The Devil’s Bath : La critique
THE DEVIL’S BATH
Date de sortie : 02/10/2024
Titre original : Des Teufels Bad
Durée du film : 2 h 01
Réalisateurs : Severin Fiala, Veronika Franz
Scénaristes : Veronika Franz, Severin Fiala
Interprètes : Anja Plaschg, David Scheid, Maria Hofstätter, Natalija Baranova, Lukas Walcher, Elias Schützenhofer, Tim Valerian Alberti
LA CRITIQUE
The Devil’s Bath est un bon film d’horreur s’inspirant de faits réels et parlant remarquablement de la dépression.
Le scénario des co-réalisateurs Veronika Franz et Severin Fiala tourne autour d’une jeune femme qui quitte son village pour se marier au XVIIIe siècle en Autriche. Elle va vite déchanter, alors que sa vie ne correspond pas à ce qu’elle s’imaginait. Ce qui la fait de plus en plus déprimer au fil du temps qui passe.
Le film de Severin Fiala et de Veronika Franz a des longueurs et des baisses de rythme. Toutefois, il a un grand charme et envoûte progressivement le spectateur découvrant une œuvre parfois très percutante.
Car ici l’horreur est introduite au cœur de la vie courante. De plus, dans cette période extrêmement religieuse, le poids de la société et celui des croyances ont un immense impact sur les choix du personnage principal.
Et si en dehors de quelques passages vraiment perturbants, l’œuvre n’est pas horrible visuellement, l’horreur psychologique est, elle, bien prégnante et reste longtemps en mémoire.
Anja Plaschg est remarquable en jeune femme rêvant d’avoir un enfant. Elle porte avec aisance le film sur ses épaules et permet, grâce à son interprétation attachante, d’entraîner le spectateur au fin fond de la noirceur qui s’empare progressivement d’elle. David Scheid est très bon en mari se trouvant, lui aussi, pris au piège de ses propres contraintes psychologiques. Et Maria Hofstätter est intéressante en belle-mère intrusive ne laissant rien passer à sa belle-fille.
L’œuvre plonge le spectateur avec acuité au cœur d’une spirale délétère montrant progressivement la transformation d’une jeune femme de moins en moins heureuse. L’encart final permet de replacer le récit au cœur de l’histoire du pays. Alors que cette démonstration de la dégradation de la psyché d’une personne est remarquablement faite et particulièrement bien mise en images.
Sans compter que la reconstitution de l’époque apporte beaucoup de réalisme à ce que l’on voit et montre qu’il n’a pas besoin d’y avoir de monstres ou de démons pour que l’horreur submerge une personne normale. D’autant que la très belle photographie de Martin Gschlacht renforce cette immersion en plein cauchemar éveillé.
The Devil’s Bath est un bon film utilisant une histoire vraie et de la psychologie pour montrer la manière dont une personne normale peut sombrer dans l’horreur. Avec une histoire qui monte crescendo, une très belle réalisation et une interprétation impeccable, cette plongée au sein de l’horreur quotidienne est réellement marquante.
Glaçant et terrible.
SYNOPSIS
1750. Haute-Autriche. Agnes, une jeune mariée, se sent une étrangère dans le monde rural et froid de son mari. Très croyante et sensible, elle se replie progressivement sur elle-même. Sa prison intérieure devient écrasante, sa mélancolie insurmontable. Sa seule issue lui apparaît alors sous la forme d’un acte de violence inouï.
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Photographie : Martin Gschlacht
Montage : Michael Palm
Musique : Anja Plaschg
Costumes : Tanja Hausner
Décors : Andreas Donhauser, Renate Martin
Producteurs : Bettina Brokemper, Ulrich Seidl pour Ulrich Seidl Film Produktion GmbH
Distributeur : Pan Distribution
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