Annihilation totale
NuqneH !
Un ami mien a dû subir une épreuve bien pénible autant qu’atroce, à la suite de laquelle sa raison a bien failli se perdre définitivement dans limbes du Sto Vo’Kor. Ce guerrier, cher à mon amitié, courageux, couvert de gloire et d’honneurs à dû faire face à ce qu’aucun Klingon n’aurait pu surmonter…
Cette horreur lui est tombée dessus avec une brutalité dont moi-même je frémis encore. Et les conséquences furent pour lui plus que terribles.
Il se sentit perdre toute emprise sur sa propre vie, toute conscience de la réalité, toute compréhension de son entourage. Ses poils se développèrent de façon hirsute sur tout le corps, son front s’abaissa, les arcades sourcilières devinrent proéminentes, de même que sa mâchoire inférieure. Ses yeux d’enfoncèrent dans les orbites, la tête s’avança sur le cou devenu plus court et trapu. Ses épaules se rapprochèrent vers l’avant, tandis que le corps se ramassait sur lui-même tout en se voûtant. Les jambes s’arquèrent et se plièrent à demi.
Sa voix ne put plus exprimer des borborygmes approximatifs, et le portable qu’il tenait en sa main se transforma peu à peu en large massue faite d’os de mammouth.
Il avait régressé jusqu’à l’allure néandertalienne, en perdant tous ses repères, en abandonnant tout ce qui faisait de lui un être évolué.
Que lui était-il arrivé, vous demandez-vous la langue pendante de questionnement inexprimé ? La bave de l’angoisse vous vient aux lèvres en une demande insatisfaite vous fouaillant le cœur et les tripes…
Je vais vous le dire, mais d’abord, par pitié, rentrez cet appendice buccal qui mouille tout partout votre clavier.
Sa Ferengi-box avait cramé ! Soudain plus de télé, plus de visiophone, plus de visionet… Plus de vie, quoi !
La dépression gagna ce valeureux frère d’armes et sans le secours de la providence et de Khaless, l’homme aurait fini protozoaire. Heureusement la réparation survint et mon ami retrouva toute sa force et sa gloire. Mais à quel destin affreux et inimaginable il avait échappé !
J’en tremble tant encore que je vais vite me cacher sous mes couvertures, non sans avoir mis mon fer à cheval, ma patte de lapin et mon trèfle à quatre feuilles sous mon oreiller !
Et comme disait Khaless : "Y nous pipote ! Plus de télé, de visionet ou de visiophone ! Y a que dans les films d’horreur qu’ion voit ça !"
Qapla’
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