La décennie sanglante : Critique des 3 premiers épisodes
LA DÉCENNIE SANGLANTE
Date de diffusion : 02/03/2023
Plateforme de diffusion : Paris Première
Épisodes : 1.01 à 1.03 Une génération diabolique, Les femmes dans l’horreur, Effets spéciaux
Réalisateur : David weiner
Scénariste : David weiner
LA CRITIQUE
Les années 80 ont été une décennie particulièrement riche et productive pour les films d’horreur. Ce sont ces années que la série documentaire, La décennie sanglante, en 8 épisodes de 50 minutes, retrace.
En effet, c’est lors de cette période que des œuvres majeures de l’horreur ont vu le jour et ont eu un impact considérable sur les années à venir.
Ce n’est d’ailleurs pas surprenant qu’aujourd’hui un certain nombre de longs métrages soient le remake de ces films de cette époque, ou la suite de licences cinématographiques qui ont été créées à ce moment.
La série documentaire donne la parole à des réalisateurs, des acteurs, des créateurs d’effets spéciaux ou des personnes ayant travaillé sur ces œuvres marquantes du cinéma de genre.
Chaque épisode permet de mettre en avant plusieurs titres et donne la parole à ceux qui ont œuvré dessus.
De très nombreux extraits des films, des affiches ou des documents permettent d’illustrer les propos des uns et des autres et de comprendre à quel point ces films ont été novateurs à leur époque et sont, pour un certain nombre, toujours populaires aujourd’hui.
Si l’effet années 80 est bien connu aujourd’hui, une remise dans le contexte sociétal de l’époque est très bien faite et permet d’éclairer ces créations.
À travers les différentes interviews, on voit se dessiner une période qui est devenue plutôt répressive avec l’élection de Ronald Reagan. De plus, si les réalisateurs et scénaristes avaient toute latitude pour créer ce qui leur traversait l’esprit, ils devaient aussi faire preuve de beaucoup d’imagination pour éviter la censure qui pouvait mener à l’obtention d’un classement interdit au moins de 17 ans, ce qui réduisait drastiquement l’accès aux salles.
En effet, si le sexe, et la nudité principalement féminine, n’étaient curieusement pas vraiment pointés du doigt, l’excès de sang pouvait bloquer la diffusion de l’œuvre.
Néanmoins, l’essor de la VHS a vite donné l’occasion de découvrir des films et des comédiens qui ne trouvaient pas leur place sur le grand écran. Ce qui a permis de rentabiliser un certain nombre d’œuvres, qui ont aussi bénéficié de l’attractivité de jaquettes choquantes et colorées donnant envie aux spectateurs de voir ce qu’il se cachait derrière.
Les épisodes sont projetés en troisième partie de soirée sur la chaîne Paris Première à raison d’un épisode hebdomadaire. Ils sont par contre tous disponibles sur 6play Paris Première dès le 2 mars 2023.
Les trois premiers épisodes sont vraiment passionnants à découvrir. Ils permettent d’évoquer, entre autre, la place du cinéma italien, le Giallo, dans cette production foisonnante des années 80. Ils donnent aussi l’occasion de se pencher sur les femmes qui étaient souvent les héroïnes maltraitées de ce type de film. Et enfin de revenir sur des effets spéciaux qui ont propulsé ce cinéma sur le devant de la scène et ont transformé ses créateurs en véritables rocks stars.
La décennie sanglante est une très bonne série documentaire donnant l’occasion de parfois découvrir des œuvres que l’on ne connaît pas et de noter quelques titres attractifs. Avec des intervenants très diversifiés et passionnants à écouter, le plaisir de croiser au sein des épisodes des grands noms des films de genre et des extraits très attractifs, si vous aimez l’horreur, la culture et le divertissement, ne passez pas à côté de cette série documentaire particulièrement agréable.
Mon seul regret étant qu’elle est doublée, ce qui ne permet pas d’apprécier la voix originale de certaines des personnes interviewées, dont le grand John Carpenter.
Captivant et immersif.
SYNOPSIS
John Carpenter, Joe Dante et bien d’autres réalisateurs de films d’horreur racontent leurs inspirations dans une décennie où le cinéma de genre rimait avec la liberté.
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