Brocéliande : La critique de la série policière sur TF1

 Date de diffusion : 16/09/2024
 Chaîne de diffusion : TF1
 Épisodes : 1.01 à 1.06
 Réalisateurs : Bruno Garcia
 Scénaristes : I. Polin, E. Delafosse
 Interprètes : Nolwenn Leroy, Marie-Anne Chazel, Catherine Marchal, Thomas Jouannet, Arnaud Binard, Léonie Simaga, Medi Sadoun, Lorànt Deutsch

Biologiste reconnue et admirée, Fanny Legoff vit depuis plus de quinze ans à Paris, après avoir quitté la fac de Brocéliande pendant ses études à la suite de la disparition de sa meilleure amie Laura pour laquelle elle avait été soupçonnée. Lorsque Fanny reçoit un colis contenant une serpe recouverte de sang séché et une lettre l’accusant à nouveau d’être la responsable de la disparition de Laura, elle décide de revenir sur les lieux, 20 ans après le drame. En acceptant de participer à un séminaire de la fac de biologie de Brocéliande, Fanny retrouve alors des lieux qu’elle connaît bien et qui sont chargés de souvenirs. Mais peu de temps après son arrivée, une de ses élèves disparaît de la même façon que Laura… Dans les deux cas, Fanny est la dernière personne à les avoir vues en vie. Pourquoi l’histoire se répète-t-elle ainsi ?

Brocéliande sait directement nous plonger dans l’ambiance des crimes d’autrefois, qui refont surface bien plus tard. Elle coche donc toutes les cases scénaristiques de ces productions plutôt dans le haut du panier pour la télévision française.

Au moins, cette fois-ci, ce n’est pas une policière qui revient sur les lieux, mais une scientifique, dont la spécialité (proche de la médecine légale) est un levier qui servira bien au personnage qu’interprète Nolwenn Leroy. Ceci est très artificiel mais nous soulage au moins du portrait type habituel.

Elle est bien entendu très fortement impliquée dans l’histoire et il faudra vraiment un solide talent d’actrice pour assurer tout le long, ce que la chanteuse fait parfaitement.
Son premier véritable grand rôle est donc une réussite. Il faut dire que la série est conçue pour elle, et son origine bretonne se ressent jusque dans son teint et son attitude pleine de mystères. Ses yeux, mais surtout sa diction, dans le souffle (les exercices de chant ont dû beaucoup l’aider pour cela) fait mouche et les acteurs autour d’elle, sans être mauvais, sont un ton en dessous, même Marie-Anne Chazel.

Remarquons aussi Lorànt Deutsch, dont le personnage est inquiétant voir menaçant, mais toujours avec une petite phrase acerbe qu’on a pu lui connaître ailleurs, et c’est toujours un régal de le revoir.

Tu n’as toujours pas compris que je n’étais pas hétéro ?
C’est marrant, les gens ici voient des lutins, mais ça jamais...

L’ambiance jouie bien entendu du cadre de la forêt de Brocéliande (en fait celle de Paimpont), de ses mythes et légendes. Une musique, très présente, appuie l’ensemble dans un cadre classique mais efficace qui n’arrive toutefois pas toujours à éviter les clichés (la nuit, la brume et le hibou... c’est un peu too much). Au moins, les personnages ne mangent pas de crêpes et ne portent pas de coiffes traditionnelles !

Malgré des moments un peu trop appuyés, malgré des ressorts scénaristiques très utilisés dans les séries notamment françaises, on se laisse facilement happer par l’intrigue de la mini-série Brocéliande, parce que les rebondissements y sont nombreux (parfois trop, surtout dans l’épisode final) et que la fin est plutôt satisfaisante.

L’ensemble pourrait faire penser un peu à Zone Blanche, et encore plus à Malaterra (la version française de Broadchurch), ou à beaucoup d’autres.

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