The Brutalist : La critique
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THE BRUTALIST
Date de sortie : 12/02/2025
Titre original : The Brutalist
Durée du film : 3 h 34
Réalisateur : Brady Corbet
Scénaristes : Brady Corbet, Mona Fastvold
Interprètes : Adrien Brody, Felicity Jones, Guy Pearce, Joe Alwyn, Raffey Cassidy, Stacy Martin, Emma Laird, Isaach de Bankolé
LA CRITIQUE
The Brutalist est un très bon film qui est une fresque grandiose retraçant la vie d’un émigré arrivant aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale.
Le scénario du réalisateur Brady Corbet et de Mona Fastvold tourne autour d’un célèbre architecte qui est un rescapé des camps de la mort. Celui-ci émigre aux États-Unis pour y retrouver un ami et y faire venir sa femme et sa cousine. Il va alors être engagé par un riche homme d’affaires souhaitant construire un immense bâtiment.
Le film de Brady Corbet suit de près le protagoniste dans sa nouvelle vie sur plusieurs années. Il montre aussi bien la reconstruction intime de celui-ci après avoir vécu l’enfer que la manière dont il s’investit dans son travail, compromis régulièrement par de nouveaux événements problématiques.
L’ambiance de l’époque est très bien retranscrite. Les décors de Judy Becker sont parfois imposants. Les costumes de Kate Forbes sont très beaux. Et les effets spéciaux sont excellents. Ce qui permet d’obtenir des images marquantes et de faire croire au spectateur l’histoire qui lui est contée.
La belle photographie de Lol Crawley capte parfaitement les différents protagonistes, leur vie quotidienne et les réalisations qu’ils font. Elle sait aussi bien se mettre à hauteur d’homme que prendre de la distance pour capter le chantier spectaculaire qui se trouve en plein cœur du récit.
La musique de Daniel Blumberg n’est jamais trop prégnante. Elle accompagne bien les divers personnages et les vicissitudes de la vie qu’ils rencontrent. Car dans ce nouveau pays où tout est possible, le pire n’est parfois pas très éloigné.
Adrien Brody est époustouflant en architecte ayant échappé à la mort, luttant pour réaliser l’œuvre qu’il a en tête. Guy Pearce est formidable en homme très riche voulant faire construire un bâtiment sortant de l’ordinaire. Felicity Jones est excellente en épouse, souffrant de séquelles, très heureuse de te retrouver son mari. Isaach de Bankolé est superbe en homme devenant l’ami du personnage principal. Les autres comédiens sont fort bons et donnent corps à des personnages variés permettant aussi de brosser l’histoire de l’après-guerre américaine.
Car au-delà de la destinée d’un homme, le long métrage évoque les changements qu’ont subit les États-Unis après une Seconde Guerre mondiale qui a apporté de grands bouleversements dans le pays. À travers les années qui défilent, on voit changer le pays qui se modernise et dans lequel les fortunes se font et se défont parfois rapidement.
La mise en scène est très belle, mais garde un certain classicisme. Et si l’œuvre est fascinante, elle souffre de quelques longueurs qui viennent casser son rythme, notamment après une première partie particulièrement captivant.
Néanmoins, les passages se déroulant sur le chantier sont spectaculaires et vraiment instructifs. Et le travail d’architecte et de maître d’œuvre du personnage principal est formidablement mis en valeur.
The Brutalist est un très bon film présentant une fresque à la fois intime et sociétale qui retrace aussi bien l’existence d’un homme en pleine reconstruction que celle d’un pays qui se relève après une guerre meurtrière. Son histoire passionnante à suivre, associée à une belle réalisation et à des acteurs formidables, offre une œuvre intense qui ne laisse pas indifférent.
Puissant et touchant.
SYNOPSIS
Fuyant l’Europe d’après-guerre, l’architecte visionnaire László Tóth arrive en Amérique pour y reconstruire sa vie, sa carrière et le couple qu’il formait avec sa femme Erzsébet, que les fluctuations de frontières et de régimes de l’Europe en guerre ont gravement mis à mal. Livré à lui-même en terre étrangère, László pose ses valises en Pennsylvanie où l’éminent et fortuné industriel Harrison Lee Van Buren reconnaît son talent de bâtisseur. Mais le pouvoir et la postérité ont un lourd coût.
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Photographie : Lol Crawley
Montage : Dávid Jancsó
Musique : Daniel Blumberg
Costumes : Kate Forbes
Décors : Judy Becker
Producteurs : Trevor Matthews, Nick Gordon, Andrew Lauren, Andrew Morrison, D.J. Gugenheim, Brian Young pour Proton Cinema, Andrew Lauren Productions (ALP), Brookstreet Pictures, Yellow Bear Films, Kaplan Morrison
Distributeur : Universal Pictures International France
LIENS
GALERIE PHOTOS
![The Brutalist](https://live.staticflickr.com/65535/54312406673_fbc552f149_z.jpg)
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