All We Imagine as Light : La critique
ALL WE IMAGINE AS LIGHT
Date de sortie : 02/10/2024
Titre original : All We Imagine as Light
Durée du film : 1 h 58
Réalisateur : Payal Kapadia
Scénariste : Payal Kapadia
Interprètes : Kani Kusruti, Divya Prabha, Chhaya Kadam, Hridhu Haroon, Azees Nedumangad
LA CRITIQUE
All We Imagine as Light est un très bon film se déroulant en Inde et suivant deux infirmières colocataires vivant à Mumbai.
Le scénario de la réalisatrice Payal Kapadia tourne autour de deux femmes à la vie sentimentale compliquée. Elles vont aider l’une de leur amie en difficulté à retourner vivre dans son village natal.
Le film de Payal Kapadia est d’une grande sensibilité. Il brosse trois magnifiques portraits de femmes et raconte une formidable histoire d’entraide féminine. De plus, il interroge sur la place de la femme en Inde, sur les relations amoureuses, sur le système de caste, et sur la différence entre les petits villages parfois abandonnés à eux-mêmes et les grandes villes qui broient les individus.
Kani Kusruti est remarquable en femme, dont le mari a disparu depuis des années, qui est complètement investie dans son métier d’infirmière. Divya Prabha est excellente en jeune femme gardant secrète la liaison qu’elle a. Et Chhaya Kadam est superbe en employée décidant de retourner d’où elle vient. Les trois comédiennes forment un trio très attachant. Ce qui permet d’obtenir une deuxième partie du long métrage vraiment sympathique et d’une grande puissance.
La ville de Mumbai est aussi remarquablement filmée. Elle est un véritable personnage à part entière qui a un grand impact sur la narration. En effet, de jour ou de nuit, dans les beaux quartiers où les bidonvilles, la cité ne s’arrête jamais et exploite en continu les individus qui s’amassent de plus en plus au cœur de ses entrailles.
La belle photographie de Ranabir Das la met bien en évidence. Elle capte aussi parfaitement l’esprit du village situé en bord de plage dans lequel se déroule une partie du récit. Ce qui offre d’ailleurs un contraste extrêmement important entre ces deux environnements et les personnes qui vivent en leur cœur.
Il est facile de se plonger dans un récit d’une grande vraisemblance permettant de croiser trois femmes humaines ayant chacune leur personnalité. D’autant que les événements qui leur arrivent et les sentiments qu’elles ont sont universels et parfaitement compréhensibles.
All We Imagine as Light est un très bon film donnant l’occasion de partager une tranche de vie de femmes courageuses. Avec une histoire très bien écrite, une fort belle mise en scène et une interprétation splendide, on ne peut pas rester indifférent devant une œuvre sachant être aussi bien triste que gaie, sombre que lumineuse.
Touchant et sympathique.
SYNOPSIS
Sans nouvelles de son mari depuis des années, Prabha, infirmière à Mumbai, s’interdit toute vie sentimentale. De son côté, Anu, sa jeune colocataire, fréquente en cachette un jeune homme qu’elle n’a pas le droit d’aimer. Lors d’un séjour dans un village côtier, ces deux femmes empêchées dans leurs désirs entrevoient enfin la promesse d’une liberté nouvelle.
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Photographie : Ranabir Das
Montage : Clément Pinteaux, Jeanne Sarfati
Musique : Topshe
Costumes : Maxima Basu
Décors : Shamim Khan, Yashasvi Sabharwal, Piyusha Chalk
Producteurs : Thomas Hakim, Julien Graff pour Arte France Cinéma, Baldr Film, Petit Chaos, Les Films Fauves, ARTE FRANCE, Chalk & Cheese
Distributeur : Condor Distribution
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