Là où gisait le corps : La critique

Date : 20 / 06 / 2024 à 08h00
Sources :

Unification


LÀ OÙ GISAIT LE CORPS

- Date de sortie : 22/05/2024
- Éditeur : Éditions Delcourt
- Scénario : Ed Brubaker
- Dessin : Sean Phillips
- ISBN : 978-2413083054
- Nombre de Pages : 144
- Prix : 17,95 euros

DESCRIPTION

Une pension pleine de drogués ; une femme au foyer négligée ; une jeune fille qui se prend pour une super-héroïne ; un flic qui veut qu’on le laisse tranquille et un détective privé à la recherche d’une fugueuse. Ces récits et ces tranches de vie s’entremêlent au cours d’un été fatidique. LA OU GISAIT LE CORPS est une histoire d’amour et de meurtre, racontée du point de vue de tous les personnages. Mais qui dit vrai ?

LA CRITIQUE

Dans ce petit quartier tranquille, tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, les gens sont souriants et amicaux, c’est une banlieue américaine moyenne. Mais des rixes entre junkies viennent polluer ce petit paradis, des maisons sont cambriolées, des couples illégitimes se forment, un soi-disant flic fait respecter un semblant d’ordre, le tout surveillé par une jeune justicière en patin à roulettes, jusqu’à ce qu’arrive le drame...

"Le colonel Moutarde dans le petit salon ?" A l’instar d’un Cluedo, la BD présente en début de lecture, une carte du quartier et un aperçu des principaux personnages. Tout le récit dont la narration est très intelligente, se compose de petites histoires courtes qui se tiennent les unes aux autres, racontées par les différents protagonistes qui s’enchaînent comme on suivrait une caméra qui lâche un personnage pour se concentrer sur un autre. C’est très intelligemment fait. On voit certains personnages dans un futur plus ou moins lointain, raconter leur version des faits, pour arriver finalement à la révélation finale de la fin de l’enquête, qui révèle enfin le coupable.

C’est la vie d’un quartier résidentiel américain moyen qui est présentée, avec toutes les relations compliquées entre les êtres humains qui doivent cohabiter ensemble. Tous ont un vrai background, des bagages à porter, un passé, des antécédents. Des junkies voleurs amoureux, un faux flic amoureux aussi, avec une vraie carte de police, une femme délaissée par son mari, qui décide de prendre un amant pour l’adrénaline, ainsi qu’une jeune fille qui se prend pour une justicière masquée.

Une nouvelle fois, la BD d’Ed Brubaker et Sean Phillips, qui ne s’arrêtent plus, et qui nous régalent une fois de plus par l’étrangeté et la complexité de leur histoire, reste dans un registre connu, une histoire de type polar noir, une enquête qui se déroule progressivement pour mettre en place le décor et déterminer ensuite qui est le tueur de l’histoire, avec des personnages haut en couleur, décalés, cachant tous des secrets, violents parfois et perturbés souvent. On a même droit en bonus à quelques scènes de sexe assez explicites.

ET FINALEMENT ?

Finalement, on est encore bluffé par le travail original du duo qui nous offre une fois de plus une histoire bien ficelée, passionnante, avec des personnages bien ravagés et de bien beaux dessins. Une nouvelle réussite pour le duo, qui n’en fini pas de nous régaler.


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