Emmanuelle : La critique express

Date : 26 / 09 / 2024 à 16h00
Sources :

Unification


EMMANUELLE

- Film de 1h47 réalisé par Audrey Diwan, avec Noémie Merlant, Will Sharpe et Naomi Watts.
Sortie le 25/09/2024

Emmanuelle est en quête d’un plaisir perdu. Elle s’envole seule à Hong Kong, pour un voyage professionnel. Dans cette ville-monde sensuelle, elle multiplie les expériences et fait la rencontre de Kei, un homme qui ne cesse de lui échapper.

Le nouveau film se veut être une adaptation libre du roman d’Emmanuelle Arsan, en réinventant la quête intime de son sulfureux personnage principal à travers une vision "féministe".

Là où le film de Just Jaeckin en 1974, avec l’inoubliable Sylvia Kristel (et son siège en rotin) était sulfureux et chaud comme la braise, dans des images éthérées et fantasmagoriques, la nouvelle version d’Audrey Diwan est froide et clinique.

Si on ne peut rien enlever à la beauté de Noémie Merlant, son jeu est sans âme, presque robotique. Il faut dire que les dialogues (quand on quitte les moments de silence pesant), ne lui donnent aucune aspérité. De même, le rythme, maladivement poussif ne s’intègre que dans un décor d’hôtel tout droit sorti d’une page de Elle, rendant l’image splendide, certes, mais plus proche d’un catalogue de déco que d’une œuvre avec du chien (la base de l’érotisme).

Il faut dire que la sexualité a beaucoup changé depuis le tout permis des années 70, et ce nouveau film nous le montre, passant plus de temps à la distanciation, qu’au rapprochement des corps, qui ne sont finalement qu’anecdotes, au sein d’un hôtel qui tient une place prépondérante, plus que les amants.

Ce que l’on tente de nous vendre là, avec prétention, est beau esthétiquement, avec de bons seconds rôles et une mis en scène soignée, mais le fond est d’un ennui profond. On pourrait bien entendu ressortir tout un tas d’analyses sur le "pourquoi du comment" ou sur les symboliques du rapport d’une certaine catégorie de femmes au sexe, mais il n’en demeure pas moins que l’on ne peut que s’ennuyer ferme pendant presque tout le film (la fin est un peu plus réussie).

En inversant le personnage et en le menant vers une femme d’affaires maniaque du contrôle, l’érotisme disparaît presque totalement. Les corps sont là, froids... et le spectateur aussi.

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