Massive Darkness : La critique du jeu de plateau d’exploration de donjons
Description :
Massive Darkness, c’est l’expérience ultime du dungeon-crawling ! Un système de jeu facile à aborder, en partie celui du célèbre Zombicide, sert un jeu rempli d’action et de rebondissements. Tout au long de la campagne proposée, les joueurs affronteront des boss monstrueux et tous leurs sbires maléfiques. Plus ils survivront à ces rencontres et amasseront de butins, plus ils évolueront et seront aptes à faire face à une grande variété d’adversaires différents, de toutes formes et de toutes tailles. À moins que les Héros ne préfèrent le couvert des ombres pour échapper aux abominations chtoniennes…
Le visuel de la boîte et son contenu :
Nous avons entre les mains une énorme boîte, très lourde, et quand on l’ouvre on comprend pourquoi. 75 superbes figurines très détaillées et finement sculptées (6 héros, 63 ennemis et 6 monstres errants), 9 dalles de jeu (recto verso, superbement illustrées) représentant les couloirs et salles des donjons, 6 tableaux de bord de héros, 6 blocs de fiches de classe, 6 socles, 12 dés spéciaux, une centaine de pions et près de 300 cartes. Le matériel est d’une grande qualité. Le peu de tuiles de donjons surprend tout de même. Suffiront-elles à renouveler la physionomie des différents donjons arpentés au cours des parties ? Ne nous faisons pas trop de soucis là dessus.
Le déroulement d’une partie :
Vous l’avez compris, avant même que je commence l’article, on installe un donjon avec les tuiles, on déplace des personnages à travers celui-ci, en affrontant les monstres rencontrés à l’aide de jets de dés spéciaux (qui présenteront des résultats d’attaque réussies, ratées, de défense etc...), et l’on collecte des trésors et artefacts qui nous aideront au cours de l’aventure. Mais attachons nous à ce qui change d’un jeu classique de ce type.
Déjà une originalité. Si chaque joueur incarne un héros archétypal, avec une classe conseillée, on peut la changer. Bjorn la barbare peut très bien être Ranger au lieu d’un barbare de l’ombre. Chacun a ses caractéristiques, compétences, équipement de départ et pouvoirs de base. Au cours des différentes aventures, nos héros gagneront de l’expérience qu’ils utiliseront pour acquérir de nouveaux pouvoirs sous forme d’arborescence (pour les familiers des jeux vidéos RPG). Le panorama des possibilités est donc gigantesque. Aux joueurs d’exploiter tout cela en choisissant une synergie Héros/Classe et de l’intégrer dans une équipe équilibrée.
Les différentes phases de jeu sont plus classiques, avec des déplacements, réorganisation d’inventaire, utilisation de compétences et de combats. Cependant, contrairement à la majorité des dungeon-crawler (ou exploration de donjons), il n’y a pas de maitre de donjon. Cet élément tant à disparaitre tant il rendait asymétrique le plaisir. Ici, tout le monde joue ensemble, contre le jeu. A chaque fois que l’on fait une action (ouvrir une porte par exemple), cela déclenche un élément de scénario (par exemple, tirer une carte de génération de monstre). Les règles de simulation sont touffues et demandent un peu d’investissement et d’effort de compréhension, mais rien de difficile ou d’insurmontable, loin de là. Il est possible, par exemple, pour chaque héros, de se cacher dans l’ombre afin de laisser passer un monstre et de lancer une attaque dans le dos de ce dernier.
Le verdict :
Les nostalgiques se souviendront de Heroquest, ou, plus proche de nous, des 2 versions de Descent. Ici, c’est encore plus fort, encore mieux pensé. La difficulté du jeu s’adapte parfaitement au nombre de héros (ce qui est rare mais primordial), en modifiant chaque évènement. La tactique est profonde (un comble pour un style de jeu pas très connu pour cette dimension). La rejouabilité est très grande. L’abandon du maitre de jeu pourrait déplaire à certains joueurs (les sadiques qui se délectaient de lancer des hordes de monstres et de leur préparer des pièges) mais au final, il rend le jeu meilleur et procure à tous, une expérience et un plaisir identique. Un grand et beau jeu à posséder, surtout qu’il est prévu d’y adjoindre une quantité phénoménale d’extensions, un peu à la manière de son grand frère, Zombicide.
Fiche technique :
Type : Jeu de plateau d’exploration de donjons, coopératif.
Format : Grosse boîte de jeu
Auteur(s) : Raphaël Guiton, Jean-Baptiste Lullien et Nicolas Raoult
Editeur : Edge, Cmon, Guillotine Games
Nombre de joueurs : 1 à 6
Age des joueurs : 14 ans et plus
Durée moyenne d’une partie : 90 minutes
Edition Française : Oui
Extensions disponibles : Oui mais pas encore en français
Prix habituellement constaté : Moins de 120 euros
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