Les Belles Créatures : La critique

 Date de sortie : 25/09/2024
 Titre original : Berdreymi
 Durée du film : 2 h 03
 Réalisateur : Gudmundur Arnar Gudmundsson
 Scénariste : Gudmundur Arnar Gudmundsson
 Interprètes : Birgir Dagur Bjarkason, Áskell Einar Pálmason, Viktor Benóný Benediktsson, Snorri Rafn Frímannsson, Anita Briem, Ísgerður Elfa Gunnarsdóttir, Ólafur Darri Ólafsson, Kristín Ísold Jóhannesdóttir

Les Belles Créatures est un bon film permettant de parler avec beaucoup de délicatesse de l’adolescence, de la famille et la maltraitance.

Le scénario du réalisateur Gudmundur Arnar Gudmundsson se focalise sur une bande qui décide de prendre sous son aile un jeune homme marginalisé qu’elle a harcelé. On suit de près les adolescents qui vont être confrontés à différentes formes de violence, alors que l’un d’entre eux développe des rêves prémonitoires.

Le film de Gudmundur Arnar Gudmundsson est d’une belle sensibilité. Il parle de différents sujets en les abordant avec délicatesse et sans jugement. L’évolution des personnages, notamment deux des principaux, est très intéressante. D’autant qu’ils sont aussi issus de familles en difficulté.

Birgir Dagur Bjarkason est remarquable en jeune homme voulant trouver une autre voie que la violence systématique. Áskell Einar Pálmason est formidable en adolescent maltraité trouvant des amis inattendus. Viktor Benóný Benediktsson est superbe en jeune s’exprimant par la violence, tout en la subissant. Et Snorri Rafn Frímannsson est très bon en dernier membre de la bande voulant survivre à l’adolescence.

L’œuvre se déroule en Islande et montre qu’il n’y a pas de différence au niveau du mal-être des jeunes, quel que soit leur pays d’origine. Notamment lorsqu’il s’agit de leur appréhension de ce moment charnière de l’existence qui est le passage à l’âge l’adulte.

La violence est aussi un sujet très fort qui est vraiment bien traité et montre parfaitement qu’entre la victime et le bourreau, la frontière est parfois tenue. Surtout quand l’environnement et le comportement des adultes n’aident pas forcément à trouver un autre moyen de s’exprimer.

De plus, de très belles séquences oniriques s’insèrent dans la narration. On prend beaucoup de plaisir à découvrir les rêves du personnage principal et leur impact prémonitoire. Les effets spéciaux sont très beaux et offrent des moments vraiment marquants.

Les Belles Créatures est un bon film montrant d’une manière originale le passage à l’adulte et les liens se tissant entre les individus composant une bande de garçons. Avec son histoire traitant avec une belle délicatesse de la violence, sa belle réalisation et son interprétation impeccable, l’œuvre est une plongée singulière au cœur de l’adolescence.

Efficace et intéressant.

Addi, 14 ans, est élevé par sa mère clairvoyante qui perçoit l’avenir dans les rêves. Il prend sous son aile Balli, un garçon introverti et en marge, victime d’harcèlement scolaire. En l’intégrant à sa bande, ces garçons désœuvrés et livrés à eux-mêmes explorent la brutalité et la violence, comme seuls moyens d’expression et d’exister. Alors que les problèmes du groupe s’aggravent, Addi commence à vivre une série de visions oniriques. Ses nouvelles intuitions lui permettront-elles de les guider et de trouver leur propre chemin ?

 Photographie : Sturla Brandth Grøvlen
 Montage : Andri Stein Gudjonsson, Anders Skov
 Musique : Kristian Eidnes Andersen
 Costumes : Helga Rós Hannam
 Décors : Frosti Friðriksson, Hulda Helgadóttir
 Producteur : Anton Máni Svansson pour Join Motion Pictures
 Distributeur : Outplay Films

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