I Sell the Dead : Dominic Monaghan pille des tombes
C’est peut-être un prélude au très attendu Pride and Prejudice and Zombies ou simplement un des premiers films de zombies à utiliser des idées contemporaines, I Sell the Dead est un film d’horreur remarquablement drôle et attachant, mettant l’accent sur les petits détails.
Reprenant les idées, les images et l’énergie des films de réalisateurs comme Sam Raimi et en les replaçant ensuite dans leur contexte sur une période de 200 ans anciens et l’endroit, l’auteur-réalisateur Glenn McQuaid crée une histoire efficace et intimiste qui fonctionne bien, parce qu’elle sous-entend qu’elle n’a besoin de beaucoup de spectacle pour donner assurément la chair de poule.
Dominic Monaghan (Lost) tient le premier rôle du film qui raconte les aventures d’Arthur Blake, un adorable pilleur de tombes vivant sous la coupe de Willie Grimes (Larry Fessenden), un raté qui s’était récemment trouvé sur le chemin de la guillotine. Racontant son histoire à un moine fasciné appelé Father Duffy (Ron Perlman) la veille de son exécution, Arthur explique comment ils ont exercé leur commerce avec succès pendant des années, travaillant d’abord pour Dr. Vernon Quint (Angus Scrimm) et puis pour n’importe qui à condition qu’ils soient payés pour prendre une pelle. Mais au moment même où ils font une découverte qui les rendra riches et célèbres, Arthur et Willie se retrouvent au centre d’une guerre de territoires entre morts-vivants et dont l’issue ne leur assurera pas leur prochain repas, mais décidera de leurs destins.
Comme tous les grands films d’horreur, et celui-ci en fait partie, I Sell the Dead entraîne l’adhésion du public, parce que les scènes commencent et finissent sans exiger un bain de sang, et les mécanismes fonctionnent d’une manière naturelle et non pas sur la terreur. En fait, c’est presque injuste de caractériser ce film comme film d’horreur dans le sens traditionnel, parce c’est avant tout un film qui raconte dans le moindre détail la vie d’un pilleur de tombe de XVIIIème siècle. Ceci dit, il contient assez d’éléments horribles pour légitimer son appartenance au genre de film de zombie, mais de la même manière que Shaun of the Dead célèbre et démonte les standards de ce genre cinématographique, l’histoire de McQuaid ne reprends pas tous les standards qui en feraient autrement un véritable film de morts-vivants.
En plus de l’intrigue secondaire impliquant des cadavres qui sont peu disposés à être dérangés de leurs lieux de repos final, McQuaid façonne l’action avec des fondus-enchaînés de décors de bande dessinée qui donnent au film une couleur semblable à celle des EC Comics, cette sorte d’irrévérence à la manière des Contes de la Crypte, baignée de rapports humains mais étayée d’influences occultes et mystérieuses. L’approche esthétique de ce film, comics contre zombie, donne de bien meilleurs résultats que ce que l’on ont pourrait prévoir, parce qu’il repose avant tout sur l’étude des personnages : Arthur et Willie sont deux vauriens bien intentionnés, et tandis que leurs activités sont tout à fait stupides et effrayantes, ils sont conceptualisés dans un comportement humain caractéristique qui correspond à l’époque mais apparaît tout à fait contemporain.
Finalement, I Sell the Dead ; ne remet pas en cause les films de zombies comme nous les connaissons, mais comme une anecdote ou une sorte d’apostille historique à ce qui s’est passé autrefois, c’est une contribution amusante à ce genre de film, The Medieval Dead aurait été également un titre approprié pour ce film. Tout spécialement à un moment de l’histoire du cinéma, où l’accent est mis sur combien plus grand et plus généreux un film peut être par rapport à ses prédécesseur, Glenn McQuaid surpasse ses concurrents en navigant au radar et en racontant une histoire qui parvient à ressusciter les principes fondamentaux du genre sans avoir besoin de réveiller complètement les morts.
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