Petites réflexions en forme de séries (6)
NuqneH !
Continuons notre petit voyage dans l’univers des séries de S.-F. et abordons un série moins traditionnelle, avec Quantum Leap, en français : Code Quantum. Bien que son thème soit le voyage dans le temps, cette série est plutôt une série humaniste, une étude de personnages où se mêle humour et tragédie…
Samuel Beckett, scientifique de génie, met au point un système de voyage dans le temps. Mais au lieu de se promener comme dans le roman d’H.G. Wells, il "s’incarne" dans la peau de personnages de la seconde moitié du XXème siècle (à part quelques exceptions). L’homme, la femme, l’enfant – ou même l’animal – d’origine se retrouve dans le futur à l’époque d’origine de Sam, tandis que ce dernier prend sa place et son apparence, bien que le spectateur le voie avec son vrai visage, celui de son interprète Scott Bakula.
Il est aidé par Al, son ami et collaborateur, qui fait le lien entre le futur et l’époque où se trouve Sam, sous la forme d’un hologramme que nul ne peut voir, excepté les très jeunes enfants, les animaux, les mourants, ou les handicapés mentaux.
Le principe de la série, bien que jamais clairement évoqué, est que Dieu (ou une entité semblable) l’envoie aider des personnes en difficultés de toutes sortes ; humoristiques avec un mari empêtré dans une relation bigame, ou tragiques avec un retour en pleine guerre du Vietnam.
Scott Bakula est stupéfiant de crédibilité, qu’il incarne une femme, un trisomique, ou un chimpanzé. Il est étonnant d’empathie, de talent, lorsqu’il joue lui-même du piano, ou interprète l’Homme de la Manchaa, l’opérette. Jamais doublé, il fait tout lui-même.
Tous les aspects de la société américaine sont abordés, sous divers angles. A chaque fois, la générosité de Sam permet d’aider ses "réceptacles", bien qu’il mette parfois un certain temps à deviner quel est le point qu’il devra à redresser. Il se retrouvera tout à tour dans un ghetto noir, une morgue, un cimetière, une demeure luxueuse, une synagogue, sur un ring de boxe, partout où il y a à dépeindre une société avec ses joies et ses peines, de même que ses espoirs et ses côtés sordides.
Si la partie purement S.-F. n’est qu’un prétexte pour la grande majorité des histoires, le plaisir du spectateur reste sans cesse présent de par les situations toujours renouvelées. On peut d’ailleurs rapprocher cette série d’une autre, légèrement antérieure, je veux parler des Routes du Paradis, de Michael Landon, ou cette fois-ci un ange "officiel" vient prendre soin des personnes malheureuses sous son vrai aspect.
Malheureusement trop peu rediffusée (je parle pour les jeunes qui ne la connaissent pas), elle gagne à être redécouverte, et que son côté humaniste ne vous rebute pas : elle n’est pas mélo pour un poil.
Et maintenant, dodo, que je vous concocte la suite…
Et comme disait Khaless : « S’il pouvait partir dans le temps… M’enfin… »
Qapla’
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