The Electric State : La critique du Jeu de Rôle
THE ELECTRIC STATE
Type : Livre de Base de JdR
Format : Livre de 224 pages couleur
Couverture : Cartonnée
Auteurs : N. Hintze, T. Härenstam
Éditeur : Free League
Illustrations : Simon Stålenhag
Édition Française : Non
Prix : 50 euros
DESCRIPTION
"Un road trip aux confins de la réalité.
Quand est-ce que tout a commencé ? Je ne m’en souviens pas vraiment. Cela a commencé comme n’importe quelle activité récréative, je suppose. Comme la télévision. Parfois, ils regardaient la télévision et parfois ils restaient assis là avec leurs neurocasters. Je m’en fichais. C’est après la grande mise à jour de 1996 que les choses sont devenues bizarres. Mode Six.
Le jeu de rôle The Electric State est basé sur le livre d’art éponyme de l’artiste visuel et auteur acclamé Simon Stålenhag. Ce jeu de rôle sur table utilise le moteur Year Zero de Free League, connu pour des jeux primés tels que Mutant : Year Zero, Tales From the Loop RPG, ALIEN RPG et Blade Runner RPG.
Il s’agit d’un jeu sur un groupe de voyageurs qui se lancent dans un voyage à travers une Amérique étrange dans un autre contexte, celui de 1997. Les ruines de drones de combat gigantesques jonchent la campagne, entassées avec les déchets jetés par une société de consommation de haute technologie en déclin.
Le jeu ne se concentre pas sur le but mais sur le voyage, c’est-à-dire sur ce que les personnages vivent en chemin et sur la façon dont cela les change. C’est un jeu d’exploration, qui vous permet de découvrir qui vous êtes, qui sont vos amis et ce que vous êtes prêt à faire lorsque le monde s’effondre autour de vous."
PRÉSENTATION
L’ouvrage est divisé en 6 parties :
Welcome (44 pages) présente la présentation particulière de ce JdR, les règles de base, et le background.
Your Traveler (26 pages) détaille la création de personnage (archétypes, attributs, sa santé, son équipement...)
Combat & Neuronics (34 pages) développe les règles de combat et l’utilisation de la technologie spécifique au monde.
The Journey (42 pages) donne des conseils au MJ, et explique l’antagonisme.
Into the Dust (52 pages) est un scénario d’introduction.
The Lone Traveler (22 pages) est un mode de jeu solo.
LA CRITIQUE
Tales from The Loop (le livre d’illustration, puis le jeu de rôle, puis la série TV, puis le jeu de plateau) suivait une réalité historique où une installation technologique massive étrange changeait le paysage du monde que nous connaissions. Le ton y était nostalgique des années 80 et spéculait une SF mystérieuse.
The Electric State, aura aussi droit à son adaptation dans un film avec Millie Bobby Brown et Chris Pratt, qui sera diffusé à partir du 14 Mars 2025 sur Netflix.
Ce Jeu de Rôle n’est pas véritablement lié historiquement à son prédécesseur mais a été conçu de la même façon, en s’inspirant du livre d’illustration éponyme de Simon Stålenhag et en tire une Amérique alternative dans les années 90 où la technologie est omniprésente, faisant s’effondrer la structure sociale, isolant les gens, vidant les villes, et faisant surgir un paysage post apocalyptique dominé par la nature froide du numérique laissée à l’abandon par ses créateurs.
En effet, les humains sont comme accrocs à la réalité alternative qu’apportent les Neurocasters, des casques virtuels dont il est très difficile de se passer, engendrant la chute de l’humanité.
Les joueurs qui incarnent des voyageurs qui doivent, par exemple à travers le scénario fourni dans ce Livre de Base, se rendre à une destination en passant résolvant les mystères de 3 étapes. Cette structure en 3 étapes, que l’on conseille immuable, tire parti des 3 actes de la narration, car ce n’est pas la finalité qui est importante, mais bien le voyage (réel et intérieur) que tous vivront. Ce triumvirat se retrouve aussi dans le voyage intérieur des personnages, alternant Espoir, Bonheur et Tension à travers un pool de points qui se nourrit des traumatismes pour permettre de rebondir.
Ainsi, le système de jeu de The Electric State, bien que similaire à Tales From the Loop, est encore plus intégré à l’histoire que son grand frère. Le système solo, assez en vogue est agréable à jouer, mais sonne tout de même anecdotique par rapport au reste.
Splendide avec les illustrations de Simon Stålenhag, avec son système sandbox (le background est plus une histoire d’ambiance que de faits et lieux, qui seront précisés dans les scénarios que vous achèterez ou que vous concevrez), avec sa couleur post-apo originale, The Electric State est un formidable Jeu de Rôle, un incontournable qui satisfera tout le monde.
BANDE ANNONCE
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