Star Trek The Next Generation saison 1 (Blu-Ray) : Le test de la sortie évènement
Distributeur : Paramount Home Entertainment France
Ce qu’on en pense
Il existe quelques moments dans la vie d’un trekker qui sont à marquer d’une pierre blanche. La date d’aujourd’hui en fait assurément partie : pouvoir contempler la transfiguration haute-définition de la plus mythique des déclinaisons de l’univers Star Trek. J’ai nommé The Next Generation !
La série qui osa le plus fou des paris : ressusciter un mythe de la pop culture américaine (Star Trek TOS), non en le "remakant" comme il est d’usage, mais en le dotant d’une suite pluri-générationnelle ; et un pari que contre toute attente elle releva, au-delà de toute espérance même, au point de dépasser son inspiratrice sur de nombreux plans.
La série qui tissa un véritable univers par delà la seule ST TOS, en donnant vie à un TOUT supérieur à la somme de ses parties... et qui pouvait ainsi leur survivre.
La série qui révolutionna la science-fiction sur le petit écran en lui offrant une longévité alors inédite (sept saisons en continu, ouvrant finalement sur vingt-cinq), et en inaugurant une nouvelle forme de production directement dédiée au marché de la syndication (permettant de s’affranchir de toutes les contraintes imposées par les chaînes).
La seule série Star Trek à avoir toujours fait l’unanimité auprès des trekkers, du grand-public, et des critiques, en conjuguant d’une façon harmonieuse les allégories philosophiques de la série originale avec l’héritage hard SF rigoureux des "années Apollo".
La série de SF à avoir donné une ambition inédite et une crédibilité nouvelle aux sciences conjecturales, jusqu’à recevoir le soutien de sommités tel Stephen Hawking.
La série, enfin, qui représenta l’aboutissement conceptuel de l’utopie trekkienne, à la fois plus idéaliste et plus mature que jamais.
Certes, nombre de trekkers estiment que la première saison de Star Trek : The Next Generation n’est pas la meilleure. Effectivement, à l’instar de chacune des séries ST (TNG/DS9/VOY/ENT) de "l’ère bermanienne" (1987-2005), leur qualité est allée croissant, jusqu’à atteindre un optimum de croisière à partir de la troisième ou de la quatrième saison.
Malgré tout, une première saison représente toujours une initiation et un émoi, avec ses propres spécificités. Et dans le cas de Star Trek TNG, il s’agit bien de la seule saison dont Gene Roddenberry (le créateur de la cultissime série originale) aura été le showrunner effectif et actif (sa santé déclinante l’ayant conduit à progressivement déléguer cette fonction à Rick Berman et à Maurice Hurley dès la seconde saison).
En ce sens, la première saison de ST TNG est non seulement la plus "roddenberrienne" de la série, mais peut-être même la plus "roddenberrienne" de tout l’univers Star Trek ! Forte d’un style et d’une ambiance singulière, elle incarne un état de grâce en matière d’idéalisme et d’utopie... avant que les terrifiants Borgs ne s’invitent, que des conflits et des tensions ne frappent les personnages du main cast, puis que la série ST DS9 ne vienne explorer les facettes obscures du Trekverse.
Cette année baptismale aura également offert à la franchise ST quelques-uns de ses meilleurs épisodes, à savoir :
ST TNG 01x06 Where No One Has Gone Before (Où l’homme surpasse l’homme) : conférant à l’exploration une ampleur cosmique et métaphysique totalement inédite ;
ST TNG 01x10 Hide And Q (Dans la peau de Q) : révélant tout le potentiel scénaristique de l’omniscient et omnipotent Q ;
ST TNG 01x12 The Big Goodbye (Le long adieu) : premier véritable "épisode holodeck", et contenant déjà en germe tous les enjeux ontologiques de ce qui demeure l’une des plus grandes trouvailles de Star Trek ;
ST TNG 01x18 Home Soil (Terre natale) : un vrai cours de terraformage, mais aussi d’exobiologie, repoussant toujours plus loin le perpétuel défi de l’acceptation de la différence ;
ST TNG 01x20 Heart Of Glory (Gloire et patrie) : dans le cadre d’une confrontation entre deux visions du monde, l’épisode qui aura défini les Klingons du 24ème siècle, pleinement guerriers et pourtant intégrés à la Fédération ;
ST TNG 01x22 Symbiosis (Symbiosis) : entre tragédie et surréalisme, une très belle réflexion sur cette Prime Directive qui détermine – plus que tout autre élément - la philosophie trekkienne ;
ST TNG 01x23 Skin Of Evil (L’essence du mal) : la plus intelligente figuration du mal aristotélicien, et une façon très iconoclaste de faire mourir un personnage du main cast ;
ST TNG 01x25 Conspiracy (Conspiration) : premier épisode paranoïaque de la franchise, introduisant comme une ombre dans le tableau idyllique trekkien, et annonciateur de l’ambition des saisons et séries suivantes.
Le remastering intégral des 80 épisodes de Star Trek TOS (nettoyage image par image + recréation de tous les effets spéciaux + transfert en Blu-Ray full HD) réalisé à partir de 2006 s’est révélée être une expérience suffisamment concluante (techniquement et commercialement parlant) pour que CBS se lance en 2011 dans une aventure plus ambitieuse encore, mais toujours sous la direction de Michael Okuda (l’émérite "gardien du temple" trekkien) : remastériser cette fois Star Trek TNG, c’est-à-dire deux fois plus d’épisodes (178 contre 80) et moyennant désormais une re-postproduction HD complète à partir des pellicules 35 mm originelles ! Eh oui, car l’ensemble de la postproduction originelle de Star Trek TNG (effets spéciaux compris) fut réalisée dans le piètre format NTSC (Never Twice the Same Color), à l’instar de toutes les séries TV produites entre le milieu des années 70 et la fin des années 90.
Bien entendu, étant donné le degré d’exigence d’un public de plus en plus familiarisé avec la haute définition... faisant désormais partie du quotidien de la diffusion télévisuelle, de la dématérialisation (streams et téléchargements légaux ou illégaux), des nombreuses offres pour tablettes mobiles (iPad, Nexus 7…), et des supports matériels (HD-DVD puis Blu-Ray)… il n’était pas envisageable pour CBS de se contenter d’un vulgaire upscaling qui aurait tenu du cache-misère SD (définition standard), pour ne pas dire de l’escroquerie intellectuelle. Plus encore sachant que les trekkers – cibles déclarés de cette opération - sont pour la plupart des geeks high-tech.
Mais si la pellicule de tournage (35 mm) dispose d’une définition largement suffisante pour supporter un transfert full HD direct à partir des négatifs (moyennant nettoyage bien entendu), il n’en était pas de même pour les effets spéciaux postproduits en NTSC.
Et pourtant, paradoxalement, il aurait été bien dommage de les perdre, tout SD qu’ils soient (au contraire des exécrables SFX originels de ST TOS). Car fort de son confortable budget et des libertés de la syndication, ST TNG s’était dotée de ce qu’il existait de mieux en SFX durant les années 80 et 90. Une période à dire vrai mythique, puisqu’elle correspondait à l’apothéose de "l’ère des maquettes"… juste avant que d’industrie ne bascule dans le "tout CGI" (images de synthèses) avec plus ou moins de bonheur. Si les CGI offrent aujourd’hui davantage de libertés créatives et cinétiques, ils ne parviennent pas encore à égaler la sensation physique, charnelle même, qui émane des maquettes, et dont de nombreux cinéphiles demeurent toujours nostalgiques.
Voilà pourquoi CBS a fait le choix du recompositing consistant à scanner et reproduire homothétiquement en HD des effets spéciaux SD, moyennant l’extrapolation la plus naturelle possible des informations disponibles pour multiplier par six la définition initiale… et le recours à des maquettes, aussi bien de nouvelles (oui, en 2012 !!!) que celles qui furent utilisés pour la première postproduction de la série dans les années 80/90. Tout cela aura permis de donner une nouvelle vie et un supplément de vraisemblance (scientifique notamment) aux vaisseaux, au cosmos, et à de nombreux décors, en particulier aux planètes visitées par le Big D.
Cette technique inédite du recompositing pourrait bien faire école pour le transfert full HD des classiques de la SF, de la fantasy, et du fantastique tournés en argentique mais postproduits seulement en SD. En somme, les téléfilms et les séries télévisées d’hier !
Malheureusement, si l’on considère la gigantesque charge de travail qu’une pareille entreprise réclame (entre la recherche improbable de kilomètres de négatifs dans les entrepôts des Majors, leur restauration et transfert HD, la reconstitution intégrale des effets spéciaux en HD, le remontage complet...), il est évident que bien peu de séries télévisées pourront se payer une telle transfiguration. Ce luxe sera de toute évidence réservé aux œuvres portées par un fandom solide, et prêt à financer par sa collectionnite aiguë de nouvelles postproductions à valeur ajoutée.
Caractéristiques techniques
- Format image : 1.33:1 - 1080p AVCHD - 16/9 anamorphique (une seule piste contrairement aux éditions Blu-Ray de ST TOS)
- Format son : Anglais DTS-HD Master Audio 7.1 (sans perte, entièrement remasterisé), Anglais DD 2.0 (bande son originale non restaurée), Français DD 1.0 (même doublage - non remasterisé - que pour les diffusions télévisées et l’édition DVD précédente)
- Sous-titres : Français (mais quelque peu différents des versions précédentes), Anglais (uniquement pour sourds et malentendants)
- Durées : 45’30 en moyenne par épisode (x24), et 1h31’22 pour le pilote (sachant qu’à œuvre identique, les durées en Blu-Ray et en DVD NTSC sont toujours supérieures à celles des DVD PAL, où la vitesse de défilement est accélérée)
La qualité d’image full-HD est qualitativement supérieure à celle du Blu-Ray échantillon et équivalente à celle des éditions Blu-Ray de ST TOS. La netteté et le piqué sont dignes des productions à gros budget les plus récentes.
Il en est de même pour la colorimétrie, extrêmement fidèle et précise (voire acérée), et chose très rare (plus encore pour une série télévisée) : carrément étalonnée en gamut REC-709 (ITU-R BT 709) et non comme d’habitude en gamut SMPTE-C !
Le travail de nettoyage est comparable à celui réalisé pour ST TOS en Blu-Ray, c’est-à-dire imparfait, laissant apparaître occasionnellement quelques scratchs et taches (en d’autres termes, pas aussi référentiel que celui du Blu-Ray Ben-Hur (1959) par exemple). Mais le résultat demeure néanmoins très satisfaisant, car nettement au-dessus de la moyenne des restaurations cinématographiques pratiquées par les Majors dans le cadre des éditions Blu-Ray.
A signaler un peu de bruit vidéo dans les scènes issues des sources argentiques (mais en revanche pas sur les nouveaux SFX), peu perceptible dans le cadre d’une lecture full HD par défaut (ne nécessitant donc pas de recourir aux réducteurs de bruits), mais n’autorisant toutefois pas la sollicitation "d’accentuateurs de netteté" (tels que proposés sur les lecteurs et afficheurs haut de gamme).
Le principal regret, bien évidemment, porte sur la préservation du DAR originel de 1.33:1 (ou 4/3), réduisant donc le 1920 x 1080 (full HD) théorique à un 1440 x 1080 réel. Soit un format d’image qui sonne un peu has been en 2012, lorsque les salles obscures sont toutes équipées en 2.35:1 (21/9) et les Home-Cinema en 1.78:1 (16/9), tandis qu’aucune œuvre, aucun documentaire, aucune émission télévisuelle n’a plus été produite en 4/3 depuis une dizaine d’années.
La question est alors de savoir si ce remastering HD aurait pu se réaliser en 16/9, mais en élargissant le DAR à partir des négatifs 35 mm (et non bien sûr en recourant à un pan & scan horizontal). Eh bien il semblerait que non selon Eric Bruno de CBS ! Car bien que tournée en 2.35:1, le cadrage de la série avait été réalisé pour une postproduction en 1.33:1, laissant alors apparaître sur les bordures gauches et droites de la pellicule tout l’attirail de tournage... qu’il n’aurait pas été rentable de "gommer numériquement" image par image dans le cadre d’un remastering 16/9. A cela s’ajoute probablement un parti pris artistique de Michael Okuda : respecter scrupuleusement la volonté présumée des nombreux réalisateurs qui se sont succédé, et en même temps maintenir l’homogénéité 4/3 de toutes les séries Star Trek sises au 24ème
siècle.
Les nouveaux effets spéciaux représentent un travail d’orfèvre tant leur portage HD réussit à être fidèle à la beauté des originaux, la haute définition rendant ainsi justice à l’incomparable vérité du modélisme.
Certes, d’aucuns pourront être frustrés que les SFX de ST TNG n’aient pas été intégralement repensés et recréés en CGI, avec toute la créativité offerte par les images de synthèses, comme il en a été en 2006 pour ST TOS, ne fut-ce que pour renouveler radicalement l’expérience de revisionnage.
Mais le parti pris de Michael Okuda – un parti pris qu’il serait permis de qualifier de fétichiste – a le grand mérite de rendre justice à l’intemporalité de ST TNG en l’état, sans "triche" d’aucune sorte ! Prouvant ainsi de manière éclatante aux plus sceptiques que la série était suffisamment en avance sur son temps à la fin des années 80 pour ne nécessiter en 2012 aucun upgrade conceptuel.
Malgré tout, les conséquences de cette hyper-fidélité des nouveaux SFX pourrait se traduire par une non-recréation des matte painting redondants - qui furent à l’époque réutilisées épisodes après épisodes (par mesure d’économie), avec pour conséquence de représenter à l’identique les structures au sol (les villes notamment) sur des planètes pourtant supposées distinctes. Seul le coffret Blu-Ray de la seconde saison permettra de savoir si CBS aura finalement mis à profit l’inespéré remastering pour corriger ces petites incohérences (visuelles) internes.
Les accessoires, les maquillages, les pupitres de commande, les décors des plateaux de tournage de ST TNG n’avaient pas été conçus pour le niveau de précision que permet d’atteindre la full HD contemporaine. Du coup, comme dans le cas de la série originale, ce transfert Blu-Ray éprouve les limites de crédibilité de l’environnement et – en la circonstance – des fameux "okudagrammes". La suspension d’incrédulité n’en pâtit certes pas, mais il est évident que ni ST TOS ni ST TNG ne pourront encaisser un éventuel futur transfert en 4K ou 8K si l’industrie tentait d’imposer dans l’avenir ces formats d’ultra-haute-définition (UHDTV).
Deux secondes dans ST TNG 01x24 We Always Have Paris (Paris sera toujours Paris) (timecodes de 12’25 à 12’27) n’ont pu être transférés en HD (faute d’avoir retrouvé les négatifs 35 mm correspondants), et ont donc été juste upscalés à partir de la vidéo NTSC.
Il est également arrivé que certains effets spéciaux (environnementaux) ne soient pas recomposés en HD, comme par exemple durant 22 secondes dans ST TNG 01x05 The Last Outpost (Le dernier avant-poste) (timecodes de 26’37 à 26’49 et de 26’54 à 27’04).
En outre, quelques passages présentent des baisses de piqué... mais en raison de l’optique utilisée pour le tournage de certaines scènes (phénomène courant dans la plupart des films), à l’instar de 17 secondes dans ST TNG 01x03 Code Of Honor (Le code de l’honneur) (timecodes de 7’51 à 8’08).
La piste audio anglaise, en Dolby Digital 5.1 dans l’édition DVD, a bénéficié ici d’un complet rematriçage à partir des masters originels, portant ainsi sa résolution sonore à du DTS-HD Master Audio 7.1, soit une compression sans perte qui ne pourra être pleinement appréciée que sur équipement audiophile à huit canaux.
Loin de constituer une escroquerie comme nombre de restauration en 7.1 de films anciens, la nouvelle piste sonore élargie bénéficie d’un significatif gain en spatialisation tant sa diaphonie est négligeable, et les magnifiques BO "spatiales" de Ron Jones pourront enfin donner toute leur mesure.
Il va sans dire que la VF n’a pas été remastérisée quant à elle, et elle est donc proposée dans la piètre définition mono de l’édition DVD, au même titre que les autres doublages en langues européennes.
Les menus des Blu-Ray ont beaucoup d’allure. Il s’agit d’une version animée et en surimpression des interfaces de commande "okudagrammes" du 24ème
siècle - en somme un bel upgrade de ce que proposaient les menus DVD.
Loin de la créativité artistique de la toute première édition européenne DVD de ST TNG (devenue aujourd’hui collector), le packaging de l’édition Blu-Ray est tout ce qu’il y a de plus standard, sobre et fonctionnel : une jaquette rouge dans un boitier translucide extrêmement slim (du moins pour six Blu-Ray), sans aucun livret d’accompagnement (les informations sur les épisodes étant juste imprimées au verso de la jaquette).
A signaler (pour les collectionneurs) l’édition exclusive allemande, identique par son contenu à l’édition française (pressage des galettes Blu-Ray 100 % ISO), mais avec un boitier en métal.
Par rapport aux éditions DVD précédentes, la seule "régression" à déplorer est la disparition des sous-titres anglais réguliers. Ainsi, en ce qui concerne la langue de Shakespeare, seuls subsistent les sous-titres pour sourds & malentendants dans l’édition Blu-Ray, ce qui sera peut-être moins confortable pour les habitués des visionnages en VOSTE.
De plus, les sous-titres français du Blu-Ray se révèlent quelque peu différents de ceux de l’édition DVD (qui eux-mêmes étaient distincts de ceux des diffusions TV). Mais il n’est pas certain que cette nouvelle version résulte d’une véritable volonté d’améliorer la traduction, car si certains passages ont bénéficié d’appréciables corrections sémantiques, d’autres en revanche ont été curieusement dégradés.
Bonus
Energized ! Taking Star Trek : The Next Generation To The Next Level (Energise : Amener LNG au niveau supérieur) réalisé par Roger Lay, Jr. (2012)
- Format image : 1.78:1 - 1080p AVCHD - 16/9
- Format son : Anglais DD 2.0
- Sous-titres : Français, Anglais
- Durée : 23’46
Energized ! propose un focus sur la réalisation du remastering de ST TNG, que viennent présenter l’ensemble des contributeurs de ce gigantesque travail (Michael et Denise Okuda, Craig Weiss, Wendy Ruiz, Sarah Paul, Eric Bruno, Niel Wray, Nicki Kreitzman...). Indispensable pour prendre conscience de l’étendue du challenge et du travail accompli, et pour répondre aux questions que les trekkers sont en droit de se poser, surtout en terme de méthodologies et de choix techniques.
Stardate Revisited – The Origin Of Star Trek : The Next Generation (La date stellaire revisitée – L’origine de Star Trek : la nouvelle génération) réalisé par Roger Lay, JR. (2012), en trois parties, et dédié à Ray Bradbury et Gene Roddenberry :
- Inception - Part One (1ère partie : la création) : avec Rick Berman, D.C. Fontana, David Gerrold, David Livingston, Michael Westmore, Michael Okuda…
- Launch - Part Two (2ème partie : le lancement) : avec Rick Berman, D.C. Fontana, Patrick Stewart, Brent Spiner, Jonathan Frakes, LeVar Burton, Gates McFadden, Marina Sirtis, Wil Wheaton, Denise Crosby, Michael Dorn, Jonathan Frakes…
- The Continuing Mission - Part Three (3ème
partie : la mission) : avec Rick Berman, D.C. Fontana, James L. Conway, Denise Crosby, Dan Curry, Doug Drexler, Dan Madsen, Rick Sternbach…
- Format image : 1.78:1 - 1080p AVCHD - 16/9
- Format son : Anglais DD 2.0
- Sous-titres : Français, Anglais
- Durées : 28’09+32’13+32’42
Ce documentaire en trois parties donne la parole aux principaux contributeurs historiques de ST TNG, à commencer par Rick Berman, qui revisitent patiemment et sans langue de bois la genèse de la série, en n’omettant aucun détail.
Et chose extrêmement rare pour un bonus de Blu-Ray ou de DVD, celui-ci n’est pas du tout auto-promotionnel (genre "j’ai eu de la chance d’en être", "tout le monde a été formidable", "mon travail était trop fun", "nous sommes devenus tous des amis", et autres inepties de ce genre…). Non, ce documentaire dévoile – tantôt explicitement tantôt à demi-mot – les conflits et les désillusions qui ont frappé la première année de production de ST TNG, sans chercher à passer sous silence les torts et les erreurs de Saint-Gene-Roddenberry-priez-pour-nous… qui aura notamment réussi à faire fuir - un à un - ses collaborateurs et amis historiques ! Ce qui renvoie directement (et donne raison) au portrait désenchanté dressé par Herbert F. Solow et Robert H. Justman dans leur ouvrage de référence Inside Star Trek : The Real Story.
Par ce documentaire courageux et lucide, ni idéalisé ni expurgé - fait inédit -, CBS Home Entertainment aura enfin doté une édition Star Trek d’un bonus digne de ce nom, c’est-à-dire à valeur véritablement informative et critique !
Et bonne nouvelle, ce dernier devrait connaître une suite de la même aune pour le coffret Blu-Ray de la seconde saison. Ce qui pourrait à terme constituer un vrai "compagnon" audiovisuel pour l’ensemble de la série.
Bande-annonce de la saison de 2 de ST TNG remastérisée en Blu-Ray
- Format image : 1.78:1 - 1080p AVCHD - 16/9
- Format son : Anglais DD 2.0
- Sous-titres : aucun
- Durée : 2’39
Bandes-annonces originelles de chacun des épisodes de la saison, ainsi que cinq bandes-annonces de la série elle-même, toutes en qualité SD intouchée (non remasterisées), et proposées pour la première fois en bonus (jusqu’à maintenant, ces trailers n’étaient disponibles que sur Youtube et sans sous-titres)
- Format image : 1.33:1 - 480p MPEG-2 - 16/9 anamorphique
- Format son : Anglais DD 2.0
- Sous-titres : Français, Anglais
- Durées : 0’32 en moyenne pour les trailers d’épisode (x25), de 0’36 à 4’07 pour les trailers de la série (x5)
Cette édition Blu-Ray reprend également l’intégralité des bonus de l’édition DVD précédente (ayant fait l’objet de plusieurs repackagings, mais inchangée dans son pressage). Ces bonus, d’un intérêt variable, tous sous-titrés en Français, restent en SD 4/3, mais passent du PAL au NTSC (pour une qualité d’image visuellement identique) :
- Bétisier (8’10)
- Mission Logs – Year One (Journal de bord - 1e année) (2002) :
- September 28, 1987 – The Beginning (Le 28 septembre 1987 – Les débuts) (18’01)
- Selected Crew Analysis – Year One (Analyse de l’équipage choisi) (15’18)
- The Making Of A Legend – Year One (Le making of d’une légende) (15’27)
- Memorable Missions – Year One (Les missions mémorables) (17’04)
A signaler enfin un Easter egg (bonus caché), que je laisse toutefois aux spectateurs le plaisir de découvrir...
- Format image : 1.78:1 - 1080p AVCHD - 16/9
- Format son : Anglais DD 2.0
- Sous-titres : aucun
- Durée : 2’41
Pour conclure
En dépit de quelques imperfections mineures, l’édition Blu-Ray de la première saison ST The Next Generation – comme celles des trois saisons de ST The Original Series – présente toutes les caractéristiques d’une édition définitive ! L’image full HD (4/3) et le son (VO) sont tous deux somptueux (même selon les standards "blockbusteriens" contemporains), et les bonus se révèlent pléthoriques et de grande facture.
Voilà donc un coffret Blu-Ray dignement appelé à remplacer avantageusement toutes les éditions DVD précédentes, car il offre enfin à ST TNG la forme que son fond mérite, prouvant ainsi de manière éclatante que la série n’a pas du tout vieilli !
Indispensable pour n’importe quel trekker qui se respecte, ce coffret peut également constituer un investissement judicieux pour un amateur de SF en général, et finalement pour quiconque voudrait s’initier dans les meilleures conditions possibles à l’une des plus ambitieuses séries de l’Histoire télévisuelle.
Petit avertissement toutefois : découvrir et s’accoutumer à ST The Next Generation dans une HD de cette qualité... rend par contraste les précédentes éditions DVD de la série proprement irregardables... tant leur qualité d’image est médiocre même selon les standards SD !
La plus-value est telle qu’il faudra alors prendre son mal en patience avant de pouvoir "se refaire une intégrale TNG". Car CBS Home Entertainment a annoncé que les coffrets Blu-Ray des saisons suivantes de ST TNG (remasterisées bien sûr) sortiront à un rythme de "seulement" deux par an. La seconde saison n’est donc prévue que pour la fin de l’année et la troisième pour la sortie du film Star Trek 2013.
Même s’il est impossible d’être certain de quoi que ce soit sur une échelle de plusieurs années (la conjoncture économique fluctuante, les possibles changements de direction et/ou de politique à la tête de Viacom, l’avenir du marché du Blu-Ray, etc...), au jour d’aujourd’hui, CBS semble témoigner d’une volonté de remastering HD et d’édition progressive en Blu-Ray de toutes les séries de la franchise Star Trek !
Pour autant, il ne faut se faire aucune illusion : le "projet de transfiguration" ne se poursuivra sur les séries ST Deep Space Nine et ST Voyager QUE si les coffrets Blu-Ray de la série ST TNG se vendent massivement.
A bon entendeur. ;-)
On en a parlé
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