Dirty Rose : La critique

Date : 12 / 10 / 2024 à 08h00
Sources :

Unification


DIRTY ROSE

- Date de sortie : 28/08/2024
- Éditeur : Éditions Delcourt
- Scénario : Marzena Sowa
- Dessin : Benoît Blary
- ISBN : 978-2413044444
- Nombre de Pages : 88
- Prix : 17,95 euros

DESCRIPTION

Dirty Rose, c’est un road movie immobile dans les plaines de l’Ouest. La rencontre d’une marginale et d’un jeune flic. Le portrait d’une femme, avec ses failles et ses vérités, vibrant grâce au style de M. Sowa et aux aquarelles de B. Blary.

Pour son baptême du feu de jeune flic, Tom est envoyé chez Rose, dans un mobil-home un peu déglingué, au milieu des collines du Wyoming. Toute sa vie, Rose a aimé les excès, les hommes et l’alcool. Toute la petite ville aimerait la voir dégager. Rose et le policier vont se heurter, se rencontrer. Les aquarelles de Benoît Blary portent magnifiquement les mots vifs de Marzena Sowa.

LA CRITIQUE

Fuyant la ville par amour, Toma a demandé sa mutation au fin fond du Wyoming pour vivre différemment qu’il vivait à Chicago. Alors qu’il vient à peine d’emménager seul, dans une maison au milieu de nulle part, il est envoyé directement chez Rose Shaw, un peu comme une sorte de baptême du feu. Elle est accusée par ses voisins de garder une chèvre chez elle. Le pauvre officier fera chou blanc et rentrera au poste de police sans avoir eu la possibilité de régler le problème, Rose ne lui ayant pas répondu.

L’histoire est comme la pochette. Elle semble simple et basique, mais finalement, elle est un peu plus que ça, elle réserve des surprise et a plusieurs niveaux de lecture. Il faut bien regarder pour y déceler tous les détails. Ils sont nombreux et bien pensés. C’est une tranche de vie d’une petite bourgade de l’Amérique profonde, des rednecks du Wyoming, les secrets, les trahisons, les histoires d’amour, les animosités... Petite ville dans laquelle débarque le gars de la grande ville, Chicago.

C’est avec beaucoup de bonheur que l’on constate que les clichés de ce genre d’histoires, sont traités avec humour sans aucune lourdeur scénaristique. C’est le petit nouveau plein d’ardeur, qui débarque de la grande ville, dans la petite ville où le rythme est lent. Mais il est plutôt bien accueilli finalement, et pas trop raillé. Son histoire d’amour en passe de se terminer va lui faire rencontrer d’autres gens, pour ensuite découvrir d’autres horizons.

Il croise malgré lui Rose surnommée Dirty Rose. Et Dirty Rose, ce n’est pas vraiment Dirty Harry au féminin comme on aurait pu le penser, même si finalement elle a le même visage creusé d’histoires et d’expériences qu’un Clint Eastwood. Il s’agit là d’une femme forte et libre, mais incomprise et mal aimée des gens de sa ville, vivant en marge de la société. Rose ne fait aucun mal, elle voudrait seulement vivre tranquillement, mais elle dérange. Il s’agit là d’une rencontre qui n’aurait jamais rien donné sur le papier, mais la relation va finalement donner quelque chose, le tout étant de s’apprivoiser. Et ce choix de nom est intéressant, mélanger Dirty et Rose...

Le récit est immédiatement immersif pour notre plus grand plaisir et très subtil. Les dessins très réalistes, sont un mélange de crayonné et d’aquarelle, très réussis et en parfaite adéquation avec l’histoire lente mais entrainante.

ET FINALEMENT

Finalement, une fois de plus, il ne faut pas se fier aux apparences car comme le qualifie l’éditeur, ce "Road Movie immobile" saura vous émouvoir, attirer votre oeil sur ces personnages clichés mais pertinents. Les personnages incompris finissent par se rencontrer et s’entraider. Une bonne histoire servie par des dessins étonnants. Une belle plongée dans l’Amérique profonde de Thelma et Louise.


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