À l’aube de l’Amérique : La critique de la saison 1
À L’AUBE DE L’AMÉRIQUE
Date de diffusion : 09/01/2025
Plateforme de diffusion : Netflix
Épisodes : 1.01 à 1.06
Réalisateur : Peter Berg
Scénariste : Mark L. Smith
Interprètes : Taylor Kitsch, Betty Gilpin, Jai Courtney
Dans l’Amérique de 1857, la douleur est partout. L’innocence et la tranquillité perdent la bataille face à la haine et à la peur. La paix et la compassion sont des denrées rares. Il n’y a pas de refuge sûr sur ces terres rudes de l’Ouest américain. Une seule chose compte : survivre. Fuyant leur passé, une mère et son fils font de nouvelles rencontres et affrontent les étendues hostiles du Far West américain, où règnent liberté et cruauté.
LA CRITIQUE
Alors qu’un petit panneau s’ouvre sur une description du monde tel qu’il est dans cette Amérique ultra-violente, en 1857, on nous plonge directement dans une ambiance sombre, où ni femme, ni enfant ne seront épargnés.
En reprenant l’époque et le monde vu dans The Revenant, son co-scénariste s’emploie à nous faire revivre les mêmes émotions, en série.
La série suit une femme et son enfant qui tente de survivre dans un monde dévoreur de vie et d’espoir, plein de compromission et du "chacun pour soi". Tout le monde est violent parce que tout le monde a peur de l’autre faction, des mormons, des soldats, des tribus indiennes sauvages, des renégats...
Pour aider Sara et son fils estropié, le solitaire bougon, pas facile à amadouer, Isaac, un élément qui peut rappeler des références du genre, True Grit (l’une ou l’autre version), Convoi de femmes ou même l’horrifique Bone Tomahawk. Ici, on est dans du sale, du sanglant et du boueux, filmé à même le sol ou l’Homme (voir l’homme, car la femme n’est que marchandise, comme le bétail, la nourriture, ou les armes) est filmé en gros plan, la face dans la boue, comme souillé par la violence qu’il engendre.
Si nous sommes à l’aube de l’Amérique, nous sommes en fait au crépuscule de l’Homme, comme en témoigne les décors, froids et noirs, constamment.
De toutes les morts les plus horribles, on ne nous épargnera rien, du scalpe à l’immolation, en passant par l’éviscération ultra réaliste et difficile à regarder. C’est crasse, mais c’est ciselé au tomahawk, avec brio.
Loin des gentils Cow-boys proprets du vieil Hollywood, et de John Wayne et compagnie, on nous propose un récit composite de trahisons et de retournements où les âmes les plus sombres se révèlent, au milieu de rares héros au sens premier du terme.
Et pourtant, la série est vue par les yeux des femmes, pas ces êtres apeurés qui sont bien peu de chose en ces temps troublés. Elles doivent survivre, coûte que coûte.
Le personnage principal de Sara montre aussi qu’elle a de quoi se défendre, et son passé trouble fait vite surface pour ajouter encore plus de profondeur. Deux autres femmes croiseront sa route...
Historiquement assez exact (des conseillers autochtones ont été embauchés), loin des clichés du far west pour touriste, la série sait raconter une histoire et la montrer d’une façon spectaculaire à l’écran, en se concentrant sur les personnages et non sur les paysages.
Attendez-vous à un final tonitruant pour cette excellente série qui fait déjà partie, en ce tout début de janvier, de celles qui disputeront la course de meilleure série 2025.
BANDE ANNONCE
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