True Detective : Critique 4.01 Night Country Part 1
TRUE DETECTIVE - NIGHT COUNTRY
Date de diffusion : 15/01/2024
Diffusion : Prime Video (Warner)
Épisode : 4.01
Réalisateur : Issa López
Scénariste : Issa López
Interprètes : Jodie Foster, Kali Reis, John Hawkes, Christopher Eccleston, Fiona Shaw, Finn Bennett, Anna Lambe, Aka Niviâna, Isabella LaBlanc, Joel Montgrand
LA CRITIQUE (SANS SPOILER MAJEUR)
On ignore quelles sont les bêtes auxquelles la nuit rêve quand ses heures s’étirent trop longtemps et que même Dieu n’est plus réveillé.
... Hildred Castaigne.
Ce carton, qui apparaît en premier, nous indique bien que cette nouvelle saison s’engouffre directement dans la thématique sous-jacente de la saison 1, le Roi en Jaune. En effet, cette phrase est celle d’un personnage du Mythe de Cthulhu au sens large (comprenez "ceux qui ont écrit sur le sujet", après H.P. Lovecraft et qui ont cimenté le Mythe). Les interviews et la bande-annonce donnaient d’ailleurs de sérieux indices sur le sujet.
Mais les premières images viennent...
Alaska, de nos jours...
Un chasseur local a, en ligne de mire de son fusil, un caribou isolé, sur l’immensité glacée. Pourtant, son troupeau n’est pas loin... Alors que le tir va partir, un des cervidés brame, alertant le troupeau qui s’enfuit, apeuré. Le soleil disparaît sous l’horizon.
C’est évident, on nous annonce que quelque chose arrive, la nuit est annonciatrice de malheurs à venir, une bête immonde, quelle que soit sa forme, approche.
Surtout qu’ensuite, tout au long de ce premier épisode, les indices se multiplient, plus discrètement. Un chien aboie sans raison, on évoque une légende locale sanglante, un ours borgne arrive en ville, le système électrique a des ratés... ce sont des signes...
L’action se déroule dans la station de recherche Tsalal (fictive, elle porte le nom d’une île mystérieuse dans le roman charnière d’Edgar Allan Poe, Histoire d’Arthur Gordon Pym de Nantucket, faisant référence au coucher du soleil et ce qui s’en suit).
Et malgré la bonne ambiance qui semble régner parmi les chercheurs, les choses vont très vite changer.
Nous n’avons pas le temps de comprendre ce que nous voyons, que les choses se précipitent... faisant très vite basculer la série dans le fantastique apparent, convoquant immanquablement le film The Thing, qui se passe dans ce genre de station.
Le générique est un peu moins réussi que les trois autres, avec une version pop-électro, moins évocatrice, de Billie Eilish (Bury a friend). Pourtant, dans les images, on a l’habitude d’y voir des extraits de ce qui se passera ensuite, des objets importants, ou du symbolisme. Je vous laisse le visionner attentivement pour vous faire une idée.
Les scientifiques ont tous disparus. L’enquête commence alors.
Elle est confiée à la police locale représentée par la Détective Liz Danvers (Jodie Foster), mais son ex-collègue, la Détective Evangeline Navarro (Kali Reis), maintenant de la police d’État, veut aussi intervenir, car elle pense qu’un indice particulier, retrouvé lors de la fouille de la station, pourrait avoir un rapport avec une de ses anciennes affaires.
On retrouve, ici, la marque de la série True Detective, deux enquêteurs (3 dans la saison 2) ayant des problèmes, familiaux ou de lourds secrets, que l’on comprendra petit à petit.
La Détective Evangeline Navarro semble particulièrement touchée, avec sa haine des hommes, entre autres.
On touche ici à un écueil que l’on espère plus discret par la suite. Car on ne peut que remarquer que le wokisme est partout. Lesbianisme, femme aux cheveux bleus, hommes responsables de la médiocrité ambiante (si une femme boit, c’est la faute d’un homme, mais étrangement, jamais le contraire), des oppositions hommes-femmes constantes et unidirectionnelles, problèmes raciaux évoqués (mais, étrangement, les seules paroles racistes sont contre des blancs dans ce premier épisode, mais cela est "normal"... on vous dira qu’ils le méritent).
Insistons sur le fait que cela ne peut être qu’une passade, car la saison 3 nous avait déjà perdus, en étant bien plus maligne sur la pellicule apparente de racisme, en montrant finalement qu’elle n’avait pas d’importance (dans cette histoire tout du moins).
Il ne s’agit là que du premier épisode, et même si cela fait beaucoup d’un coup, cela n’augure rien pour la suite.
En termes d’indice, on remarque beaucoup de choses qui pourront avoir un impact sur la suite. Sans trop vous en dire, citons par exemple la présence du jeu de société Pandemic dans la station. Rappelons qu’on y incarne des scientifiques luttant contre les maladies...
Ce premier épisode plante donc le décor de l’enquête à venir, que l’on sait vouloir se rapprocher de l’ambiance et des propos de la saison 1 (la meilleure jusqu’ici), sans y intégrer les différentes époques (contrairement aux saison 1 et 3).
Les acteurs et actrices y sont vraiment convaincants, en commençant par les interprètes des deux héroïnes, pas si opposées que cela.
On remarquera, parmi les rôles secondaires, le très prolixe John Hawkes, que l’on a vu dans les plus grandes séries depuis les années 90 (Urgences, X-files, Profit, Buffy, The Practice, 24 heures chrono, Les Experts, FBI : portés disparus, Monk, Lost...), ou encore Fiona Shaw (la tante Pétunia dans Harry Potter).
Les décors sont somptueux et la photographie "ombre et lumière" (allant avec le thème des longues nuits de l’Alaska) est parfaite.
Notez que le doublage français est meilleur que dans la saison 3, et que la voix de Julie Dumas (Jodie Foster dans Contact, Flight Plan et Insubmersible, mais aussi celle de Noomi Rapace) est un vrai bonheur.
Fantastique et entrée rapide dans le vif du sujet, sont les maîtres-mots de ce premier épisode, que l’on devine n’être que la partie visible de l’iceberg.
La série comptera 6 épisodes (contre 8 pour les autres saisons) qui seront visibles tous les dimanches sur HBO aux USA, puis le lendemain, en France, sur Prime Video avec le pass Warner.
BANDE ANNONCE
BANDE ORIGINALE
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