Natacha (presque) hôtesse de l’air : La critique

NATACHA (PRESQUE) HÔTESSE DE L’AIR
Date de sortie : 02/04/2025
Titre original : Natacha (presque) hôtesse de l’air
Durée du film : 1 h 30
Réalisateur : Noémie Saglio
Scénaristes : Noémie Saglio, Laurent Turner d’après l’œuvre de François Walthéry, Roland Goossens
Interprètes : Camille Lou, Vincent Dedienne, Didier Bourdon, Elsa Zylberstein, Antoine Gouy, Anne Charrier, Baptiste Lecaplain, Isabelle Adjani, Fabrice Luchini
LA CRITIQUE
Natacha souhaite, depuis toujours, de devenir hôtesse de l’air et elle a organisé toute sa vie pour réaliser son rêve. Dans la bande dessinée éponyme de François Walthéry et Roland Goossens qui inspire le film, c’est le cas. Mais dans Natacha (presque) hôtesse de l’air, c’est beaucoup plus difficile pour l’héroïne, qui va tout faire pour atteindre son objectif.
Le scénario de la réalisatrice Noémie Saglio et de Laurent Turner s’inspire beaucoup des aventures sur le papier de Natacha pour proposer une histoire originale qui entraîne le spectateur dans de nombreux endroits et fait passer un formidable moment de divertissement.
Les amateurs de la BD s’amuseront des clins d’œil faits à cette dernière, notamment au Commandant Turbo, qui est un personnage récurrent. Quant à Natacha, elle s’embarque dans des tribulations hautes en couleur avec le steward Walter qui forme avec elle, sur grand écran comme sur le papier, un duo bien sympathique.
Le long métrage n’hésite pas à ajouter des anachronismes pour rendre les aventures encore plus amusantes, ces dernières se déroulant dans les années 60. De plus, cela permet de mettre en valeur la condition de la femme et de montrer les débuts de l’émancipation de ces dernières, alors que, progressivement, elles commencent à pouvoir travailler dans des métiers diversifiés.
De plus, l’utilisation d’une voix off, magnifiquement doublée par Fabrice Luchini en très grande forme, est une trouvaille géniale. Cela permet d’amener des gags récurrents et de faire flotter sur tout le récit un humour bien amené. Une scène supplémentaire a d’ailleurs été faite uniquement pour la bande annonce. Celle-ci permet aussi de découvrir en partie la danse des hôtesses qui est vraiment hilarante !
Camille Lou est merveilleuse en femme rêvant d’être hôtesse de l’air. La comédienne déploie une énergie folle qui renforce la drôlerie des situations proposées, tout en offrant le merveilleux portrait d’une femme qui ne renonce jamais à ses rêves et n’hésite pas à passer par la fenêtre quand la porte est fermée.
La réalisatrice s’est appuyée sur ce que lui disait sa grand-mère de ne jamais renoncer à ses rêves. Elle lui dédie d’ailleurs son film qui a pu voir le jour grâce à sa volonté sans faille de réaliser celui-ci.
Vincent Dedienne est formidable en Walter, stewart qui aimerait être à peu près partout, sauf en plein cœur de l’aventure dans laquelle il se retrouve embarqué. Il forme un merveilleux duo avec Camille Lou qui fonctionne parfaitement. Il faut donc espérer pouvoir les retrouver à nouveau par la suite pour découvrir une autre de leurs aventures sortant de l’ordinaire tout autour du monde.
Elsa Zylberstein est superbe en artiste qui va croiser le chemin du duo principal. Didier Bourdon est excellent en ministre des affaires étrangères aux discours interminables. Antoine Gouy est très bon en assistant du ministre. Et Isabelle Adjani incarne fort bien une Italienne au sang chaud.
L’œuvre est en très grande partie tournée dans des milieux extérieurs naturels, et dans de véritables aéroports. Ce qui a demandé une très grande logistique. D’autant que les personnages bougent beaucoup, que ce soit en France ou en Italie.
La musique d’Erwann Chandon accompagne bien les tribulations de ce duo sortant de l’ordinaire. Le beau travail fait par Stanislas Reydellet et Gladys Garot sur les décors et par Isabelle Mathieu sur les costumes renforce cette sensation de se retrouver projeté dans les années 60. Alors que ces éléments sont impeccablement captés par la photographie de Nicolas Massart.
La bande dessinée avait été attaquée à l’époque, car montrant une femme libre, intelligente, n’ayant peur de rien, débrouillarde et pouvant se tirer seule de situations inextricables, ce qui s’éloignait du canon des femmes à la période où la BD est sortie en 1970. Depuis, le personnage de papier a vécu de nombreuses aventures et a inspiré beaucoup de petites filles, dont la réalisatrice Noémie Saglio elle-même qui a voulu la porter sur grand écran.
Et c’est une grande réussite que de découvrir le personnage d’une telle sorte. Ce qui pourrait d’ailleurs donner envie aux amateurs de lire la bande dessinée humoristique par la suite.
Toujours est-il que le long métrage amuse énormément et que la fantaisie, l’inventivité des situations et le dynamisme de l’héroïne sont particulièrement agréables à regarder et inspirant.
Natacha (presque) hôtesse de l’air est une formidable comédie très drôle qui propose un portrait de femme magnifique et des aventures spectaculaires. Son histoire pleine de belles trouvailles associée à sa réalisation solide et à son interprétation magnifique en fait vraiment une œuvre à ne pas rater, qui fait passer un superbe moment de divertissement.
Amusant et enjoué.
SYNOPSIS
Depuis sa plus tendre enfance, Natacha est bien décidée à devenir hôtesse de l’air pour voyager et découvrir le monde. Quand elle se retrouve mêlée malgré elle au vol de la Joconde, elle y voit l’opportunité de réaliser enfin son rêve. Accompagnée d’un steward maladroit, elle traverse la France et l’Italie dans une course-poursuite qui pourrait bien changer sa vie…
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Photographie : Nicolas Massart
Montage : Thibaut Damade
Musique : Erwann Chandon
Costumes : Isabelle Mathieu
Décors : Stanislas Reydellet, Gladys Garot
Producteurs : Vanessa Djian, Nathalie Toulza Madar TF1 Studio, Daidai Films, TF1 Films Production, Pictanovo Région Hauts de France, Pathé Films
Distributeur : Pathé Films
LIENS
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