Arcane : Critique 2.01 Le fardeau des responsabilités

Date : 09 / 11 / 2024 à 16h00
Sources :

Unification


ARCANE

- Date de diffusion : 09/11/2024
- Plateforme de diffusion : Netflix
- Épisodes : 2.01 Le fardeau des responsabilités
- Production : Fortiche, Riot Games
- Voix VF : Alice Taurand, Adeline Chetail, Bernard Gabay, Boris Rehlinger, Maïk Darah.

Dans un monde obsédé par le pouvoir, la possibilité d’une violente révolution, inspirée par les avancées technologiques et les profondes inégalités, menace de tout faire basculer.

LA CRITIQUE

En préambule, vous pouvez consulter la critique récapitulative de la saison 1.

Après le cliffhanger haletant de la fin de première saison qui voyait le missile tiré par Jinx briser la vitre de la salle du conseil de Piltover, nous ne sommes pas surpris de nous voir projetés dans la grande salle de celui-ci, juste après l’explosion.

Sans nous montrer trop de sang, il y aura ceux qui se révéleront, et ceux qui resteront gisant. Cette première scène est traitée avec un son sourd, comme il est habituel après une détonation, rendant ainsi l’acouphène des victimes, et les diverses réactions des protagonistes, médusés ou au contraire réactifs. C’est bien entendu Ambessa, personnage guerrier et expérimenté des pires crises et dont on sait que l’importance dans la guerre à venir contre Zaun sera grande, qui prend les choses en main le plus efficacement.

Puis se lance le générique de début, avec toujours la chanson Enemy d’Imagine Dragons, mais illustré par de nouveaux passages symboliques que nous nous garderont bien d’essayer de déchiffrer tant nous voulons garder intact le visionnage à venir.

Il faut dire que l’attente a été longue et les espoirs sont grands d’assister à une seconde et dernière partie de cette aventure incroyable commencée sur Netflix il y a 3 ans. Si bien que, pour déguster cela, nous suivront, ici, sur Unif’, les épisodes un à un, et non pas trois par trois, comme ils sont présentés sur la plateforme de Streaming, afin de les siroter doucement, sans spoiler majeur.

Alors que la Cité de Piltover pense ses plaies, la ville est montrée plus en détail, avec son architecture si particulière, les gens qui entourent les personnages importants sont autant de décors grisâtres représentés au crayonné dans un des plus beaux effets.

La stupeur, le choc, mais aussi l’héritage (à la fois de ses parents, et de l’Histoire de façon plus général) est au centre de cet épisode. Le terrorisme, et la façon de le gérer aussi. Le pouvoir, réduit aux mains de seulement 3 conseillers, nous parle aussi des dangers de la concentration de celui-ci, sans chambre de débat.

Ces choses là n’ont aucun sens.

La science (confondue avec la technologie dans Arcane) sauvera t-elle la situation ou l’aggravera-t-elle ?
Le véritable ennemi n’est-il pas la discorde et ceux qui l’utilisent à leurs fins personnelles ?
Autant de questions politiques qui subsiste tout au long de ce moment pourtant plein d’actions.

On pourra remarquer aussi l’importance d’un graphisme si évolué et précis de la série depuis ses débuts, car il ne s’agit pas seulement de rendre un travail propre et beau, mais bien de permettre, avec toutes les nuances des visages essentiellement, les émotions les plus nuancées des personnages. C’est un procédé issu du travail des meilleurs studios de jeux vidéo (on pense à Quantic Dream) qui devait faire évoluer les expressions faciales afin de faire passer le plus de choses possibles par le miroir de l’âme. Arcane, issu du jeu vidéo League of Legends, n’échappe pas à la règle.
La musique, bien entendu, y est aussi importante que le dessin, et, là aussi, nous sommes largement servis avec de longs moments sonorisés.

Autre point notable, l’émergence très rapide d’un nouveau groupe de personnages secondaires, qui en représentant les archétypes des équipes déjà utilisés dans la série devient immédiatement crédible, attachants et badass. Avec de nouvelles armes, certes, mais surtout en reprenant des dps, un tank... des éléments fondateurs de beaucoup de jeux en groupe, mais permettant aussi une assise scénaristique à venir (la nouvelle petite rousse ne tient-elle pas le rôle d’une nouvelle Powder, efficace mais fragile ?)

La chose qui se détache le plus de ce formidable premier épisode de la nouvelle saison est l’importance de petits cailloux semé tout le long de la première. En nous menant-là, comme par un chemin jalonné vers la seule issue possible, la série a su faire tout bien, et continue à être un exemple de narration. Alors que dans toutes les autres œuvres depuis des années, l’on trouvait des choses à redire à chaque choix et l’on trépignait souvent devant les choix pris, ici tout semble comme cela devait être, et pas autrement. Un exemple est l’humanité que l’on voyait poindre dans chaque Pacifier (pourtant cachés sous leur masque), et qui se révèle là au grand jour. Oui, l’ordre peut servir le bien, un thème bien peu utilisé dans les œuvres modernes, tout format confondu. Tous les parallèles avec les extrêmes vociférantes sont possibles.

À suivre :
- Demain, le 10/11 : Critique 2.02 Tout regarder brûler
- Après demain, le 11/11 : Critique 2.03 Tu m’appelles enfin par mon nom
- Le 16/11 : Critique 2.04
- Le 17/11 : Critique 2.05
- Le 18/11 : Critique 2.06
- Le 23/11 : Critique 2.07
- Le 24/11 : Critique 2.08
- Le 25/11 : Critique 2.09 FINAL

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