Love Lies Bleeding : La critique
LOVE LIES BLEEDING
Date de sortie : 12/06/2024
Titre original : Love Lies Bleeding
Durée du film : 1 h 44
Réalisateur : Rose Glass
Scénaristes : Rose Glass, Weronika Tofilska
Interprètes : Kristen Stewart, Katy O’Brian, Jena Malone, Anna Baryshnikov, Dave Franco, Ed Harris, Keith Jardine, David DeLao
LA CRITIQUE
Love Lies Bleeding est un très bon film vraiment singulier mélangeant d’une manière surprenante différents genres.
Le scénario de la réalisatrice Rose Glass et de Weronika Tofilska tourne autour d’une jeune femme solitaire gérant une salle de sport américaine à la fin des années 80. Sa rencontre avec une culturiste ambitieuse va l’entraîner dans une spirale de violence inexorable.
Rose Glass continue d’offrir des œuvres originales après son particulier et bien envoûtant Saint Maud. Elle focalise à nouveau son histoire sur deux femmes opposées et montre les mécanismes qui se mettent en place, parfois toxiques, entre elles.
La relation au corps est aussi importante dans son œuvre. Son personnage singulier d’une femme culturiste, dont on voir l’évolution des muscles, en est un parfait exemple. Katy O’Brian est d’ailleurs impressionnante et offre un corps féminin que l’on ne voit pas souvent devant la caméra. Le final offre une séquence aussi incroyable et originale que celle achevant le premier film et montre toute l’inventivité d’une réalisatrice proposant des œuvres cinématiques sortant de l’ordinaire.
Le spectateur se trouve embarqué dans un thriller très noir en plein cœur d’une romance torride et fusionnelle. Ce qui offre des personnages atypiques et des rebondissements que l’on ne voit parfois pas venir.
Kristen Stewart est excellente en femme très attachée à sa sœur fort bien jouée par Jena Malone. Katy O’Brian est remarquable en culturiste prête à tout pour gagner. Les deux femmes forment un duo étrange qui fonctionne parfaitement et réussit à insérer parfois des moments de douceur et de délicatesse dans une histoire de plus en plus brutale. Ed Harris est formidable en père du personnage principal. Et Dave Franc est intéressant en mari de sa seconde fille.
La très belle photographie de Ben Fordesman aide à se plonger au cœur de ce récit coloré dans lequel la reconstitution soigneuse des années 80 est impeccablement rendue grâce au soin porté aux décors par Katie Hickman et aux costumes par Olga Mill.
Le montage de Mark Towns apporte aussi du dynamisme au récit. D’autant que quelques séquences de flashbacks sont intégrées au sein de la narration et trouvent leur explication à la fin. De plus, des passages pratiquement oniriques s’insèrent bien au fil du récit.
Love Lies Bleeding est un très bon film vraiment particulier qui réussit à envoûter par son charme particulier et par ses propositions cinématographiques singulières. Avec cette histoire de passion et de famille compliquée, une réalisation impressionnante et des comédiens remarquables, l’œuvre reste longtemps en mémoire.
Curieux et ardent.
SYNOPSIS
Lou, gérante solitaire d’une salle de sport, tombe éperdument amoureuse de Jackie, une culturiste ambitieuse. Leur relation passionnée et explosive va les entraîner malgré elles dans une spirale de violence.
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Photographie : Ben Fordesman
Montage : Mark Towns
Musique : Clint Mansell
Costumes : Olga Mill
Décors : Katie Hickman
Producteurs : Andrea Cornwell, Oliver Kassman, Rose Glass pour Film4, A24 Films, Escape Plan, Lobo Films
Distributeur : Metropolitan FilmExport
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