The Pitt : La critique des 10 premiers épisodes
THE PITT
Date de diffusion : 10/01/2025
Plateforme de diffusion : Max
Épisode : 1.01 à 1.10
Créateurs : R. Scott Gemmill, John Wells
Réalisateur : Amanda Marsalis
Interprètes : Noah Wyle, Tracy Ifeachor, Katherine LaNasa
Dans l’Amérique d’aujourd’hui, les professionnels de la santé sont confrontés à de nombreux défis au sein d’un hôpital de Pittsburgh, en Pennsylvanie.
LA CRITIQUE
En commençant par un plan sur le docteur Robby (incarné par Noah Wyle) marchant dans la ville (ici Pittsburgh) et en sachant que le producteur de la série est le même que celui de la série Urgences (et À la Maison-Blanche), John Wells, accompagné d’auteurs de la série culte, on ne peut que se rappeler ses débuts en tant que Dr. Carter (à Chicago dans Urgences).
Pourtant, immédiatement, on découvre un docteur au sommet de son art, sûr de lui, autant qu’il le peut (malgré la mort de son mentor, que l’on découvrira vite).
Bienvenue au Pitt...
Autour de lui, d’autres médecins, des internes maladroits qui tentent de faire leurs preuves, des infirmières impliquées, une administration tatillonne, des discussions sur le toit, des chirurgiens arrogants qui arrivent en sauveur...
Tout ce que l’on a pu déjà voir, mais (comme dans le milieu de la série policière) dont il est difficile de se passer véritablement.
Bien que très vite accusé de rupture de contrat, voir de plagiat, la série n’est PAS une suite déguisée d’Urgences, car bien loin de la qualité de celle-ci.
On se rapproche plus de l’écriture monolithique de Chicago Med ou Grey’s Anatomy (qui ont leurs fans et leurs points positifs, j’en conviens).
Avec un seul trait de personnalité sur lequel on appuie constamment, comme avec un tronçonneuse à la place d’un scalpel, ces personnages sont trop légers pour apporter quoi que ce soit, comme l’étudiant en médecine Whitaker (incarné par Gerran Howell) dont la seule activité semble de changer de tenue (continuellement souillée) lors d’un long running gag burlesque inutile.
Heureusement, outre l’interprétation de Noah Wyle que l’on retrouve à son meilleur, avec une certaine jubilation, le Dr. King (interprété par Taylor Dearden) qui est autiste (mais loin de la caricature faite dans The Good Doctor), tire son épingle du jeu, avec douceur et finesse.
La série est lente, mais monte en puissance tout de même, sur un rythme bien différent que celui habituel. En effet, le premier épisode commence à 7h du matin pour suivre la journée entière sur 15 épisodes. Ainsi, on suit les mêmes patients, en temps réel. Il faudra attendre l’épisode 8, puis le cliffhanger de la fin de l’épisode 10 pour vraiment rentrer dans le vif du sujet, ce qui est dommageable pour une série de seulement 15 épisodes.
Il faut préciser que seuls les 10 premiers épisodes ont été fournis aux critiques du monde entier, ainsi, ce qui est un défaut de rythme dans les deux premiers tiers de la série pourrait se transformer en tout autre chose, voire transformer totalement la série (et l’intérêt, pour l’instant très mitigé) que l’on pourrait lui porter.
L’écriture est intéressante toutefois, avec différents niveaux d’histoires, et de rebondissements sanglants ou tristes. Techniquement, l’espace hospitalié est représenté très ouvert, ce qui nous permet d’assister à tout en même temps, sans utiliser le Walk and talk qui ont fait merveille dans Urgences ou À la Maison-Blanche (un procédé qui, mal utilisé, peut cacher un défaut d’écriture, qui suit les personnages dans des couloirs, pour faire croire que l’intrigue avance).
Réaliste (très réaliste même, avec une description sans concession de l’état de l’hôpital américain et de ses soignants, et des blessures très impressionnantes et filmées très crûment), The Pitt n’est, sur ces 10 premiers épisodes, pas à la hauteur de ce que l’on pourrait attendre étant donné ses glorieux prédécesseurs. Cet état de fait pourrait néanmoins changer au gré d’une évolution narrative que l’on voit poindre pour le dernier tiers de la diffusion.
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