PIFFF 2022 : Dernier jour et Palmarès

Date : 13 / 12 / 2022 à 11h00
Sources :

Unification


La 11ème édition du PIFFF vient de s’achever et le froid de plus en plus vivace durant la semaine de festivités n’a pas empêché les spectateurs de se rendre nombreux à toutes les projections qui a obtenu son troisième meilleur score de fréquentation sur ses 11 années d’existence.

Cette année, les films en compétition étaient vraiment relevés. Il était donc difficile d’en choisir un plus particulièrement, tant nombre d’entre eux pouvaient prétendre aux prix décernés. C’est finalement La montagne qui a remporté l’Œil d’or, le prix du public. Alors que Earwig été primé par le Jury de Mad Movies, composé de trois lecteurs du magazine. Quant au prix de Ciné+ Frissons, il est aussi revenu à La montagne.

Au niveau des courts métrages français, le jury a primé Les Racines Sauvages. Alors que le prix du public est revenu à Colonie, qui a aussi obtenu le prix Ciné+ Frissons. En ce qui concerne les courts métrages internationaux, seul le public remettait un prix, qui a été attribué à Gnomes.

Cette année, le PIFFF inaugurait une nouvelle case lui permettant de passer des œuvres qui n’étaient pas de genre. On a ainsi eu droit à deux polars très sombres et remarquables, alors que d’autres films plus surprenants ont été projetés. Il faut d’ailleurs féliciter cette sélection hétérogène permettant à chacun de découvrir des œuvres lui parlant plus ou moins et qui, pour les plus anciennes, sont très rarement visibles, encore plus sur grand écran.

Les deux séances de minuit ont été l’occasion de fédérer un public amateur de gore et de séries B bien assumées. La qualité des films choisis était inégale, toutefois le public s’est bien amusé devant les projections.

Vous pouvez retrouver ci-dessous l’ensemble des films primés avec un petit avis rapide dessus ainsi que la cérémonie de clôture.

Vous pouvez aussi découvrir une critique rapide des trois œuvres projetées lors de cette dernière journée.

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PALMARÈS

ŒIL D’OR - LES PRIX DU PUBLIC :
Depuis 2013, le PIFFF a choisi de donner une place souveraine à ses spectateurs, seuls et uniques juges de la compétition. Ainsi, le public, nombreux et enthousiaste, a désigné les lauréats de cette 6ème édition.

  • ŒIL D’OR - Long-métrage : La montagne, réalisé par Thomas Salvador (France - 2022) (Pierre est ingénieur en robotique, sur le point de concrétiser un projet important. A la plus grande stupéfaction de ses proches, il laisse tout tomber pour succomber à l’appel irrésistible de la montagne, de bivouacs en excursions extrêmes et envoûtées.)

Avis : La montagne était clairement le film grand public du festival. Projeté dimanche et bénéficiant de spectateurs ne suivant pas forcément le festival, il a été très plébiscité. Il remporte donc deux prix. Sa magnifique mise en scène et la manière de filmer la montagne est très impressionnante et le long métrage saura assurément plaire aux amateurs de grands espaces et de questionnements existentiels.

Le film sort en France le 1er février 2023.

  • ŒIL D’OR - Court-métrage français : Colonie, réalisé par Romain Daudet-Jahan (France - 2022) (Seul dans sa maison, Léo, 12 ans, ne veut pas partir en colonie de vacances. Alors que l’heure du départ approche, une présence inquiétante rôde, qui imite sa voix...)

Avis : La session de courts métrage français proposait des films très propres et bien réalisés. Par contre, c’est vraiment au niveau du scénario que ces derniers avaient un défaut. Un problème de rythme se faisait aussi ressentir pour certains d’entre eux. C’est Colonie qui a remporté, non seulement, l’adhésion du public, mais aussi le prix Ciné+ Frisson qui viennent récompenser une œuvre proposant une étrange rencontre et utilise l’eau d’une fort belle manière.

  • ŒIL D’OR - Court-métrage international : Gnomes, réalisé par Ruwan Heggelman (Hollande - 2022) La sélection de la compétition courts-métrages internationaux était assurée par Véronique Davidson et Xavier Colon.

(En suivant un sentier bordé de mystérieux champignons, une joggeuse pénètre accidentellement le territoire d’une tribu de gnomes sanguinaires.)

Avis : La session de courts métrages internationaux était particulièrement relevée cette année. Tous les films étaient formidables et nombre d’entre eux étaient remarquables. Mais ce sont ces gnomes bien méchants qui ont fait l’unanimité. Le réalisateur a mis quatre ans pour offrir son œuvre au public et il faut espérer que, suite aux nombreuses demandes des spectateurs d’avoir une version plus longue, ce dernier fasse une proposition en ce sens dans les années à venir.

PRIX DU JURY DU COURT-METRAGE FRANÇAIS
Le jury de la compétition française de courts-métrages est composé de Estelle Charrié (Réalisatrice, artiste 2D), Dédo (Humoriste, auteur, chanteur, comédien), Raphaël Hernandez (Réalisateur, Scénariste), Savitri Joly-Gonfard (Réalisateur, Scénariste) et Jehanne Rousseau (Conceptrice, graphiste, scénariste).
La sélection a été faite par R-One Chaffiot

  • PRIX DU JURY DU MEILLEUR COURT-MÉTRAGE FRANÇAIS : Les Racines Sauvages, réalisé par Nicolas Millot (France - 2022) (Adam, jeune chasseur, est persuadé qu’un danger rôde dans une forêt en proie à d’étranges phénomènes. Mais lorsqu’un de ses amis y est retrouvé mort, cette crainte devient une certitude. Adam décide alors de retourner dans les bois, déterminé à trouver la source de cette menace.)

Avis : C’est un film autofinancé qui a été choisi par le jury qui s’est fait envoûté par l’étrange proposition cinématographique de son réalisateur qui fait une jolie proposition visuelle.

PRIX DU JURY DES LECTEURS DE MADMOVIE :
Le jury Mad était composé de lecteurs du magazine Mad Movies.

  • PRIX DU JURY MAD LONG-MÉTRAGE : Earwig, réalisé par Lucile Hadzihalilovic (Royaume-uni / Belgique / France - 2021) (Au cœur de l’Europe de la moitié du XXe siècle, Albert s’occupe de Mia, une jeune fille aux dents de glace. Si Albert s’aventure occasionnellement au pub du coin, Mia ne quitte jamais la demeure. Une voix au téléphone prend parfois de ses nouvelles.)

Avis : Comme avec ses précédents longs métrages, Lucile Hadzihalilovic livre une nouvelle œuvre avec une très forte ambiance. La photographie sublime et la mise en scène recherchée se mettent au service d’un cauchemar éveillé suivant une étrange petite fille et l’homme qui prend soin d’elle. Le film n’est clairement pas tout public et saura envoûter les amateurs d’atmosphère étrange.

Le film sort en France le 18 janvier 2023.

PRIX DU JURY CINÉ+ FRISSON :
Le jury Ciné+ Frisson était représenté par Myriam Hacène (directrice générale de Ciné+).

  • PRIX SPÉCIAL CINÉ+ FRISSON - Long-métrage : La montagne, réalisé par Thomas Salvador (France - 2022) (La chaîne offre une campagne de promotion sur les antennes de Ciné+ à l’occasion de sa sortie en salles.)
  • PRIX SPÉCIAL CINÉ+ FRISSON - Court-métrage français : Colonie, réalisé par Romain Daudet-Jahan (France - 2022) (La chaîne achète le court métrage pour le diffuser sur les antennes de Ciné+.)



14h30 : GOOD BOY

Sigrid rencontre Christian sur une application de rencontre. Le charme agit, ils passent une première nuit ensemble à l’issue de laquelle Sigrid fait la connaissance de Frank, le chien de Christian. Problème : Frank est de toute évidence un homme déguisé en animal.

Avis : Le film de Viljar Bøe commence comme une comédie romantique décalée avant de virer à une œuvre plus sombre. Le réalisateur utilise un mélange de genre qui fonctionne parfaitement. Le long métrage est très bien fait et ce huis-clos anxiogène entre un jeune homme riche, une belle jeune femme et le chien de celui-ci, qui s’avère être un homme portant un costume de chien, marche très bien. C’est une vraie curiosité à découvrir et une œuvre à la fois drôle et glaçante.

Vous pouvez découvrir ci-dessous la session de questions-réponses du réalisateur qui revient sur la genèse son film et qui est particulièrement passionnante à découvrir.

Session de questions-réponses avec le public du réalisateur et scénariste Viljar Bøe :


16h30 : CALIGULA

Une fois l’empereur Tibère hors du tableau, l’infâme Caligula peut prendre sa place à la tête de Rome et instaurer son règne de terreur à base de décapitations, de prostitution des familles sénatoriales et de fist à la crème.

Avis : Lors de sa genèse de son tournage, mais aussi après ce dernier, Caligula est une œuvre qui a défrayé la chronique. En effet, le réalisateur Tinto Brass n’étant pas content de son œuvre, il a fait retourner, dans les vrais décors du film avec les costumes de celui-ci, des scènes pornographiques qui ont été insérées au fil du récit.

Il faut avouer que ces moments se fondent parfaitement dans une histoire contant l’ascension et la chute d’un empereur romain réputé pour sa folie. Les décors sont impressionnants, les costumes magnifiques et l’interprétation de Malcolm McDowell prodigieuse. Il faut donc remercier le PIFFF d’avoir pu découvrir le long métrage dans de telles conditions. Car sur un grand écran, il prend clairement toute sa dimension dramatique.


20h00 : VENUS

“Danseuse exotique“ dans un club, Lucia vole ses mafieux de patron et file se planquer chez sa sœur, dans une barre d’immeuble avec son lot de secrets. L’étau se resserre, les gangsters rôdent et une éclipse risque de compliquer encore plus la situation.

Avis : Le volet film de clôture était le deuxième volet d’une série de longs métrages horrifique. Le premier, Veneciafrenia, avait d’ailleurs fait l’ouverture de l’édition précédente. On découvre une jeune femme s’étant emparé d’un sac de drogue chez son ancien employeur. Elle va alors trouver refuge chez sa sœur qui vit dans un étrange immeuble.

Le film de Jaume Balagueró propose des moments horrifiques et une réflexion intéressante sur la famille et la maternité. Son mélange de genre entre œuvre de gangsters et fantastico-horrifique fonctionne bien. S’il bénéficie de quelques longueurs et d’une partie finale allant un peu trop dans tous les sens, il est plaisant à découvrir, surtout sur grand écran.



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