Balade meurtrière : La critique du film

 Date de sortie : 14/02/2022
 Plateforme de diffusion : Canal+
 Titre original : Coming Home in the Dark
 Durée du film : 1 h 29
 Réalisateur : James Ashcroft
 Scénariste : James Ashcroft, Eli Kent
 Interprètes : Matthias Luafutu, Miriama McDowell, Erik Thomson, Daniel Gillies, Alan Palmer

La Nouvelle-Zélande n’est pas un pays qui produit énormément de films que l’on a l’occasion de voir. Avec ce Balade meurtrière, c’est devant un bon polar très noir présentant une rencontre qui ne se passe pas bien que l’on se retrouve.

Le scénario du réalisateur James Ashcroft et d’Eli Kent se focalise sur une famille qui va faire une excursion en pleine nature. Cette dernière tombe sur deux individus pas très engageants et va découvrir que ce n’est peut-être pas un hasard.

L’œuvre est parfois très dure et vraiment surprenante. Elle est sans aucune concession et montre parfois des moments extrêmement violents. L’intrigue se déploie progressivement permettant de comprendre exactement ce qui se déroule. Car au-delà de ces individus qui essayent de survivre, c’est aussi une plongée vers le passé qui nous est proposée et l’impact que celui-ci peut avoir sur la vie d’une personne.

Le film de James Ashcroft permet d’en savoir un peu plus sur la société néo-zélandaise et sur certains choix qu’elle a faits ces dernières décennies. Il n’en reste pas moins que c’est avant tout une histoire humaine qui nous est racontée, sans parti pris et sans moralisme, ce qui rend les événements narrés encore plus horrifiques.

La violence du personnage principal, remarquablement interprété par Daniel Gillies, paraît une évidence si on se met à sa place, malgré les horreurs qui sont commises. Le long métrage interroge aussi sur la violence psychologique qui peut aussi être bien plus brutale que celle seulement physique.

Erik Thomson est formidable en professeur sympathique voulant profiter de ce moment campagnard pour prendre un bon temps avec les siens. Miriama McDowell est impressionnante dans le rôle de sa femme au grand courage. Matthias Luafutu est très intéressant en compagnon taiseux de l’homme qui a ciblé la famille.

Le film s’appuie sur les magnifiques paysages de la Nouvelle-Zélande pour proposer un drame sombre et intimiste où les destinées humaines semblent écrasées par le poids de la nature. Une fois que la raison des événements est enfin appréhendée, l’œuvre perd un peu de sa puissance, mais n’en reste pas moins captivante, jusqu’à un final intense dans lequel se glisse une étrange poésie crépusculaire.

Balade meurtrière est un bon film noir, sombre et parfois désespéré qui raconte avec brio la rencontre de quelques individus. Avec un récit inexorable, une réalisation soignée et une interprétation formidable, on ne sort pas indemne de ce huis clos mouvant au cœur de la Nouvelle-Zélande.

Intéressant et horrifique.

Un enseignant part explorer en famille une côte isolée de Nouvelle-Zélande. La balade se transforme en cauchemar lorsque leur route croise celle d’un psychopathe et de son complice. Mais cette rencontre est-elle vraiment un hasard ?

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