Star Trek - Picard : On n’a jamais autant eu besoin de La Nouvelle Génération sur l’Enterprise (SPOILERS)

L’épisode 9 de la saison 3 de Star Trek - Picard a été riche en évènements tragiques et en révélations, alors, voir à nouveau les membres de La Nouvelle Génération à bord de l’Enterprise présage d’un final dont les trekkies avaient besoin...

Attention chers lecteurs, cet article dédié à l’avant dernier épisode de Picard contient une quantité impressionnante de spoilers. Si vous n’êtes pas à jour sur la série - et que vous comptez vous y consacrer, je vous invite très cordialement à changer de quadrant et à passer votre chemin en attendant d’avoir vu Võx.

La semaine dernière, le 9e épisode de l’ultime saison de Picard a en effet révélé que Jack Crusher (Ed Speleers) cachait certaines vérités, que les Changelins - et finalement les Borgs - avaient de viles plans en tête. En plus de cela, la mort a été apportée de manière tragique au sympathique capitaine Shaw (Todd Stashwick), ce qui place Seven (Jeri Ryan) dans la position unique de capitaine de l’U.S.S. Titan, même après son assimilation choquante par les Borgs. Avec le retour de Picard (Patrick Stewart) et du reste de l’équipage de TNG sur l’U.S.S. Enterprise, le final à venir risque de devenir la dernière grande aventure d’un casting qui compte beaucoup pour les fans de Star Trek.

Avant que Paramount+ et Prime Video ne diffusent ce 9e épisode, nos amis de Collider ont eu l’occasion de discuter avec Terry Matalas de la révélation des Borgs, de la raison pour laquelle ils ciblent les jeunes, du retour de l’Amiral Shelby, de la mort de Shaw et de la façon dont ce dernier pourrait revenir dans la rumeur persistante du nom de Star Trek - Legacy, de la recréation de l’Enterprise D, et de la direction que prendra le prochain ultime final de série.

J’ai l’impression qu’avec cet épisode, nous devons presque inverser les questions et commencer par la fin, parce que les dix dernières minutes sont tout ce que j’ai envie d’entendre. Comment s’est passé le premier jour sur le pont de l’Enterprise D ?

Parce que cette saison était vraiment ambitieuse, nous n’avions pas beaucoup de temps ni d’argent. Donc, pour construire le pont de l’Enterprise, et nous l’avons fait, chaque centimètre carré était aussi précis que possible, ce qui signifiait que nous devions le construire à partir du moment où nous avons appuyé sur la gâchette pour la saison 3. Mais cela signifiait aussi que nous n’avions que deux jours pour tourner dessus.

Oh, wow.

Cela signifie que dès que nous sommes entrés sur le pont, nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour regarder autour de nous. C’était donc : "Très bien, tout le monde, prenons un moment rapide". Ensuite, en tant que réalisateur, j’ai dû me débrouiller avec ces gars qui, merveilleusement, voulaient se lamenter sur le fait que quelqu’un était tombé et s’était heurté au mur, et avait cassé ceci et cela, et ils voulaient chanter, danser et raconter des blagues, et toutes les choses dont vous avez entendu parler en tant que fans au fil des ans lorsque vous criez "coupez". En tant que fan, vous trouvez cela agréable, mais en tant que réalisateur, c’est difficile, surtout quand vous n’avez que deux heures.

J’étais donc surtout terrifié parce que je savais que si nous ne réussissions pas, les fans allaient se révolter. Mais c’était indéniablement incroyable, ce moment légendaire de les avoir sur scène. Mais je n’ai vraiment compris que lorsque nous avons monté le tout et ajouté la musique et tout ce que nous avions accompli, ce que nous nous étions fixé comme objectif.

Il est évident que vous avez une longue histoire professionnelle avec Star Trek, mais vous êtes aussi un fan de la franchise. Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez réalisé que vous alliez être l’homme qui ramènerait cet équipage sur le pont ?

Cela me frappe à différents moments, tout le temps. C’était intimidant. Je ne voulais pas tout gâcher. Même si la série n’a pas encore été diffusée, elle l’est ce soir, et je suis très nerveux. Je ne pense pas que je dormirai cette nuit, je regarderai surtout les retours sur Twitter pour voir comment les gens réagissent. Donc, vous savez, c’est un truc d’enfer. Et je voulais le faire pour eux aussi. Je veux dire qu’ils ont tous eu une réaction émotionnelle en sortant de cet ascenseur et en le revoyant. Mais j’ai eu l’impression que c’était le bon Enterprise. Vous savez, nous avions plusieurs options. Nous aurions pu reconstruire l’E, nous aurions pu en faire l’un des vaisseaux de Kirk, mais il nous semblait que nous voulions terminer par le début. C’est donc ce que nous avons fait.

En construisant cela, est-ce la voix originale de l’ordinateur, Majel Barrett ?

Oui, ce sont des clips d’archives de Majel.

Qu’est-ce que cela vous a fait de l’intégrer et d’y ajouter toute la nostalgie ? On a l’impression d’être à nouveau dans le vaisseau.

Il fallait que ce soit elle. Et puis nous avons fait des allers-retours pour savoir si nous devions utiliser l’IA, mais à l’époque où nous l’avons fait, elle n’était pas encore tout à fait au point. Nous avons donc utilisé des extraits de [Star Trek - The New Generation] pour rendre le tout encore plus authentique, mais il fallait que ce soit elle sur ce vaisseau, sinon ce n’était pas correct.

Qu’est-ce que cela vous a fait de diriger une grande partie des enjeux émotionnels de cet épisode ? Vous savez, nous avons ce moment très fort avec Jack et Picard quand ils parlent de la vérité de tout, vous avez une séquence de mort, vous avez tant de grands moments. Comment s’est déroulée la construction de ces moments, et y avait-il des éléments visuels que vous saviez vouloir incorporer dans cet épisode ?

Oui, le moment avec Jack et Picard dans les quartiers de l’équipage, je savais que je voulais avoir ce sentiment d’isolement entre les deux, ce sentiment d’obscurité entre eux. Ce moment de calme et d’effroi entre eux était très important. Le sentiment de peur de Picard, lorsqu’il regarde son fils, était très important. C’était le point culminant de cette intrigue, le pire cauchemar de Picard, de faire face à cette menace à nouveau sous la forme de son fils, qu’il avait transmis la pire partie de lui-même. Et il rejette par inadvertance son fils de la pire façon qui soit, et son fils s’en rend compte.

Nous avons toujours su que c’était le point central de la saison. Nous nous préparions à ce moment, et ce rejet pousserait Jack à essayer de se prouver, par tous les moyens, qu’il n’est pas un Borg, qu’il irait trouver la reine et la tuerait lui-même pour prouver qu’il n’est pas ce monstre cybernétique. Et malheureusement, cela ne s’est pas passé comme ça.

J’aime beaucoup le courage de Jack, qui pensait pouvoir affronter la reine Borg avec un simple phaseur.

Les enfants d’aujourd’hui, n’est-ce pas ?

Tout à fait. Je me disais : "Vos parents sont si intelligents, et vous montrez que vous n’avez pas hérité de toute cette intelligence".

C’est l’esprit de James Kirk qui se précipite là où les anges ont peur de s’aventurer, l’esprit des enfants qui savent toujours mieux que leurs parents. Et encore une fois, il tient cela de son père, ce sens de la rage qu’avait le jeune Picard, que nous connaissions déjà dans TNG. Nous en avons entendu parler.

Honnêtement, je suis juste excité que nous puissions enfin parler des Borgs parce que j’aime les Borgs, et la révélation que tout ce temps a été lié aux Borgs, il y a eu des indices. Pouvez-vous nous parler un peu de l’anticipation qui a été incorporée tout au long de la saison, et de ce que cela a été de voir les fans se rendre compte petit à petit de certains de ces moments, surtout dans les épisodes les plus récents ?

C’est certainement caché à la vue de tous. Les tout premiers mots que vous entendez dans la saison sont les mots "Les Borgs", de Jack écoutant les journaux de bord de son père sur l’Eleos à l’expérience de Shaw avec Wolf 359. Cette saison fonctionne peut-être mieux en binge que dans l’esprit de la ruche des fans de Star Trek, d’une semaine à l’autre.

Le collectif ?

Le Collectif Trek est certainement plus enclin à reconnaître Borg et à crier Borg les uns avec les autres. À tel point qu’ils commencent à chercher des alternatives, comme les Pah Wraiths ? Ce qui n’est pas du tout ce que nous aurions pu imaginer. C’est donc un peu plus délicat. Il y aura certainement des fans qui seront déçus que nous n’ayons pas choisi les Pah Wraiths, mais ce n’est pas une fausse piste que nous avons suggérée. Nous avons toujours pensé qu’ils s’orienteraient vers une sorte d’alternative aux Changeling. C’est donc une nouvelle révélation pour nous, alors que nous observons le déroulement des événements.

J’ai ri en entendant qu’ils voulaient tous les moins de 25 ans, essentiellement. Qu’est-ce qui a motivé la décision de 25 ans ? J’ai été personnellement offensé parce que je me suis dit : "J’ai 30 ans ! Vous voulez dire que je ne serai pas assimilé par les Borgs ?" Y a-t-il un but derrière cette limite ?

Eh bien, c’était basé sur des données biologiques réelles concernant le moment où certaines parties du cerveau cessent de se former. Mais nous avons toujours su que nous voulions que la dernière génération sauve la suivante. Cela a toujours été le fil conducteur de l’histoire. Mais il y a un moment en biologie où le cortex cérébral cesse de se former, et c’est à ce moment-là que nous avons pensé que la biologie des Borgs serait essentielle.

Pour en revenir à la révélation au début de l’épisode, je suis un mordu de musique, donc j’ai vraiment apprécié le choix de la chanson, mais qu’est-ce qui a pesé dans ce choix ? J’ai aussi trouvé ça drôle parce que dans les 10 dernières minutes, je suis en train de pleurer, donc le fait que la chanson d’ouverture soit I’m So Happy I Can’t Stop Crying était parfaite pour commencer la fin.

Nous l’avons entendue pour la première fois, en fait, dans l’Eleos, quand Riker et Picard montent à bord, quand il dit, "Ça fait partie d’une compilation de classiques que j’ai joués", donc je crois que ça fait partie du montage musical de Picard.

Oh, intéressant, j’avais raté ça la première fois. Il faudra que je regarde à nouveau cet épisode. Le moment où Deanna se rend compte de ce à quoi elle a affaire, et qu’elle le livre, est ironiquement hilarant parce qu’elle dit "Tu ne seras pas seul, Jack", et puis elle dit "Sike ! Je m’en vais". Qu’est-ce qui a motivé cette décision lors de l’écriture ? C’est tellement parfait, mais je suis vraiment curieux de savoir, en jouant avec cette scène, comment cela s’est produit.

Eh bien, c’était : "Quelle est la chose qui la rendrait si terrifiée qu’elle ne pourrait pas s’arrêter et avoir une explication pour Jack, qu’elle devrait immédiatement aller parler aux parents ?" Et le fait qu’elle ait vu un cube borg, c’était vraiment "Je dois d’abord en parler à tes parents parce qu’ils vont devoir t’expliquer ça". C’était tout à fait raisonnable.

On ne voit pas le visage de la reine Borg, mais le générique indique que la voix est celle d’Alice Krige. Est-ce bien elle ou quelqu’un d’autre ? S’agit-il d’une autre reine Borg ? Parce qu’il y en a eu plusieurs.

C’est Alice Krige qui incarne la reine Borg. Vous verrez dans le final que c’est Alice Krige qui l’interprète, mais la Reine Borg n’a pas l’air bien quand on la voit. Janeway leur a fait du mal la dernière fois que nous les avons vus, et c’est pour cette raison qu’elle a besoin de Jack.

Intéressant. Vous savez, je pense que pour au moins deux de ces post-mortems, j’ai dit : "Je pensais vraiment que cet épisode était celui où Shaw allait mourir", et il meurt finalement, malheureusement, tragiquement dans cet épisode. Qu’est-ce qui a motivé la décision de le tuer ?

Cela a toujours fait partie de l’arc de Shaw de mourir aux mains des Borgs. Cela a toujours été, depuis le début, la façon dont il devait partir.

Je veux dire, c’est vraiment son pire cauchemar.

C’est son pire cauchemar, mais il l’affronte héroïquement, et c’est lui qui les envoie dans la capsule de sauvetage. Ils sont les plus chanceux cette fois-ci. Vous savez, l’histoire a toujours été celle du brave lieutenant qui les a fait partir. C’est lui qui le fait, et il n’aurait probablement pas voulu qu’il en soit autrement. Et dans ses derniers instants, il peut montrer à Seven of Nine le respect qu’il a toujours su qu’elle méritait. Cela a toujours été son histoire, c’est certain.

Il y a une belle ironie dans le fait que les Borgs ont pris le contrôle du vaisseau à ce moment-là, et qu’il remet donc son vaisseau à quelqu’un qui était auparavant un Borg. Il y a tellement de beauté dans la façon dont sa mort est construite et jouée. Cela a-t-il été difficile pour vous de voir à quel point les fans aiment Shaw, tout en sachant que cela allait arriver ? Êtes-vous prêt à faire face aux retombés ?

Ecoutez, j’aime que les gens l’aient aimé parce qu’ils sont passés de la haine à l’amour pour lui, vous savez ? C’est très gratifiant. Je dirai que nous n’en avons pas encore fini avec Shaw, d’une certaine manière, [et] que Todd Stashwick apparaît dans les 10 épisodes de cette saison. Mais il est mort.

Je suppose que cela rejoint ma question suivante : Y a-t-il un moyen de l’intégrer dans une future intrigue sur l’héritage ? Du genre "Il est peut-être mort, mais..." ?

Je dirai ceci, parce que je dois le dire, il n’y a actuellement pas de Star Trek - Legacy en développement chez Paramount+. Mais depuis le tout début de cette saison, il y a toujours eu un plan pour que ce personnage fasse partie du spin-off, et c’est absolument incroyable. Et si nous avons la chance d’avoir un jour une discussion, ce serait très cool, et Todd Stashwick en ferait absolument partie.

J’ai l’impression que les fans veulent vraiment cela, et qu’ils veulent vraiment que cela fasse l’objet d’une conversation à un moment ou à un autre. J’ai l’impression que l’intérêt des fans pour cela ne fait que croître au fil des épisodes. Pour en revenir aux Borgs, c’est une bonne transitoire entre les pires craintes de Shaw, je suppose que nous savons maintenant pourquoi Jack et Seven se sont entendus si rapidement, parce qu’il y a cette connexion avec les Borgs que nous voyons. Allons-nous voir plus de la façon dont il se connecte avec d’autres Borgs alors que nous nous dirigeons vers le dernier épisode ?

Eh bien, il a certainement été complètement séduit par Le Collectif. Vous en apprendrez plus sur les raisons de cette séduction et sur ce qu’il en pense, mais il a des problèmes et il n’y a probablement qu’une seule personne qui puisse s’identifier à lui à ce stade.

C’est vrai. J’ai l’impression que les gens vont probablement poser cette question demain, lorsque l’épisode sera diffusé, mais y a-t-il un lien entre l’intrigue des Borgs de la saison 2 et celle de la saison 3, ou sont-elles très différentes ?

Je pourrais dire que le conduit borg de la saison 2 était un peu une distraction pour qu’ils puissent ouvrir le vrai conduit où ils se trouvent, ce que vous découvrirez dans le final.

Il y a un caméo très amusant dans cet épisode avec l’amiral Shelby. Pouvez-vous nous parler un peu du retour de ce personnage ?

Qui de mieux que l’Amiral Shelby dans un épisode où les Borgs prennent le contrôle de Starfleet et l’assimilent ? Cela semblait parfait, et elle est tellement bonne.

Elle est fantastique, c’était très amusant.

C’était génial de la revoir, et elle a été phénoménale en arrivant sur la passerelle. Elle avait un monologue si précis, je crois qu’elle l’a fait en une heure. C’était génial.

Oh, wow, c’est vraiment impressionnant. Y a-t-il des Easter Eggs dans cet épisode que vous avez vraiment hâte que les fans voient, ou des Easter Eggs que vous avez peut-être eu envie de voir dans cet épisode... à part le Easter Egg géant de revoir le pont, et toutes les petites choses amusantes qui en découlent ?

Nolan North est la voix du capitaine de l’Excelsior. C’est un excellent artiste de doublage qui a participé à de nombreux jeux vidéo. C’est un caméo sympa. Certains noms de navires ont une signification particulière. Les Hikaru Sulu et autres sont vraiment cool dans Frontier Day.

Que pouvez-vous nous dire sur le final ?

C’est énorme. C’est sans aucun doute le plus grand épisode de la série. On aura vraiment l’impression d’être dans un film, et il s’agira certainement d’un passage de flambeau à la génération suivante.

Ce que nous souhaitons tous. Le fait de mentionner que cela ressemble à un film est une transition parfaite pour ma dernière question : Pourquoi était-il si important d’amener ces deux derniers épisodes au cinéma ? Est-ce pour avoir ce dernier film sur La Nouvelle Génération ?

Tout le monde a vu ces deux épisodes et s’est dit : "Ils devraient être au cinéma". Ils ont toujours été aussi cinématographiques que ce que nous pouvions faire dans une série télévisée. Et donc, quand le studio et la chaîne les ont vus, ils se sont demandés : "Comment faire pour les porter sur grand écran ?" Ce qui est extraordinaire pour nous. C’est vraiment génial, et ils tiennent vraiment la route. Quand ils ont dit qu’ils allaient le faire en IMAX, je me suis dit : "J’aurais aimé le savoir pendant le tournage". Mais lorsque nous l’avons testé et que nous l’avons présenté, il a vraiment tenu le coup. On a vraiment l’impression d’être dans un film. Ce sera donc très excitant de voir ça la semaine prochaine avec un public et de voir comment ça se passe.

Est-ce que cela se déroulera comme deux épisodes avec la séquence d’ouverture et tout le reste, ou est-ce qu’il y aura un remontage ?

Ce sera comme deux épisodes, mais après l’avoir regardé, même s’il y a le deuxième titre, on a l’impression que c’est un film. D’autant plus que le deuxième épisode est un peu plus long et qu’il contient plusieurs codas pour conclure, vous sentez que c’est du cinéma.

La saison 3 de Star Trek - Picard est en cours de diffusion sur Paramount+ et Prime Video. L’épisode 10 à venir plus tard cette semaine signera la fin de la série. Et étant donné qu’on parle dans cet article de la distribution de La Nouvelle Génération sur l’Enterprise dans Picard, j’ai illustré cette bien longue interview avec des images qu’avaient été précédemment publiées par le streamer de Paramount Global à ce sujet...

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