Paradoxe

Date : 14 / 05 / 2006 à 00h00

Par : Alain Malbert

NuqneH !

Je sais ! Ces derniers temps, je suis bien grave...
Je vous parle de choses peu gaies et mon discours se fait gratuitement moralisateur.

Mais comment rester muet face à certaines choses ? Comment ne pas faire remarquer cette ironie qui nous agresse à chaque tournant de notre vie. Je m’étais juré aujourd’hui d’être gai et insouciant, et vlan ! Voilà que la vie me rappelle à l’ordre...

J’ai regardé ce matin une holovision qui traitait du problème d’un guerrier blessé au front (mais au foie). Même si mourir au combat est un honneur qui promet le Sto-Vo-Kor, laisser mourir un guerrier sans tout tenter pour le sauver n’est pas indispensable. Disons que c’est l’honneur des services médicaux qui est alors en jeu.
Les personnels de soins, de l’infirmière aux médecins vont s’investir à fond, et pendant des heures, pour des salaires de misère (je parle des infirmières et aides soignants) pour sauver un seul homme. On va se mobiliser d’un bout à l’autre de la planète pour trouver un foie compatible en vue d’une greffe, fréter une navette pour le transport et mobiliser une grosse quantité de moyens et de personnels pour UNE personne, considérant que la vie n’a pas de prix et que rien n’est trop beau pour la sauver.

A côté de cela, on n’aura aucun scrupule à massacrer des milliers de personnes avec des guerres inutiles, des accidents qui auraient facilement pu être évités. On plonge dans le désespoir des familles entières avec des licenciements parfaitement superflus, on traite des peuples entiers comme quantité négligeable en détruisant la planète.

Alors, qui a raison ? La vie est-elle sans prix ? Dans un sens ou dans l’autre ?

A vous de choisir. Mais n’attendez pas d’avoir un être cher condamné pour choisir votre camp...

Et comme disait Khaless : "Qu’on les mette aux CPE (même s’il est abrogé) !"

Qapla’