Utopiales 2024 : Le dimanche 3 novembre
La dernière journée des Utopiales s’est achevée en beauté et a vu, cette année encore, un record d’affluence avec ses 153 000 spectateurs qui ont arpenté le palais des congrès de Nantes, et ses deux très belles annexes, pour assister à ses nombreuses tables rondes, ses projections, ou aller découvrir ses superbes expositions.
Cette dernière journée est le moment de dire au revoir à ceux que l’on a croisé durant ces quatre jours et demi, tout en allant regarder une dernière fois les très belles expos qui sont dispersées au sein du site.
J’ai, néanmoins, trouvé le temps d’aller voir le très bon Les 5000 doigts du Dr T., comédie musicale de 1953 du même auteur de Charlie et la chocolaterie et qui a beaucoup inspiré Tim Burton pour son film éponyme grâce, notamment, à ses décors imposants ayant un petit côté de Salvatore Dali.
C’est un vrai véritable plaisir de se retrouver en ce lieu pour ce festival remarquable qui pourrait bien, suite à des travaux, être relocalisé ailleurs dans la ville durant la période de ces derniers. Aussi, pour l’édition de l’année prochaine, il faudra être attentif aux annonces qui seront faites en 2025.
Toujours est-il que c’est un véritable bonheur d’être au Utopiales, notamment grâce au travail acharné des différentes équipes qui permettent au festival d’exister et aux très nombreux bénévoles charmants permettant que tout se déroule toujours d’une manière impeccable.
L’organisation est vraiment à saluer, car même si des dizaines de milliers de personnes étaient présents chaque jour, les systèmes de réservation pour les événements les plus courus, ainsi que l’agencement des allées et des stands ne donnaient jamais l’impression qu’il y ait tant de monde qu’en réalité. Il était donc extrêmement agréable de passer d’un espace à l’autre sans aucun problème.
En ce qui concerne la compétition, il s’agit réellement d’un film coup de cœur, U are the Universe de Pavlo Ostrikov, qui a emporté le Prix du public qu’il a séduit de la même manière que moi. Cette œuvre nihiliste montrant un dernier humain perdu dans l’espace entendant une voix venue d’une station météo avec qui il va converser est d’une grande puissance et possède une poésie crépusculaire intrinsèque vibrante.
Le prix du jury est revenu à Else d’Thibault Emin qui est un film de genre français un peu trop long, mais faisant une proposition visuelle vraiment intéressante avec cette métamorphose des corps qui se produit lors d’une pandémie très originale faisant fusionner les individus avec les objets qui les entourent.
En ce qui concerne les courts métrages, le choix du public s’est porté sur Escape attempt de Daniel Shapiro et d’Alex Topaller, un film français sympathique traitant d’une manière originale l’intelligence artificielle, alors qu’une IA tente de s’échapper de l’endroit où son créateur l’a confiné.
Une mention spéciale du jury, qui prime aussi le prix Canal+, revient à Help me I’m Alien pregnant de Thunderlips, un court métrage drôle, rempli de fluides variés, qui a eu aussi remporté un grand succès auprès du public.
Le jury a choisi de plébisciter Headache de Björn Schagerström qui est un film un peu trop long, mais très pertinent mettant parfaitement en image le capitalisme à travers le récit d’un homme obligé de changer de poste pour que la production de médicaments anti-migraine continue de croître.
Cette nouvelle édition a tenu toutes ses promesses et il était vraiment agréable de passer d’une table ronde littéraire à une scientifique, de voir des expositions ou d’assister à des projections. Vivement donc l’année prochaine pour une nouvelle édition qui sera, assurément, différente, mais devrait être toujours aussi sympathique.
Vous pouvez trouver ci-dessous les très beaux portfolios d’Emmanuelle Tesseron sur les tables rondes des 4 journées du festival.
IA
GALERIE PHOTOS DES TABLES RONDES
Jeudi 31 octobre
Crédit Photos Emmanuelle Tesseron
Vendredi 1er novembre
Crédit Photos Emmanuelle Tesseron
Samedi 2 novembre
Crédit Photos Emmanuelle Tesseron
Dimanche 3 novembre
Crédit Photos Emmanuelle Tesseron
© Emil Ferris
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