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Sinners : La critique

Date : 17 / 04 / 2025 à 14h00
Sources :

Unification


SINNERS

- Date de sortie : 16/04/2025
- Titre original : Sinners
- Durée du film : 2 h 11
- Réalisateur : Ryan Coogler
- Scénariste : Ryan Coogler
- Interprètes : Michael B. Jordan, Hailee Steinfeld, Jack O’Connell

Alors qu’ils cherchent à s’affranchir d’un lourd passé, deux frères jumeaux reviennent dans leur ville natale pour repartir à zéro. Mais ils comprennent qu’une puissance maléfique bien plus redoutable guette leur retour avec impatience …

LA CRITIQUE SANS SPOILERS

Le réalisateur, Ryan Coogler, nous a habitués au meilleur en début de carrière (Fruitvale Station et Creed), puis une suite plus commerciale et certainement moins réussie (les 2 Black Panther). Il fait partie de ces jeunes réalisateurs mettant au premier plan les Afro-américains, sans s’en cacher. Son argument principal est toujours là, dans son nouveau film Sinners, dont il a personnellement amassé le financement afin d’avoir les coudées franches.

Si l’on a lu le synopsis du film, vu l’affiche (ou pire, vu la bande-annonce), on sait que ce film est un film de vampires. Et bien pas vraiment...

Car, si l’antagonisme arrive vraiment après une longue attente d’1h30, avec des visions vraiment très réussies, comme des yeux effrayants dans la nuit, la plus grande partie du film se construit lentement, sûrement beaucoup trop, alors que les deux frères jumeaux, après leur carrière de gangsters à Chicago, reviennent sur leurs terres natales sudistes sous le joug du KKK. Dès lors, on ne sera pas surpris de voir que tous les méchants sont blancs et que tous les bons sont noirs.
Et cela, même si ces situations évoluent au fil de l’histoire, le film s’avère très haineux, avec des situations totalement rentrées au marteau dans le scénario qui aurait pu être soulagé de bien des vues politiques.

Vous pourrez voir Sinners de bien des façons, car le réalisateur lui-même ne semble pas savoir où il va. On pourra sans doute trouver des explications à tout, avec des post-analyses poussées, mais franchement, cela serait surinterpréter les intentions.

Ryan Coogler, sans finesse, enchaîne les symboliques sur la religion, le racisme et tout ce qui a brimé la culture afro-américaine. Dans les paroles de la séquence post-générique, à ne surtout pas manquer, on sait qu’il s’agit surtout de liberté et de la façon de l’atteindre.

Il y a tant de choses, que tout semble confus.
Le scénario, d’abord lent, part dans tous les sens, ensuite. Certains dialogues vous feront lever les yeux aux ciels avec déconvenue, et la scène d’affrontement principale est plutôt mal filmée (en exploitant, maladroitement et sans inventivité, un lieu clos).

Mais à côté de cela, d’autres pans du film sont très réussis :
La musique, très présente et mise au centre du thème du film (dès le début, avec un carton de présentation), est fantastique. Le blues, la musique du malheur des exploitations négrières, est d’une façon symbolique (ou magique) entre bien et mal, entre bonheur et malheur. Parfois, le film, se transforme même en comédie musicale.
L’interprétation, ensuite, qui est fabuleuse. En particulier, Michael B. Jordan (Creed) qui joue les deux jumeaux Smoke et Stack (avec des effets spéciaux parfaits), Delroy Lindo (L’associé du Diable, La Rançon) qui incarne un vieux mentor dans la vie et dans la musique, et Omar Benson Miller (Les Experts : Miami) qui campe un récolteur de coton gigantesque mais drôle. Et que dire du fantastique Jack O’Connell en chef des vampires ?
Enfin, la photographie est souvent splendide, avec une ambiance, de soleil rasant ou de nuit, vraiment très réussie.

Mais alors pourquoi tant de maladresses ?

LA CRITIQUE AVEC SPOILERS

Si une analyse de toute l’œuvre serait plutôt un exercice de masturbation intellectuelle (après tout, dans Sinners, on parle souvent de sexe, et notamment de cunnilingus qui est évoqué à 4 reprises), faisons-nous un petit plaisir, en plongeant dans quelques thèmes.

Les trois factions qui se détacheront de cet affrontement au bout de la nuit, sont trois façons d’obtenir la liberté pour le peuple afro-américain, selon le film :

Une directe et temporairement satisfaisante mais mortelle (se venger en tuant les blancs), l’autre en ayant le courage d’exploiter son talent (faire avec le monde des blancs, en parallèle, au risque de rentrer dans les clichés), et la dernière en se laissant aller aux sirènes à la mode (oui, c’est lui, le wokisme, rentrer dans la communauté autoproclamée de l’harmonie).
Le premier chemin est suivi par Smoke qui symbolise (avec la perte de son bébé) la vengeance et la peine trop lourde pour être soignée. Le second est suivi par Sammie "Preacher Boy" qui, malgré le mensonge initial (l’origine de la guitare, le démon du père des jumeaux) rentre dans le moule (mais en est heureux mais aussi apeuré toute sa vie). La troisième voie est celle du "vivre ensemble" (présentée comme l’avenir). Le réalisateur se prononce-t-il sur la meilleure façon de faire ? Pas vraiment, car chacun aura sa vision.

Sans y faire directement référence dans le film, on ne peut s’empêcher de penser à cette légende urbaine qui voit le démon confier à un jeune musicien un banjo magique qui lui permettra toute sa vie de jouer la meilleure musique en échange d’un "service" avant sa mort.

Mais surtout, on verra que Sinners est une pâle copie du film de 1996, Une Nuit en Enfer, grand classique de Robert Rodriguez (et Quentin Tarantino), en trop lourd (décidément, quand la politique s’en mêle, l’art semble s’effacer le plus souvent), en beaucoup moins fun et inventif.

Nous ne passons donc pas si loin d’un grand film qui aurait demandé à se concentrer sur la mise en scène et sur un scénario moins fouillis, plutôt que sur un message, pas toujours claire en plus.

N’est pas Jordan Peele (Get out, Us, Nope) qui veut.

BANDE ANNONCE



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