Il était une fois les séries : Spectreman

Date : 26 / 04 / 2023 à 08h00

Par : Olivier T.

Sources :

Unification

SPECTREMAN

Type : Tokusatsu
Titre Alternatif : Spectroman
Diffusion JAP : Fuji TV (1971-1972)
1ère Diffusion France : TMC (1981)
Épisodes : 63 x 21 minutes
Créée par : Ushio Shoji
Production : P Productions
Interprètes : Tetsuo Narikawa, Tōru Ōhira, Kazuo Arai, Machiko Konish, Takanobu Toya

Georges est un employé maladroit et malmené par ses supérieurs de la brigade anti-pollution de Tokyo. Il faut dire que l’écologie est devenue la préoccupation première de la Terre, dans ce futur très proche.

Mais, il s’agit d’une couverture, car il est en fait un cyborg nommé Spectreman, envoyé par le satellite Nébula, commandé par l’entité Ordinator, pour contrecarrer les plans machiavéliques du Dr. Gori, un homme-singe, qui prévoit de créer des monstres issus de la pollution afin de s’emparer de la planète.

Cette série japonaise est un Tokusatsu (une série à effets spéciaux), ou single sentai (comprenez un bataillon de combat à lui tout seul, précurseur des séries super sentai comme Bioman ou Power Rangers), écologiste avant l’heure.
Dans son thème, il rappelle donc les Godzilla, qui dénonçaient les effets du nucléaire sur la nature.

La série est très manichéenne, et est devenue très désuète. Mais, à l’époque, les enfants fermaient les yeux sur les combats ridicules (l’interprète, Tetsuo Narikawa, était pourtant un grand-maitre des arts martiaux), les décors en maquette et carton qui explosaient, et les plus ridicules des monstres, dont on voyait encore les coups de pinceaux de la peinture d’enduit.

Aujourd’hui, on la classerait sans hésiter dans les pires nanars, difficile à regarder.

On retiendra aussi le geste peu académique de Spectreman, qui indiquait à Ordinator qu’il était prêt pour la transformation, comme un salut nazi.

En France, on lança la sortie de ce dessin animé à grand renfort d’objets publicitaires et d’articles dans les journaux, ce qui rendit le personnage très populaire avant même la diffusion, initialement prévue en 1979, et finalement repoussée pour faire de la place à San Ku Kaï. Seule la moitié des épisodes furent doublés et diffusés, et leur longueur fut amputée de 4 minutes en moyenne, afin d’en expurger tout ce qui pouvait être trop violent, selon la censure de l’époque.
N’en demeure pas moins une atmosphère lourde et sombre, typique de l’époque, qui fut contrecarrée par les couleurs vives des super sentai de la génération suivante.