Alien - Romulus : La critique

Date : 15 / 08 / 2024 à 14h00
Sources :

Unification


ALIEN : ROMULUS

- Date de sortie : 14/08/2024
- Titre original : Alien : Romulus
- Durée du film : 1 h 59
- Réalisateur : Fede Alvarez
- Scénaristes : Fede Alvarez, Rodolfo Sayagues
- Interprètes : Cailee Spaeny, David Jonsson Fray, Archie Renaux, Isabela Merced, Spike Fearn, Aileen Wu, Rosie Ede, Soma Simon, Annemarie Griggs

LA CRITIQUE

Un nouvel Alien est toujours un film attendu, surtout lorsqu’il semble retourner aux sources de l’origine de la série de longs métrages de science-fiction horrifiques. Et en ce sens, Alien : Romulus est vraiment une très grande réussite.

L’histoire se passe quelques décennies après le premier volet et se déroule très loin de la planète sur laquelle on a pu découvrir un xenomorphe létal.

Le scénario du réalisateur Fede Alvarez et de Rodolfo Sayagues se focalise sur une bande d’amis proches qui va faire une virée dans une station spatiale abandonnée, captée par l’orbite de leur planète. Mais, évidemment, cela va vite se révéler être une très mauvaise idée.

Le film de Fede Alvarez est souvent très impressionnant. Il devrait satisfaire les non-connaisseurs de la saga. Les amateurs seront aussi ravis des nombreux clins d’œil qu’ils vont découvrir au fil du récit.

Toutefois, si l’hommage aux œuvres antérieures est bien présent, on a régulièrement l’impression, au cours de l’intrigue, de voir des copier-collers de certaines des scènes cultes du premier opus à peine modifiées. On retrouve aussi quelques passages extraits du deuxième et du quatrième volet, avec, notamment, une fin qui va entraîner des débats. Ce qui est réjouissant, tout en laissant, en arrière-goût, une sensation de manque d’ambition et d’imagination.

Car si le long métrage a quelques moments épiques particulièrement impressionnants, et possède de très nombreuses idées qu’il met fort bien en avant, on a souvent la sensation que la mise en scène sert principalement à arriver à des instants clé, inspirés des œuvres antérieures, qui ne révolutionnent rien. Ce qui entraîne une forte sensation de déjà-vu.

Et si, évidemment, on prend beaucoup de plaisir à découvrir ces variantes, il est, de temps en temps, dommage de ne pas avoir des propositions différentes telles que celles que l’on a à d’autres moments du film. Même si avec un huis clos se déroulant dans un vaisseau spatial, il n’est pas toujours évident de se renouveler après les œuvres très spectaculaires que sont Alien et Alien 4, se passant aussi dans un tel environnement.

Ridley Scott est l’un des producteurs du film. Et on devine sa touche permettant de relier celui-ci aux deux derniers qu’il a réalisés. Un passage en particulier laisse d’ailleurs assez peu de doute à ce sujet et crée un véritable lien entre les premiers et derniers longs métrages apparaissant dans la mythologie d’Alien.

Les effets spéciaux sont parfois magnifiques et les créatures particulièrement réussies. Il y a un véritable retour aux créations de Giger, et le choix de faire quelques propositions fortes, qui, à l’époque, n’avaient pas été retenues, est digne d’attention.

De plus, la musique de Benjamin Wallfisch, qui reprend les thèmes les plus connus de la saga, est très plaisante. Le travail sur le son est aussi extrêmement soigné et il est appréciable de voir que dans l’espace, non seulement personne ne vous entend crier, mais que le bruit n’existe pas.

Une connaissance scientifique vraiment crédible, un peu perdue au milieu d’une technologie futuriste mélangeant des outils, semblant parfois archaïques comme des écrans d’ordinateur paraissant sortir des années 80, à des éléments scientifiques improbables.

La photographie de Galo Olivares est bien réussie. Les différentes zones du vaisseau sont impeccablement exploitées et les jeux de lumière participent beaucoup à l’ambiance délétère qui plane sur le long métrage.

L’interprétation est correcte, bien que certains comédiens n’aient pas un rôle très développé. On s’attache facilement au duo principal d’un récit qui est, avant tout, une très belle histoire de famille. Cailee Spaeny est excellente en jeune femme n’ayant pas froid aux yeux. David Jonsson Fray est très bon dans le rôle de son frère adoptif. Les comédiens forment un duo sympathique qui fonctionne bien. De plus, il est extrêmement plaisant de retrouver un acteur marquant de certains des films de la saga.

Quant aux décors de Naaman Marshall et de Zsuzsanna Sipos, ils sont vraiment très bons. On a bien l’impression de se déplacer au cœur d’une station spatiale immense dans laquelle tout peut arriver, principalement des événements dramatiques.

Alien : Romulus est un très bon film que, en tant que grande amatrice d’Alien, j’ai beaucoup apprécié, même si le plaisir du visionnage est un peu terni par les, trop, nombreuses reprises des plans les plus emblématiques des œuvres précédentes dans la trame narrative. Ce qui met souvent en arrière-plan les idées originales que le long métrage propose.

Toutefois, avec cette histoire qui se déroule globalement sans accroc, outre sa fin qui en fait trop, une très belle réalisation, le travail impeccable fait sur le visuel et l’interprétation efficace, c’est un véritable bonheur de retrouver les différentes formes d’un Alien qui est une créature toujours aussi impressionnante et qui revient en très grande forme.

Spectaculaire et dramatique.

SYNOPSIS

Alors qu’il entreprend des fouilles dans une station spatiale abandonnée, un groupe de jeunes voyageurs se retrouve confronté à la forme de vie la plus terrifiante de l’univers…

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Photographie : Galo Olivares
- Montage : Jake Roberts
- Musique : Benjamin Wallfisch
- Costumes : Carlos Rosario
- Décors : Naaman Marshall, Zsuzsanna Sipos
- Producteurs : Ridley Scott, Michael Pruss, Elizabeth Cantillon pour Scott Free Productions, 20th Century Studios
- Distributeur : The Walt Disney Company France

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

GALERIE PHOTOS

Alien : Romulus



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