PIFFF 2022 : Jour 4

Date : 11 / 12 / 2022 à 11h30
Sources :

Unification


Cette nouvelle journée au PIFFF était bien sympathique. Elle a permis de continuer de suivre les films en compétition, de découvrir une œuvre marquante dans le cadre de la rétrospective et surtout d’assister à une soirée projetant des films qui tachent.

Le public était toujours bien présent pour assister à ces diverses projections. On retrouve un certain nombre de personnes que l’on voir à chaque séance, les festivaliers très assidus qui ne manquent pas beaucoup de séances.

Les détenteurs du pass premium sont d’ailleurs tous au premier étage. C’est la raison qui explique pourquoi à l’issue de la projection du petit clip indiquant comment il faut se conduire correctement dans une salle de cinéma, ces derniers le concluent d’un tonitruant "No More". Il s’agit des deux mots finaux d’un clip japonais qui avait été projeté il y a de nombreuses années pour indiquer qu’il ne fallait pas filmer les œuvres et déranger les autres spectateurs. Une bande annonce très amusante qui a marqué les spectateurs de longue date.

Il n’échappe à personne que le coût de la vie a beaucoup augmenté ces derniers temps. Toutefois, le festival a fait le choix de garder les tarifs de l’année précédente. Aussi, sa comptabilité est fragile. Car il faut rappeler que le PIFFF bénéficie de très peu d’aide. C’est donc l’argent que rapporte la billetterie qui permet d’inviter les réalisateurs et de payer les films projetés.

Il ne faut donc pas hésiter, pour soutenir le festival, à passer la boutique dans le hall du cinéma et à y acheter le très beau T-shirt de cette année, ou des éditions précédentes, une jolie gourde, ou des pins et des cartes postales à 1 euro qui sont de toute beauté et permettent de faire des petits cadeaux pas chers et personnalisés. Car, il faut le rappeler, le festival n’existe que sur la base du volontariat et aucun des organisateurs et des personnes travaillant dessus n’est payé, même si c’est un travail sur une année !

Rêve, électricité, bateau, croyance et monstres sont les mots-clés du jour.

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14h30 : LINOLEUM

Son émission de vulgarisation scientifique est en passe d’être ringardisée, sa femme ne sait trop comment lui demander le divorce, la vie de Cameron Edwin lui échappe peu à peu. La construction d’une fusée dans son garage pourrait lui sauver la mise.

Avis : C’est en s’inspirant en grande partie de son grand-père et d’histoires qui lui sont arrivées que le réalisateur Colin West a conçu son film. Ce dernier repose sur la formidable interprétation de Jim Gaffigan qui y joue plusieurs rôles et est vraiment convaincant dans chacun d’entre eux. Le récit possède une véritable délicatesse qui se déploie progressivement.

Il parle non seulement d’amour, mais aussi de rêve et montre la manière dont un individu essaye de concrétiser celui qu’il avait abandonné plus jeune. L’œuvre fait des propositions très fortes et possède une grande dominante émotionnelle. Il n’est pas possible de parler du véritable sujet sans le spoiler. Toutefois lorsqu’on en comprend le véritable cœur, on se rend compte à quel point cette thématique est traitée avec une grande subtilité.

17h00 : ELECTRIC DRAGON 80.000 V

Dragon Eye Morrison a été élevé à coups de chocs électriques, qu’il doit évacuer dans des sessions de guitare furibardes. Thunderbolt Buddha communie lui aussi avec l’électricité depuis un accident de jeunesse. Leur affrontement est inévitable.

Avis : C’est une véritable expérience à voir en salle que ce Electric Dragon 80.000 V de Gakuryû Ishii. Un réalisateur qui a aussi bien inspiré Shinya Tsukamoto que Katsuhiro Otomo et qui revient sur le devant de la scène au début des années 2000 avec, notamment, cette œuvre sortant de l’ordinaire. On y découvre un jeune homme possédant des capacités électriques qui va affronter un autre homme tout aussi étrange.

La très belle photographie, le noir et blanc impressionnant et la musique absolument magnifique de Hiroyuki Konogawa se mettent au service d’une mise en scène qui va souvent très vite. L’éditeur Spectrum Films va le sortir dans un beau coffret collector.


19h15 : CANDY LAND

La jeune Remy fuit son foyer fondamentaliste et trouve refuge dans une famille d’adoption singulière, composée de prostitués squattant les alentours d’une station-service. A peine a-t-elle le temps de se faire à sa nouvelle vie que les meurtres s’accumulent.

Avis : Le film de John Swab tourne autour d’une station-service où un petit groupe de prostitués se serre les coudes. C’est l’arrivée d’une mystérieuse jeune femme s’étant échappée d’une secte et l’augmentation d’étranges crimes dans les environs qui va venir perturber leur routine.

Le long métrage propose une réflexion intéressante à la fois sur la prostitution et sur la croyance. Sans compter que la folie n’est jamais très loin dans une histoire qui s’étire parfois un peu trop longueur dans sa dernière partie. L’interprétation est intéressante et le lieu trouvé permet d’obtenir une ambiance sortant de l’ordinaire.


21h15 : PROJECT WOLF HUNTING

Des prisonniers irrécupérables sont transportés sur un cargo des Philippines jusqu’en Corée. Ils déclenchent une mutinerie, parviennent à prendre provisoirement le contrôle du navire. Ils vont réaliser qu’ils ne sont pas les plus dangereux à bord.

Avis : Le film de Kim Hong-seon est un grand défouloir sanglant dans lequel les morts s’accumulent. Le réalisateur a d’ailleurs utilisé 5,2 tonnes de faux sang dans une œuvre qui ne fait pas vraiment dans la finesse. Des prisonniers sont transférés en Corée via un cargo réquisitionné sur lequel la police a pris place. Mais évidemment, durant le voyage, des événements s’y déroulent, ce qui va entraîner de multiples affrontements et de nombreux décès. L’œuvre lorgne sur plusieurs films d’action célèbres et montre quelques combats spectaculaires, des morts réjouissantes et un très grand nombre de crânes fracturés.

Il faut féliciter le distributeur ESC Films de sortir le 15 février 2023 en salle. Ce qui devrait ravir les amateurs d’œuvres sanglantes qui y vont à fond.


23h45 : THE LAIR

L’avion du lieutenant Kate Sinclair est abattu en plein territoire afghan ennemi. Elle trouve refuge in extremis dans un bunker soviétique abandonné, où se cachent les résultats d’expérimentations biologiques peu ragoûtantes qu’il va bien falloir démastiquer.

Avis : Le dernier long métrage de Neil Marshall se veut un retour à la série B, à l’image de son Dog Soldiers. L’histoire se déroule en Afghanistan ou une pilote s’écrase près d’un bunker russe secret abandonné. Elle va alors y découvrir des expérimentations horribles et va tenter, avec un petit groupe de soldats, d’y mettre une fin définitive.

L’œuvre présente une galerie d’individus qui va progressivement se faire éliminer par des créatures très agressives. Quelques morts sont sympathiques, toutefois le long métrage ronronne un peu et ne fait pas vraiment dans la subtilité. Il est en tout cas très bon pour un film de minuit dans une salle avec des spectateurs sachant très bien pourquoi ils se trouvent là.

Vous pouvez d’ailleurs découvrir la présentation du film par son réalisateur et co-scénariste Neil Marshall ci-dessous, ainsi que la session de questions avec le public qui a précédé la projection, le film étant diffusé très tardivement. Les questions portent sur les œuvres précédentes du réalisateur.


Présentation du film et session de questions-réponses avec le public du réalisateur et scénariste Neil Marshall :



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