His Dark Materials : Critique 3.07 - 3.08 La Montagne Nébuleuse - Le Jardin Botanique
HIS DARK MATERIALS
Date de diffusion : 27/12/2022
Plateforme de diffusion : OCS
Épisode : 3.07-3.08
Réalisateur : Amit Gupta, Harry Wootliff
Scénaristes : Francesca Gardiner
Interprètes : Dafne Keen, Amir Wilson, James McAvoy, Ruth Wilson, Will Keen
LA CRITIQUE
S’il y a bien une chose qui aura marqué tous les lecteurs de la trilogie de Phillip Pullman, c’est bien son dénouement où des descriptions épiques, des moments grandioses à scènes plus intimistes amenaient à une conclusion inoubliable à cause de l’émotion qui s’en dégageait. Lorsqu’il a été question d’adapter le troisième roman, beaucoup chargé en événements et en protagonistes que les deux premiers, l’équipe artistique de la série avait émis l’intention de faire deux saisons afin d’être le plus fidèle possible. Finalement, faire une saison unique en supprimant certains protagonistes ou sous-intrigues aura permis à cette saison de bénéficier d’un rythme plus soutenu que les précédentes avec des cliffhangers très biens choisis
Ainsi, le septième épisode fait la part belle à l’action en essayant de représenter au mieux la bataille entre les légions de l’Autorité et les troupes de Lord Asriel. Les effets spéciaux, très convaincants, ainsi que certaines scènes vraiment impressionnantes font honneur aux descriptions de Pullman, même si on ne peut pas s’empêcher d’imaginer qu’avec un budget encore plus conséquent, on aurait pu obtenir quelque chose d’encore plus grandiose. À noter une présence des fonds verts qui se fait un peu trop sentir dans le monde de l’Autorité, avec une mauvaise intégration des acteurs empêchant de savourer pleinement ce qui s’y déroule. Heureusement que le talent immense de ces derniers est là pour nous donner envie d’y croire jusqu’au bout, surtout face à un Métacron dont la représentation humaine est au niveau de celle complètement ratée qui a été faite des anges.
À l’image de ce qu’avait fait Peter Jackson avec Le Retour du Roi et son long mais nécessaire épilogue, le dernier épisode prend le temps pour mettre en place l’épilogue tragique qui aura traumatisé et fait pleurer bien des lecteurs. Il en résulte un des meilleurs épisodes de la série avec des acteurs incarnant à la perfection les déchirements intérieurs de leurs personnages et des réponses parfaites aux derniers mystères de la série.
Avec son casting de haute volée, sa direction artistique quasi-impeccable et sa fidélité de tous les instants aux écrits de Pullman, His Dark Materials aura globalement réussi son pari. Est-ce qu’elle aurait pu être encore meilleure ? Peut-être sur certains aspects en laissant par exemple davantage de place à l’émotion et avec un budget encore plus confortable pour rendre certains moments encore plus épiques.
Néanmoins, nul doute que son générique inoubliable, sa bande-son enivrante et bien entendu, toute cette flopée de protagonistes réels ou virtuels parfaitement caractérisés laisseront des souvenirs impérissables à de nombreux téléspectateurs. Il est quand même une chose incroyable que tous les amateurs de fantasy aient pu profiter jusqu’au bout d’un spectacle très éloigné des standards dominants et osant porter un regard critique sur certains aspects de la religion ou de la science. Nul doute qu’un remake se fera un jour et lorsqu’il sera comparé à cette série, il n’est pas dit qu’il parvienne à la dépasser !
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