Grèves à Hollywood : Le début d’un long chemin à parcourir pour la SAG-AFTRA et l’AMPTP
Avec les scénaristes de la WGA qui ont réussi à régler leurs différents avec l’AMPTP, c’est maintenant au tour des acteurs de la SAG-AFTRA de débuter un long processus de négociations avec l’Alliance des producteurs hollywoodiens pour espérer arriver eux aussi à un accord qui satisfera les deux parties...
Ce en tout cas la première fois depuis deux mois et demi que les deux puissantes guildes s’assoient à la table des négociations. En vue de cette rencontre capitale, qui a eu lieu hier, les espoirs qu’une issue puisse être trouvée étaient minces : "Personne n’est trop confiant ou ne pense que ce sera plus facile parce que les scénaristes ont conclu leur accord", a déclaré à Deadline un membre bien placé de la guilde des acteurs à propos de la reprise des négociations. "Il faut être prudent et attendre de voir ce qui se passera. Attendons de voir ce qu’ils apportent de nouveau à la table, ce qu’ils sont prêts à reconsidérer. Attendons de voir s’ils ont vraiment changé leur fusil d’épaule ou si c’est l’ancienne AMPTP qui revient dans la salle."
Carol Lombardini a été rejointe par Donna Langley de NBCUniversal, David Zaslav de Warner Bros Discovery, Ted Sarandos de Netflix et Bob Iger de Disney. Réunis dans les bureaux de la SAG-AFTRA, la directrice de l’Alliance des producteurs de cinéma et de télévision et la Bande des Quatre ont affronté le comité de négociations de la guilde, dirigé par la présidente récemment réélue Fran Drescher, le directeur exécutif national et négociateur en chef Duncan Crabtree-Ireland, et Ray Rodriguez, le responsable des contrats de longue date de la SAG-AFTRA.
Le début de ce nouveau cycle de négociations intervient alors que les membres de la WGA sont appelés à se prononcer sur la ratification de leur accord de principe conclu avec les producteurs la semaine dernière.
Un initié proche des questions de négociations a déclaré : "Je ne m’attends pas à ce que cela se fasse rapidement - il faudra du temps avant qu’un accord ne soit conclu. Faire en sorte que l’AMPTP envisage même de s’écarter des modèles qu’elle a établis avec la DGA et même la WGA pour accommoder à la SAG-AFTRA ce qu’elle demande, [ce sera] un combat."
Drescher disait déjà la semaine dernière que "une taille unique ne convient pas à tous". Les augmentations réelles des salaires et des minima, ainsi que les auditions virtuelles, sont manifestement des questions importantes que les dirigeants doivent résoudre pour la grande majorité de leurs membres en difficulté financière. Compte tenu des ravages de l’inflation et du coût de la vie dans le monde réel, la guilde n’a pas été impressionnée par l’offre autoproclamée de l’AMPTP de "plus d’un milliard de dollars d’augmentations salariales, de cotisations de retraite et de santé et d’augmentations résiduelles" en juillet dernier.
Ce que veut la SAG est très simple - et c’est le point qui risque d’être le plus difficile à passer : le partage des revenus, comme cela semble déjà être le cas dans l’industrie du sport. La puissante guilde qui représente la bagatelle de 160 000 acteurs veut tout simplement 2% des revenus que génèrent une série télévisée en streaming. "Les acteurs partagent les revenus générés lorsque leurs séries sont diffusés sur des plateformes de streaming. Cela permettrait aux acteurs de partager le succès des séries très performantes." Demande à laquelle les producteurs ont déjà répondu "non".
La rencontre d’hier a sans doute servi à "prendre la température de la pièce", et avec la SAG-AFTRA qui s’est aussi en grève contre l’industrie du jeux vidéo depuis la semaine dernière, il devrait y avoir encore plus de discorde.
📆 Our weekly picket schedule is in ! We'll be at the AMPTP's doorstep, demanding justice and fairness every day. We're not going anywhere until a fair deal is on the table. Stay prepared, stay resolute, stay #SagAftraStrong ! 🚀💼 pic.twitter.com/abOhwe14oN
— SAG-AFTRA (@sagaftra) October 2, 2023
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