Titans : La critique du tome 2 - Asia
TITANS
2. ASIA
Date de sortie : 09/10/2024
Éditeur : Éditions Oxymore
Scénario : Gihef
Dessin : Gianluca Gugliotta
ISBN : 978-2385610616
Nombre de Pages : 56
Prix : 15,95 euros
DESCRIPTION
Bafouée par Arès, Asia va déchaîner sa fureur contre le dieu de la guerre grâce au pouvoir d’Anathé, titan des subterfuges.
Après que son père a subi la colère d’Arès pour avoir trahi Sparte, Asia, princesse de Delphes aux pulsions assassines, se lance dans une vendetta contre le dieu et ses généraux qui l’ont humiliée et laissée pour morte. Toutefois, si la jeune femme est rompue à l’exercice, on ne terrasse pas un Olympien aussi aisément que n’importe quelle ordure à laquelle elle a déjà été confrontée. Elle parcourt les royaumes de Grèce et apprend l’existence d’Anathé, un Titan capable de changer d’apparence. Grâce à cet extraordinaire pouvoir, elle poursuit sa quête de vengeance en manipulant les généraux d’Arès et le dieu de la guerre lui-même.Personne, pas même un dieu, ne marche sur la gueule d’une putain de spartiate.
LA CRITIQUE
Enfant déjà, Asia était différente. Pas seulement parce qu’elle était la princesse de Delphes, mais surtout parce qu’elle était dépourvue de sentiments, et cultivait en elle une violence irréfrénée, qu’elle va apprendre à contrôler grâce à Liet. Agamède, son père, règne sur Delphes, mais un mauvais calcul stratégique lors de la guerre opposant Athène à Sparte, va entraîner le courroux des Spartiates. Et père et fille vont se retrouver dans une situation périlleuse.
Asia, second tome de la série Titans (univers créé par J.L. Istin et Sébastien Grenier), se situe quelques décennies avant le tome 1 et propose une démarche de vengeance et de tromperie par une déité, quelque peu similaire au tome précédent. On est ici en présence d’un personnage à la Dexter Morgan, tueur en série de fiction qui a été créé par l’écrivain américain Jeff Lindsay. La jeune femme est animée par une forte violence en elle, qu’il va falloir catalyser avec l’aide de quelqu’un pour survivre dans ce monde. Puis viendront certaines règles, comme tuer ceux qui le méritent. Puis un jour, elle trouve plus fort qu’elle (en l’occurrence un Dieu) et sera punie de l’outrecuidance qui l’a amenée à combattre un Dieu. Elle devra se refaire une santé avant de pouvoir finalement se venger. L’image du père et du mentor est aussi importante, même si ce sont cette violence frénétique et les vengeances qui sont les thèmes majeurs de cette histoire.
Une fois de plus, mais il faut encore le souligner parce que c’est essentiel, les dessins sont superbes, l’aspect sombre et sale est extrêmement bien représenté, le cahier des charges des productions Soleil/Istin et Cie sont respectés. Les décors pleines pages ou non, sont sublimes et les personnages incroyablement vivants. La violence est présente dans ce monde où les titans de la mythologie côtoient les humains et la grande originalité de cette histoire vient aussi de la manière dont la vengeance est préparée et exécutée.
ET FINALEMENT ?
Finalement, c’est encore un pari réussi. On reste toujours sur une formule qui marche, un personnage, ici féminin, fort et animé par une vengeance envers ses tortionnaires. C’est diablement efficace, tout particulièrement dans le combat qui oppose l’humaine au dieu. C’est là encore très significatif de vouloir oser se frotter à un dieu, mais tout était possible dans la Grèce Antique. Cette nouvelle épopée épique est à recommander, mais si vous êtes fan, vous le savez déjà.
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