House of the Dragon : Critique 1.07 Lamarck
HOUSE OF THE DRAGON
Date de diffusion : 03/10/2022
Plateforme de diffusion : OCS
Épisode :1.07 Lamarck
Réalisateur : Miguel Sapochnik
Scénariste : Sara Hess
Interprètes : Emma D’Arcy, Paddy Considine, Matt Smith, Milly Alcock, Rhys Ifans, Olivia Cooke, Steve Toussaint, Eve Best
LA CRITIQUE
Après un très solide prologue de cinq épisodes, House of the Dragon lança véritablement son histoire la semaine dernière en présentant en bonne et due forme la princesse et la reine.
Très fidèle, pour l’essentiel, aux pages de Feux et Sang, l’épisode 7 intitulé Lamarck apporte du relief à l’intrigue en clarifiant, enfin, les positionnements des personnages.
Lamarck
Cette semaine, la tension dramatique monte d’un cran avec une mise en scène empruntée au huis clos théâtrale dont l’ile de Lamarck constitue le décor.
Le choix du huis clos à Lamarck est hautement symbolique et très efficace à plus d’un titre pour l’intrigue. Déjà, du fait de son positionnement géographique, l’île constitue un point pivot entre Peyredragon (Siège officiel de l’héritière du trône Rhaenyra) et Port-Réal où demeure la famille royale – a fortiori la reine Alicent.
Lamarck est historiquement rattaché à la maison des Velaryon, qui sont à Feux et Sang ce que les Lannister représentent aux temps du Roi Robert dans Game of Thrones – c’est-à-dire, la maison la plus riche et la plus puissante du royaume car liée par alliances à la lignée royale.
Pour l’intrigue, la maison Velaryon permet de rappeler, implicitement, d’une part, « le péché originel » du grand conseil de Harrenhall de Jaehaerys 1 er, entraînant les problématiques de successions qui rongent la maison Targaryen.
D’autre part, les origines valyriennes des Velaryon ramènent à la doctrine de l’exceptionnalisme des Targaryens. En effet, en dépit de leurs illustres origines et leur puissance maritime, les Velaryon souffrent de la comparaison avec les Targaryens dont la singularité est d’être une illustre maison de dragonnier. Autrement dit, d’une manière symbolique, mettre les Velaryon et les Targaryen côte à côte, permet de marquer le caractère exceptionnel du sang du dragon et l’enjeu de la préservation de sa pureté.
L’année du « printemps rouge »
Au niveau de la temporalité, le choix de l’événement qui fonde la réunion des deux maisons Targaryen et Velaryon est donc très judicieux dans la mesure où celui-ci ouvre l’année 120 après la conquête – tristement nommée « année du printemps rouge ». Faisant écho à l’expression des « noces pourpres », l’année du « printemps rouge » est marquée par des événements funestes clés qui scellent définitivement le destin des protagonistes.
En un sens, à l’instar de l’épisode 4, les décisions prises par les personnages durant le séjour à Lamarck constituent un second point de non-retour dans la chronique de la « danse des dragons ». Il est à noter, format télévisuel oblige, que les scénaristes ont choisi de mettre en image – entre plusieurs hypothèses d’un même événement au sein du livre – l’hypothèse la plus efficace pour clarifier le positionnement des personnages dans le clan des noirs (Rhaenyra) ou des verts (Alicent).
Bien qu’un brin manichéenne, la clarification des positionnements est nécessaire pour mettre en exergue les visages résolus des belligérants de chaque camp à l’aube d’un affrontement mortel.
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