La rage frappe encore !
NuqneH !
Eh oui ! On la croyait disparue, quelque rares fois présente chez des toutous en errance, mais devenue purement anecdotique… Eh non, méfiez-vous, la rage est toujours vivace, j’en ai la preuve !
Ce fléau, contre qui Pasteur lutta avec tant de brio, et de succès, sévit encore dans nos contrées, et surtout dans les médias.
J’en veux pour preuve ces hurlements à la mort entendus souvent dans les maisonnées froides de l’hiver, souvent lorsque vient le soir avec son cortège d’ombres inquiétantes, de mouvements diffus, de bruits insolites…
Tout d’un coup, la clameur éclate, déchirant la nuit de ses décibels éclatants, perçant les cœurs et les âmes d’un effroi que fait naître tant la terreur de l’épidémie que celle de se faire mordre à son tour…
Le sang se glace devant ce cri inhumain, témoin de cette douleur qui dépasse manifestement ce que l’homme peut endurer. La peur est nouée au fond des entrailles du témoin impuissant devant tant de sauvagerie…
C’est ainsi que s’élève ce braiement terrifiant : « Et c’est le buuuuuuuuuuuuuuuu-uuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu-uuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu-uuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut ! » Suivi d’un autre non moins poignant : « Y a fôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôô-ôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôô-ôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôte ! »
Ce sont deux commentateurs de foot qui viennent de lâcher ce pathétique hurlement, preuve d’une crise exacerbée de rage la plus douloureuse et atroce !
Et le mal se répand partout chez les commentateurs sportifs qui, se roulant à terre dans des convulsions frénétiques, hurlent à qui mieux-mieux des : « Paris est crucifiééééééééééééééé face à l’OM ! » ou bien « Benzémaaaaaaaaaaaaaaaaa ! », quand ce n’est pas : « Oui, oui ! oui ! oui ! oui ! oui ! oui ! oui ! oui ! oui ! oui ! oui ! oui ! oui ! oui ! oui ! il a marquéééééééééééééééééééé ! »
Les médecins les plus pointus se sont penchés sur ces cas mais ont dû finir par avouer leur impuissance face à ce mal incoercible…
Il est bien triste de voir que ce métier de commentateur sportif on l’on remarque tant de finesse, de doctes dictions, tant de délicatesse, soit ainsi gangréné par ce mal si ravageur !
En attendant, et pour fuir cette horreur, je m’en vas me cacher en ma couche (mon lit, pas mes Pampers).
Et comme disait Khaless : « S’il pouvait arrêteeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeer !… »
Qapla’
Les illustrations des articles sont Copyright © de leurs ayants droits. Tous droits réservés.
