la bonne idée de sortir en même temps.
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