Better Man : La critique
BETTER MAN
Date de sortie : 22/01/2025
Titre original : Better Man
Durée du film : 2 h 15
Réalisateur : Michael Gracey
Scénaristes : Michael Gracey, Oliver Cole, Simon Gleeson
Interprètes : Robbie Williams, Jonno Davies, Steve Pemberton, Alison Steadman, Kate Mulvany, Frazer Hadfield, Damon Herriman, Raechelle Banno
LA CRITIQUE
Ces dernières années, les biopics fleurissent sur les grands écrans en faisant preuve d’imagination et en mettant parfois plein les yeux, surtout lorsqu’il s’agit de grandes stars musicales. Et dans ce domaine, L’extraordinaire Better Man est vraiment une proposition cinématographique d’exception.
Le scénario du réalisateur Michael Gracey, et d’Oliver Cole et Simon Gleeson, raconte la vie du grand artiste anglais Robbie Williams d’une manière linéaire, débutant par enfance, montrant son premier succès dans un Boy Band et la façon dont il est devenu l’un des artistes préférés des Anglais après s’être lancé dans une carrière solo.
Toutefois, si le long métrage paraît classique sur le papier, il n’en est réellement rien et c’est aussi une excellente œuvre parlant d’une manière très juste de la dépression. Car si les hauts de l’artiste sont bien mis en valeur, ses bas sont montrés sans fioritures.
De plus, un choix singulier rend le film de Michael Gracey encore plus incroyable. En effet, le personnage principal a été transformé par des effets spéciaux en images de synthèse en singe. Un choix paraissant extrêmement surprenant, mais qui est d’une pertinence folle.
En effet, l’artiste se voit comme quelqu’un d’inférieur aux autres, tel un singe. Comme pour des raisons personnelles, il ne pouvait pas s’engager sur un tournage long, le choix a été fait de le faire incarner par un autre comédien, le superbe Jonno Davies extrêmement expressif, et de le transformer en singe. Ce qui a permis à Robbie Williams de se doubler lui-même et de raconter sa propre vie.
Ce qui prouve d’ailleurs que la richesse et la célébrité n’influent pas tant que cela sur la manière dont on se perçoit. Et il s’agit aussi d’une quête intime et personnelle, qui est parfaitement montrée, dont parle l’histoire : celle d’un homme à la recherche du meilleur de lui-même.
Le film est particulièrement spectaculaire. Il est rempli de morceaux musicaux incroyables à la mise en scène brillante et qui en mettent plein les yeux. Certains passages sont tellement extraordinaires, qu’on a envie de les revoir en boucle pour en apprécier toutes les subtilités, les mouvements de caméra, les changements de perspective et le travail fait sur la lumière.
Sans compter que les effets spéciaux sont particulièrement impressionnants et que très rapidement, on voit l’homme au-delà de l’apparence simienne, tant celle-ci est expressive.
Raechelle Banno est formidable en chanteuse célèbre devenant la petite amie de l’artiste. Kate Mulvany est touchante dans le rôle de la mère de l’artiste. Steve Pemberton est remarquable dans le rôle du père du personnage principal qui a toujours hanté le jeune homme et pour lequel il s’est battu afin d’avoir sa reconnaissance. Damon Herriman est très bon en manager du Boy Band qui a lancé la carrière de Robbie Williams. Les autres comédiens sont d’ailleurs tous formidables.
L’œuvre permet de se plonger dans l’industrie musicale du Royaume-Uni et d’en découvrir l’envers d’un décor pas toujours reluisant. Elle montre aussi le poids de la célébrité, ainsi que les addictions qui viennent avec, liées, entre autres, au milieu, à la pression ressentie et a la nécessité de tenir un planning parfois intenable.
Le récit montre d’ailleurs certains passages très durs sans fard. Et il ne fait pas de cadeau à son protagoniste principal, n’hésitant jamais à montrer ce qu’il est vraiment et ce qu’il est parfois devenu à cause des circonstances, et dont il n’est pas fier.
Le travail technique est impressionnant. La photographie d’Erik Wilson est magnifique. Les costumes de Cappi Ireland sont tous plus beaux les uns que les autres. Et les décors de Joel Chang sont parfois imposants. Sans compter que la reconstitution du siècle précédent est très bien faite et donne vraiment l’impression de se plonger sur plusieurs décennies. D’autant que le montage de Martin Connor, Jeff Groth, Lee Smith et Spencer Susser est d’une grande précision.
L’œuvre est musicale et propose des séquences somptueuses. La musique de Batu Sener est vraiment agréable. Tandis que les titres de Robbie Williams sont extrêmement plaisants et donnent une grande envie de chanter et de danser.
Better Man est un film exceptionnel et un biopic d’une originalité folle. Avec son histoire passionnante à suivre, son traitement de la célébrité et de la dépression digne d’intérêt, ses acteurs magnifiques et sa mise en scène éblouissante, ne passez réellement pas à côté de cette expérience cinématographique totale que l’on n’est pas prêt d’oublier de si tôt.
Incroyable et fantastique.
SYNOPSIS
L’ascension du célèbre chanteur/compositeur britannique Robbie Williams. Devenu une star avec le Boy Band, Take That, dans les années 1990, ce dernier a peu à peu plongé dans les paradis artificiels avant de retrouver le succès en solo en 1997 avec la chanson "Angels".
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Photographie : Erik Wilson
Montage : Martin Connor, Jeff Groth, Lee Smith, Spencer Susser
Musique : Batu Sener
Costumes : Cappi Ireland
Décors : Joel Chang
Producteur : Paul Currie, Craig McMahon, Michael Gracey, Coco Xiaolu Ma, Jules Daly pour Big Red Films, McMahon International
Distributeur : Paramount Pictures France
LIENS
GALERIE PHOTOS
Les illustrations des articles sont Copyright © de leurs ayants droits. Tous droits réservés.