Crossed tome 2 : La critique
Crossed
Tome 2
• Scénario : Garth Ennis
• Dessins : Jacen Burrows
• Nombre de pages : 122
• Genre : Survival / Zombies
• Éditeur : Milady Graphics
• Date de publication : 23 septembre 2011
• Dimension : 17cm x 25,8cm
• ISBN : 978-2-8112-0594-2
• Prix : 12€90
Quatrième de couverture
Ils sont partout.
Hommes, femmes et enfants, tous victimes d’une mystérieuse infection qui change les parents en tueurs et les amants en violeurs. Sans pitié, ils répandent le mal sur Terre et traquent les derniers membres de notre espèce agonisante.
L’espoir de trouver un refuge s’amenuise pour les survivants de l’épidémie. Tout autant que leurs forces et les vestiges de leur humanité.
Qu’en restera-t-il au terme de leur fuite éperdue ?
Décryptage :
10 mois après l’incident qui a rendu folle une énorme partie de la population, nous retrouvons notre petit groupe de survivants dans la neige et le froid, toujours en fuite vers leur eldorado, l’Alaska.
Dans cet enfer sur Terre, il faut apprendre à survivre et c’est ce qu’explique ces judicieux flashbacks qui reviennent sur le groupe tout au long de son long apprentissage de la survie. Il ne faut pas s’attacher et être prêt à abandonner ceux qui ne pourront pas suivre et qui ralentiront le groupe. C’est sanglant, très dur, vulgaire, rien est épargné, que ce soit la cruauté du flashback de l’histoire de Kitrick qui est particulièrement horrible ou les morts des personnages du groupe qui le sont tout autant.
Même si les infectés restent l’ennemi, des dissensions commencent à se ressentir au sein du groupe qui va imploser et comme d’habitude dans ce genre de récit et comme sur le premier tome, le véritable ennemi de l’homme reste ses congénères. Dans ce tome, une réelle importance est donnée aux personnages qui sont soit puants soit attachants mais qui forcément déclenchant un sentiment de notre part et il est intéressant de voir comment ils arrivent (ou pas) à survivre ensemble. Arriveront-ils à garder cette partie d’humanité qui les différencient encore des infectés. Mais jusqu’à quel point peut-on encore garder cet humanité quand il s’agit de survie ?
Le petit groupe est constamment traqué par la bande de "grosse pine" qui n’a de cesse de les décimer. Les rencontres avec les infectés sont toujours des moments d’anthologie sanguine. D’une cruauté optimum, les dessins sont très beaux comme le premier tome, c’est difficile de critiquer une telle œuvre sans tomber dans la course aux superlatifs mais il est vrai qu’on reste happé et subjugués par la violence et la cruauté de ce monde.
L’humour et les parties plus dramatiques sont aussi présents dans ce tome qui sait assaisonner au bon moment son histoire de violence, de parties plus intimes... Et c’est aussi ce qui fait la force du scénario, savoir doser les moments dramatiques, les moments drôles et les moments de pure violence.
En plein gavage Walking Dead un peu trop propret, on a ici une BD bien trash qui sort des sentiers battus et sans concession, comme pourrait l’être un monde apocalyptique comme celui-là. Attention toutefois, ce tome va encore plus loin dans la violence, à réserver à un public averti comme indiqué par l’éditeur.
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