Petites réflexions en forme de séries (5)
NuqneH !
Cinquième série : Farscape. Beaucoup moins que connue que d’autres, mais qui gagne à l’être, de par sa qualité et son originalité. Entre tragique et comique, elle n’a pas hésité à partir dans les folies les plus furieuses…
Politiquement incorrecte, avec des marionnettes se partageant le casting avec des acteurs réels, la série se veut totalement différente des autres… et le réussit en étant parfaitement crédible (autant que peut l’être une série de S.-F.). Les marionnettes, (Le Dominar Rygel et Pilot) s’intègrent parfaitement bien dans le casting jusqu’à faire oublier ce qu’elles sont, des poupées...
Un monceau d’idées des plus originales ont émaillé la série. Un vaisseau vivant, Moya, qui se retrouve avec un rejeton peu obéissant, des aliens tous plus étranges les uns que les autres, des phénomènes incroyables se succédant à grande vitesse ; tels sont les ingrédients de cette série qui voit un terrien, John Crichton, se retrouvant avec des amis étranges dans un vaisseau prison, partis à la recherche 1)- de la Terre d’attache de l’un ; 2)- de la famille de l’autre ; 3)- des sujets d’un troisième, roi déchu, etc.
Les histoires, saupoudrées d’humour et de délire (un épisode voit les personnages transformés en dessin animé de Bip-bip et le coyote, avec un Enterprise – de Star Trek – jaillissant d’un tunnel peint sur un rocher, vieux running-gag de la série animée, cette élucubration étant expliquée par les visions de Crighton lors d’un coma) réussissent l’assemblage d’histoire parfaitement cohérentes, humanistes, parfois tragiques, fascinantes et esthétiquement très réussies.
Arrêtée à partir de la quatrième saison, elle rejoint la longue liste des petits chefs d’œuvres qui ont trouvé leur public et leurs fans mais pas leurs financeurs. A croire que plus le talent est là, moins les sousoux y sont. Mais je suis méchant, Star Trek a perduré… Quoique, non sans mal…
Le parti-pris des marionnettes créées et gérées par Brian Henson, le fils de Jim Henson, créateur des Muppets, permet de générer des créatures des plus bizarres, bien plus réalistes et "chaleureuses" que les créatures créées par cette 3D souvent bien froide que l’on retrouve dans toutes les productions modernes.
Quant aux effets spéciaux, ils sont là aussi maniés avec un art réellement original, permettant d’allier la beauté avec le dépaysement le plus total.
Une série à ne pas manquer si vous avez l’occasion de la trouver en DvD, en K7, en BD, en ragoût, en pilules ou en intraveineuse…
A consommer sans modération. Non remboursée par la Sécu et c’est bien dommage !
Au dodo, maintenant, dans les bras de Moya…
Et comme disait Khaless : « Si le vaisseau pouvait l’emmener loin, loin… »
Qapla’
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