Ceci n’est pas une guerre : La critique
CECI N’EST PAS UNE GUERRE
Date de sortie : 16/04/2025 Titre original : Ceci n’est pas une guerre Durée du film : 1 h 14 Réalisateurs : Magali Roucaut, Eric-John Bretmel Scénaristes : Magali Roucaut, Eric-John Bretmel
LA CRITIQUE
Ceci n’est pas une guerre est un documentaire, sorte de journal intime filmé, se déroulant pendant le premier confinement de l’épidémie covid en France.
La réalisatrice Magali Roucaut s’est associée avec son ami Eric-John Bretmel pour documenter la vie mise en suspension des Français pendant un confinement qui était inédit au niveau mondial.
On voit ainsi le co-réalisateur Eric-John Bretmel déambuler régulièrement au cœur d’une ville de Paris semblant sortir tout droit d’un film post-apocalyptique où la vie humaine a pratiquement désertée les rues de la capitale française.
Ils vont aller à la rencontre des amis d’Eric-John Bretmel qui s’expriment sur l’existence qu’ils mènent en cette période troublée. Celui-ci revient aussi sur les souvenirs de sa famille pendant la Deuxième Guerre mondiale. En effet, il fallait avoir ses papiers sur soi pour pouvoir sortir et le fait d’être un Juif pouvait vous emmener en prison avant d’être déporté.
L’œuvre est parfois filmée avec un smartphone, qui montre la tranche de vie d’Eric-John Bretmel lorsqu’il vaque à ses occupations chez lui. Alors que des plans plus larges concernent la ville, véritable personnage très important au cœur du long métrage.
L’œuvre permet de retrouver l’ambiance anxiogène qui planait à l’époque. Tandis que le compte des morts ne cessait d’augmenter et que la nature même de l’épidémie, et de sa transmission, était en cours d’investigation. Car si la mesure était exceptionnelle, un grand flou régnait au sein des décisions, notamment politiques. Ce qui renforçait encore plus l’atmosphère délétère planant sur le pays, où un grand nombre de personnes n’avaient plus la possibilité de sortir, de se rassembler, d’assister à l’enterrement de ses proches et parfois même la capacité de travailler.
Toutefois, si la documentation de la période est très intéressante, de nombreuses personnes, seulement 5 ans plus tard, ne se souvenant plus en détail de ce qu’il s’est passé en 2020, le parti-pris de la réalisation peut beaucoup moins convaincre et intéresser.
Car le long métrage est plutôt autocentré et raconte aussi l’histoire intime du co-réalisateur qui est loin d’être représentative de la majorité du vécu des Français moyens ne vivant pas en plein cœur de Paris et n’exerçant pas un métier dans le domaine artistique. En effet, les amis du personnage principal vivent dans différents arrondissements et ne sont pas non plus spécialement caractéristique d’une grande partie de la France que le documentaire n’évoque pas du tout.
Car à l’époque, il n’y avait pas de possibilité de tournage très éloigné de son domicile pour la réalisatrice qui n’avait aucun budget et ne savait pas non plus exactement ce qu’allaient donner les images qu’elle filmait.
Ceci n’est pas une guerre est un étrange film documentaire à la fois instructif et poétique avec des séquences moins intéressantes. Aussi, si vous avez envie de vous replonger dans une période de suspension et d’angoisse et vous remémorer un passé pas si lointain que cela, n’hésitez pas à vous plonger au cœur de cette œuvre.
Inégal et véridique.
SYNOPSIS
Dans un Paris aux allures de science-fiction où la loi impose de rester chez soi, deux amis, Magali et Eric-John, s’aventurent à travers les rues désertes pour essayer de réinventer le lien aux autres. Dans la ville endormie, les fantômes sortent aussi, du fond des rues et des conversations téléphoniques entre Eric-John et son père, hanté par ses souvenirs de la Seconde Guerre mondiale...
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Photographie : Eric-John Bretmel, Magali Roucaut Montage : Flore Guillet, Baptiste Saint-Dizier, Pascale Hannoyer, Victoria Follonier Producteurs : Sébastien Hussenot, Alexandra Ramniceanu, François-Olivier Lespagnol pour La Luna Productions, Les Films d’en face Distributeur : La Luna Distribution
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