Anaon : La critique express

ANAON
À partir du 04/04/2025
6 épisodes sur Prime Video
Créée par B. Dartois, S. Caron, E. Vasseur
Avec Guillaume Labbé, Capucine Malarre, Eugénie Derouand.
Veuf depuis un mois, Max, major de la gendarmerie de Harz en Bretagne, est chargé d’enquêter sur la disparition mystérieuse d’une adolescente. Sa fille, Wendie, tente de reprendre le cours normal de sa vie de lycéenne, mais une série d’événements étranges et terrifiants vont la pousser, elle et ses amis, à vouloir eux aussi faire la lumière sur ce qui se passe. Alors que son père remonte la piste d’un agresseur en série, la jeune fille comprend de son côté que quelque chose d’anormal est à l’œuvre : quelque chose de surnaturel, qui pourrait avoir trait au folklore local... et aux terrifiants pouvoirs que Wendie développe et qu’elle cache à son père. Malgré le deuil, les secrets et les non-dits, chacune de leurs avancées pousse un peu plus Max et Wendie l’un vers l’autre. Et pour obtenir des réponses, ils devront former une famille à nouveau.
Les codes visuels et scénaristiques (jusqu’à reprendre totalement des scènes entières) ne fait aucun doute, et d’ailleurs les créateurs ne s’en sont pas caché, Anaon est bien inspirée de Stranger Things, entre autres (mais principalement tout de même). Il y a aussi un peu de Ça, de X-files, d’Alien, de E.T. et des Goonies.
Mais bien entendu, il n’y a pas que ça. L’ambiance bretonne par exemple, qui transporte les personnages d’une ville moyenne des USA jusqu’à la tradition au plus profond des forêts de légendes. L’antagonisme aussi, qui se rapproche plus d’une entité à la Guillermo del Toro (inspiré du croquemitaine à la sauce bretonne, le bugul noz, le berger de la nuit). On va aussi plus loin dans les rapports sociaux avec une relation familiale très poussée et centrale.
Si la série, mystérieuse et parfois frissonnante, s’en sort plutôt bien dans l’ensemble, il n’en reste pas moins que certains moments sont très caricaturaux, les personnages tirés à l’extrême, et le jeu des acteurs (le ton et l’écriture des dialogues essentiellement) sont très inégaux, nous faisant parfois douter de se retrouver dans un épisode d’Halloween de Plus Belle la Vie, en plus rural.
Mais le tout est attachant, plein de symbolique, et reste un spectacle familial, malgré le thème et son traitement. On se rapproche un peu de la qualité de la série franco-belge Zone Blanche.
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