Maya, donne-moi un titre : La critique express du dernier Michel Gondry
MAYA, DONNE-MOI UN TITRE
Film de 1h01 réalisé par Michel Gondry, avec les voix de Pierre Niney et Maya Gondry
Sortie le 02/10/2024
Maya et son papa vivent dans deux pays différents. Pour maintenir le lien avec sa fille et continuer à lui raconter des histoires, son papa lui demande chaque soir « Maya, donne-moi un titre ». À partir de ce titre, il lui fabrique alors un dessin animé dont elle est l’héroïne. À travers ces aventures racontées par Pierre Niney, Michel Gondry donne vie à un voyage poétique et amusant qui fera rêver les petits…et sourire les grands.
Le film est une histoire vraie, peut-être la seule histoire totalement vraie du cinéma. Car, si la suite de courts-métrages destinés aux enfants racontent des moments tous plus farfelus les uns que les autres dans des univers décalés, où l’on fait face à une inondation de ketchup en demandant au gouvernement belge de créer des tonnes de frites, ou une évasion de prison bien particulière, remplie de faux policiers, ce que l’on nous montre est en fait tout à fait différent.
Ce film d’animation peut-être vu par des enfants, au premier degré, mais quand on connaît les circonstances de création de cette œuvre, expliquée et mise en scène tout au long du visionnage d’une heure entière, à savoir la volonté d’un père d’accompagner sa fille, à l’autre bout du monde dans sa vie d’être découvrant le monde, on comprend qu’il s’agit d’un film d’Amour.
À partir d’un simple titre qu’il demande régulièrement à sa fille, Michel Gondry conçoit sur son temps libre (et donc souvent la nuit) des films avec les moyens du bord.
L’animation qui s’en suit, est principalement constituée de collages et découpages de papier, mettant en scène une histoire tout droit tirée de l’imagination de l’enfant.
Sorte de suite à Gondry : Le Livre des solutions, une autobiographie introspective dans laquelle le réalisateur français (déjà sous les traits de Pierre Niney), était incapable de terminer un long métrage et passait son temps à créer... des courts métrages d’animation en papier. La mise en scène, "do-it-yourself" est aussi un clin d’œil à l’imagination débridée des effets "bout de ficelle" des remakes suédés dans Soyez sympas, rembobinez.
Hommage au stop-motion, et notamment au marionnettiste tchèque Pojar, Maya, donne-moi un titre, vous laisse sans voix devant l’amour, universel, d’un père pour sa fille, mais uniquement si vous êtes capable de le ressentir.
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