Crossed : La critique du tome 1

Date : 31 / 05 / 2011 à 00h05

Par : Christophe Dasse

Sources :

Source : Unification France

Crossed
Tome 1

• Editeur : Milady Graphics
• Scénario : Garth Ennis
• Dessins : Jacen Burrows
• Date de sortie : 18 mars 2011
• Nombre de pages : 128
• ISBN : 9782811204846
• Prix : 12€90

Présentation de l’éditeur :
Il n’y a pas d’espoir. Pas de héros.
Personne ne viendra vous sauver.
Vous êtes seul.

Ils sont partout. Hommes, femmes et enfants, tous victimes d’une mystérieuse infection qui change les parents en tueurs et les amants en violeurs. Sans pitié, ils répandent le mal et traquent les derniers membres de notre espèce à l’agonie.

Dans une Amérique désolée, un petit groupe de survivants cherche à rejoindre l’Alaska, espérant y trouver le salut. Ils vont découvrir le prix de la survie… et de leur propre humanité.

Décryptage :
C’est (encore) l’apocalypse. Une terrible épidémie décime une (très) grande partie de la population, laissant les autres en fuite et constamment sur le qui-vive. Mais là, les infectés ne sont pas juste des zombis qui ont faim et qui tuent pour manger. Non, ici les infectés sont devenus des êtres particulièrement fous dangereux, tuant, violant et pillant sans aucune merci tout ce qui se trouve à leur porté. Et il faut avouer qu’on arrive à trouver ça jouissif tellement c’est gore et décadent.

"C’est le merdier total..." C’est ainsi que le narrateur, Stan, le héros de l’histoire décrit la situation dans laquelle il se trouve. L’histoire débute le jour de la catastrophe et Stan est le témoin privilégié de cette fin du monde particulièrement atroce qui se propage comme une trainée de poudre dans tout le pays. Très vite, l’action avance 10 mois plus tard pour se donner la possibilité de revenir en arrière via des flashback pour expliquer les situations, les rencontres et les détails de l’histoire.

Tous les infectés se retrouvent avec une croix "gravée" sur leur front et c’est dénués de toute humanité qu’ils vont répandre leur mal en exerçant de multiples violences sur leurs proies. C’est accompagné d’un petit groupe qu’il va tenter de survivre tant bien que mal et de tenter de trouver un endroit où ils pourront être saufs. L’Alaska semble être un bon compromis pour tout le monde. Sauf qu’il va falloir y aller et ce n’est pas gagné. Il faut le faire intelligemment et le moindre faux pas sera fatal. L’action, souvent gore, est tempérée par quelques moments de répits qui sont les bienvenus. Le découpage des scènes dans les cases accentue l’action en mettant en avant la violence alternant petite case et grandes cases, plans larges et beaucoup plus serrés avec toujours beaucoup d’action à l’image, en arrière plan et en premier plan avec souvent des scène effroyables mais hilarantes.

Il faut avoir le cœur bien accroché pour suivre cette aventure gore et glauque dont le réalisme des scènes et des personnages donne parfois froid dans le dos. Les situations de violence et de survie amènent les survivants à se questionner sur eux et sur les autres. Que sont-ils prêts à faire pour survivre ? La conclusion étant qu’il ne faut pas hésiter à tuer pour ne pas mourir.

C’est un survival de plus mais de très grande qualité scénaristique et graphique, sans retenue aucune, réservé à un "public averti..." Maintenant vous l’êtes, précipitez-vous dessus. On est comme hypnotisé par cette histoire et cette violence macabre et perturbante. C’est sur qu’on est à des années lumière de The Walking Dead...