Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde : La critique
TROIS KILOMÈTRES JUSQU’À LA FIN DU MONDE
Date de sortie : 23/10/2024
Titre original : Trei Kilometri Pana La Capatul Lumii
Durée du film : 1 h 45
Réalisateur : Emanuel Parvu
Scénariste : Emanuel Parvu, Miruna Berescu
Interprètes : Bogdan Dumitrache, Ciprian Chiujdea, Laura Vasiliu, Valeriu Andriutã, Ingrid Micu Berescu, Adrian Titieni, Richard Bovnoczki, Vlad Brumaru
LA CRITIQUE
Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde est un très bon film roumain présentant un jeune homme revenant dans sa famille habitant sur une petite île.
Le scénario du réalisateur Emanuel Parvu et de Miruna Berescu tourne autour d’un jeune étudiant passant l’été chez ses parents. Suite à son agression, il va se rendre compte que plusieurs personnes changent d’attitude à son égard et va se retrouver au cœur d’une histoire dont il voudrait bien se sortir.
Le film d’Emanuel Parvu est particulièrement intéressant. Il devient de plus en plus horrifique et anxiogène au fur et à mesure, surtout lorsqu’on comprend ce qu’il se passe, tout en ne sachant pas vers où le récit va se diriger.
L’interprétation est très bonne. Ciprian Chiujdea est excellent en jeune homme se retrouvant en plein drame. Le comédien est tout à fait crédible et permet de s’attacher fortement à son personnage. Valeriu Andriutã est superbe en chef de police locale enquêtant sur cette affaire et ne voulant pas faire de vagues. Ingrid Micu Berescu est bien sympathique en meilleure amie du jeune homme. Bogdan Dumitrache est très bon en père de celui-ci souhaitant que les coupables soient retrouvés. Laura Vasiliu est impeccable dans le rôle de son épouse. Richard Bovnoczki est intéressant en parrain de l’île au courant de tout. Et Adrian Titieni l’est tout autant en prêtre investi dans son église.
L’île où se déroule le récit est très belle et présente des paysages variés et une petite communauté soudée dans laquelle les rumeurs vont vite. Le spectateur la parcourt dans tous les sens pendant que l’enquête sur l’agression du jeune homme se déroule et que l’on en apprend un peu plus sur ce qu’il se passe.
La très belle photographie de Silviu Stavila renforce le charme de cette promenade, parfois bucolique, tandis que l’angoisse monte progressivement et que l’œuvre vire parfois à l’horreur pour le jeune homme.
L’œuvre aborde des sujets sociétaux et évoque aussi la masculinité toxique et la place de la religion dans la société et dans la vie personnelle des individus. D’autant que cette petite ruralité est un microcosme humain permettant de montrer le meilleur, et le pire, de chacune des personnes, y compris lorsque ces dernières pensent faire ce qui est juste et bien.
De plus, l’isolement et la difficulté de partir des lieux renforce l’angoisse que l’on peut avoir lorsqu’on ne sait pas s’il sera possible de s’en aller. D’où le titre français extrêmement bien trouvé.
Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde est un très bon film vraiment très intéressant à découvrir permettant de s’attacher fortement à un jeune homme victime d’une agression. Avec son histoire très bien écrite, sa belle mise en scène et sa très bonne interprétation, l’œuvre va droit au cœur et flirte aussi bien avec l’horreur qu’avec le thriller, tout est ayant une très forte connotation sociétale.
Passionnant et anxiogène.
SYNOPSIS
Adi, 17 ans, passe l’été dans son village natal niché dans le delta du Danube. Un soir, il est violemment agressé dans la rue. Le lendemain, son monde est entièrement bouleversé. Ses parents ne le regardent plus comme avant et l’apparente quiétude du village commence à se fissurer.
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Photographie : Silviu Stavila
Montage : Mircea Olteanu
Costumes : Bogdan Ionescu
Décors : Bogdan Ionescu
Producteur : Miruna Berescu pour FamArt Production, National Cinema Center
Distributeur : Memento Distribution
LIENS
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