Les derniers parisiens : La critique

Date : 16 / 02 / 2017 à 10h00
Sources :

Unification


Déambulant dans les rues de Pigalle, de bar en bar les derniers parisiens du duo Hamé/ Ékoué nous entraînent dans un univers glauque et pathétiquement réaliste, que pour ma part, j’évite au cinéma, tant je n’y vois aucun intérêt.
Pire, "c’est pas du tout ma came..."

En général, quand je vais au cinéma, ça n’est pas pour retrouver ce que je veux oublier du quotidien. Et là... en toute sincérité, j’aurais fait tout aussi bien de me balader dans les rues de Pigalle, avec mes écouteurs sur les oreilles...
Car, hormis une bande son efficace et plutôt bonne, habilement montée sur des images bien filmées, ce long métrage (un peu trop long à mon goût), ressemble plus à un "clip amélioré" qu’à une réelle oeuvre de cinéma.

A trop vouloir jouer la proximité, à tout filmer à hauteur d’homme, à "vouloir la caméra, les optiques, les plus proches de la perception de l’oeil humain" comme le revendique Hamé, j’ai peur que les auteurs se soient perdus dans un pseudo reportage à la "Vie ma vie", qui relève plus à mon sens du petit que du grand écran.

Avec un scénario indigent, qui ne nous invite qu’à suivre les déboires d’un ex-taulard, pas vraiment décidé à reprendre "le droit chemin", l’histoire ne mène pas loin. Si la galère des uns fait souvent un bon thème pour les autres, perso, je "kiffe pas", mais pas du tout, celle de ce gars-là.
Je me sens un peu escroquée, comme le protagoniste, et je ressens, comme son frère une furieuse envie de me barrer, à la campagne, dans le sud ou ailleurs.

Les dialogues limite caricaturaux, en mode impro, teintés de verlan, à la "ouaich gros", ponctués de "vas-y", sur le ton émission de télé genre "Le grand frère", me donnent plus envie de fuir que de m’intéresser au destin des personnages taillés à la serpe, sans la moindre finesse, pour "faire style", sans doute.
Un style qui définitivement, me déplait.
J’assume le fossé des générations qui me pousse à préférer un argot d’un autre âge qui émaillait les répliques d’Audiard autrement plus savoureuses à mes oreilles. Et regrette le manque de recherche et de profondeur.
Trop parisien, trop galérien, trop "d’effet quartier" balaie la tentative d’apport poétique autour du clochard qui apparaît et disparait, de temps en temps, en touche pourtant inspirée. Dommage.

Nul doute que le film trouvera son public, en recherche d’un certain "exotisme urbain" pour les uns ou une envie de se voir sur l’écran pour les autres... perso, je leur laisse la place volontiers.

Tu vois cousins, là, vous m’avez saoulée.
Inintéressant.


SYNOPSIS


Tout juste sorti de prison, Nas revient dans son quartier, Pigalle, où il retrouve ses amis et son grand frère Arezki, patron du bar Le Prestige.
Nas est décidé à se refaire un nom et Le Prestige pourrait bien lui servir de tremplin…

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE


- Durée du film : 1 h 45
- Titre original : Les derniers parisiens
- Date de sortie : 22 février 2017
- Réalisateurs, Scénariste : Hamé Bourokba et Ekoué Labitey
- Interprètes : Reda Kateb, Slimane Dazi, Mélanie Laurent
- Photographie : Lubomir Bakechev
- Montage : Karine Prido
- Musique : Demon, Pepper Island
- Costumes : Khadija Seggaï
- Décors : Samuel Tesseire
- Producteur : Hamé, Ekoué, Benoit Danou
- Distributeur : Haut et Court

LIENS


- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO

Les derniers parisiens



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