Star Trek Discovery : Critique 4.07 ...But to Connect
STAR TREK DISCOVERY
Date de diffusion : 31/12/2021
Plateforme de diffusion : Pluto TV
Épisode : 4.07 ...But to Connect
Réalisateur : Lee Rose
Scénaristes : Terri Hughes Burton & Carlos Cisco
Interprètes : Sonequa Martin-Green, Doug Jones, Anthony Rapp, Wilson Cruz, Blu del Barrio et David Ajala
LA CRITIQUE FM
Cet épisode qui clos la mi-saison de Discovery est pour moi un cas d’école. Alors que se joue une réunion diplomatique de la première importance qui doit décider de la marche à suivre contre le peuple à l’origine de l’anomalie, se joue à l’écart le sort de Zora alors que celle-ci refuse de donner les coordonnées de l’origine de la menace pour ne pas mettre en danger l’équipage. Questions du jour : faut-il jouer de la carte diplomatique ou directement détruire l’anomalie ? l’intelligence artificielle est elle une nouvelle forme de vie ? Sur les deux tableaux, l’épisode nous demande de réfléchir sur ce qui doit prévaloir : la raison ou l’émotion.
Mon sentiment premier est que, toute saison confondu, c’est sans doute l’épisode de Star Trek Discovery qui met le plus en avant ce que doit être un Star Trek. Deux problématiques en parallèle, deux cas de conscience qui se répondent et le tout sans scènes incongrues d’action qui viendraient affadir le propos en emmenant le téléspectateur à s’intéresser à autre chose que le cœur de l’épisode. Bref sur la forme, c’est un sans-faute.
Mais la forme n’est rien sans le fond. Et c’est là que les choses se corsent. Car, si c’est la raison qui semble être le choix qui a prévalu dans les deux cas, si on gratte la surface, l’émotion suinte de partout.
Prenons les discours de Book et Michael devant l’assemblée. Le premier préconise l’action immédiate sans préavis pour détruire l’anomalie quelles que soient les conséquences. La seconde défend les principes de la Fédération d’établir au préalable un contact avec le peuple à l’origine de l’anomalie pour résoudre le tout de manière pacifique avant de passer à une solution plus belliqueuse.
Si le discours de Book est totalement logique avec ce qu’il a vécu, la perte de sa famille et la destruction de sa civilisation, celui de Michael me pose question. D’abord sur la nature même du personnage de Michael Burnham qui n’a eu de cesse depuis 4 ans de laisser ses émotions contrôler ses actions. Ensuite sur la manière avec laquelle elle déroule ses arguments. Le fonds est raccord avec la pensée, mais la forme ! Les yeux mouillés, les tremolos dans la gorge, tout indique le contraire de ce qu’elle dit.
Enfin, je m’interroge sur le réel impact de son discours. Même si elle a reçu une éducation vulcaine, Michael est une humaine. Et donc, ce n’est pas tant le fait qu’elle fasse un discours rempli d’émotion qui me gêne, mais sur l’effet qu’il est censé avoir sur l’assemblée extra-terrestre. Une majorité d’épisodes de Star Trek fonde ses problématiques sur le fait qu’il faut, en tant qu’être humain, intégrer les différences culturelles et sociétales d’une civilisation non-humaine pour comprendre et résoudre. Quand je regarde les visages des peuples réunis à la fin du speech de Michael, j’ai l’impression que l’humanité a infusé dans tous les peuples des différents quadrants au point qu’il n’y a que leur look qui les différencie des Terriens.
Quant à Zora, il y a effectivement une logique dans le discours de méfiance de Stamets quant à la possibilité que par ses émotions, l’A.I. puisse mettre en danger ses coéquipiers en ne respectant pas les ordres de la chaîne de commande. Aidé par Adira et Gray et sous la supervision de l’œil inquisiteur du Dr. Kovich, une solution logique est trouvée. Zora n’est pas uniquement une intelligence artificielle, mais une nouvelle forme de vie. Une forme de raison est donc trouvée, mais là aussi avec un enrobage émotionnel.
Au moment de mettre la traditionnelle note, je me retrouve avec un dilemme. Celui d’avoir vraiment beaucoup aimé cet épisode tout en ayant pleine conscience de ses défauts intrinsèques. Je pourrais, comme Yves, donner plusieurs notes thématiques, faire une moyenne... Mais franchement, sur cet épisode, cela ne ferait encore plus que caricaturer mes sentiments contradictoires. Donc je vais m’abstenir pour cette fois.
Rendez-vous dans un peu plus d’un mois pour la reprise de la suite de cette saison de Discovery.
FM
LA CRITIQUE YR
ST TNG 02x09 The Measure Of A Man, ST DS9 06x14 Far Beyond The Stars, ST VOY 07x20 Author, Author, ST ENT 02x22 Cogenitor… autant de chefs d’œuvre télévisuels qui sont encore là pour témoigner de l’ambition philosophique de Star Trek. Une ambition qui atteignait son paroxysme, non dans l’action ou le spectacle, mais dans les débats d’idées, les procès en ontologie, les dilemmes moraux, les questionnements existentiels, les introspections maïeutiques, les confrontations de paradigmes, les agoras politiques… Là est l’essence même de cette franchise, et le principal moteur ayant attiré des générations de trekkers vers cet univers-là plutôt qu’un autre.
Avec 04x07 ...But To Connect, Discovery tente pour la première fois de marcher dans les pas de ses illustres ainés en consacrant l’intégralité d’un épisode à des réflexions de fond autour de deux chantiers décisionnels :
L’UFP présidée par Rillak réunit les sociétés des quatre quadrants de la Voie Lactée pour décider collectivement de la stratégie à adopter face à l’espèce 10-C : une tentative diplomatique de premier contact malgré la destruction de Kwejian (étant donné la puissance dont dispose cette espèce), ou une tentative de destruction de la DMA (au moyen d’un arme isolytique développée par Ruon Tarka, mais bannie par les seconds accords de Khitomer car endommageant de subespace, histoire de placer une référence à St Insurrection).
L’énigmatique joker Kovich, qui se révèle aussi un expert en intelligence artificielle et en sentience, convoque un audit pour décider du statut et du sort Zora depuis qu’elle a révélé avoir des émotions et qu’elle refuse maintenant de livrer les coordonnées de l’espèce 10-C pour la propre protection de Starfleet (bon, on se demande quand même pourquoi ce calcul n’a pas été effectué par n’importe quel autre ordinateur du 32ème siècle puisqu’il s’agissait seulement d’une extrapolation à partir des données collectées dans le #subspace rift" durant DIS 04x06 Stormy Weather). Alors faut-il extraire cette IA de l’USS Discovery par prudence (étant donné qu’elle est devenu un élément incontrôlable), ou faut-il lui reconnaître la qualité de nouvelle forme de vie en lui accordant toutes les prérogatives d’autodétermination qui en résultent ?
Sur le papier, à la seule échelle du pitch, jamais un opus post-2005 n’aura autant ressemblé à du Star Trek.
Mais comme l’expliquait Rod Serling dans ses conférences universitaires, il ne saurait exister un écart plus grand entre une idée imaginaire... et la réalité de sa concrétisation.
Or malheureusement, Discovery 04x07 But To Connect sonne faux de bout en bout, accumulant consciencieusement tous les contresens, les déviances, et les apories possibles sur les sujets qu’il prétend traiter.
Sans même faire une nouvelle fois l’inventaire exhaustif des innombrables incohérences factuelles (un peu marre de ce tonneau des Danaïdes !) qui saturent tous les #FakeTrek produits depuis 2017, la diégèse et le fond de cet épisode faussement trekkien sont foncièrement plombés par des confusions de sens et de domaines :
chaque fois que les locuteurs (Burnham, Book…) plaident pour la raison, ils se noient en réalité dans leurs émotions ;
pour tout exercice politique, il n’y a que de la morale (et même des leçons de morale), se nourrissant qui plus est d’une caricature de la position adverse ;
la géostratégie et la realpolitik ont cédé la place aux seuls bons sentiments autosatisfaits et à une puérilité niaise ;
les grands idéaux trekkiens deviennent des formules creuses voire des truismes indigents (dépasser ses peurs, favoriser la diplomatie, préférer la paix à la guerre, éviter les solutions dangereuses...) ;
en dépit d’un échantillonnage d’espèces de proportion galactique (du jamais vu dans Star Trek !), leur figuration transparente et leur uniformité comportementale/culturelle sont telles qu’on se croirait juste dans une soirée cosplay (en somme, l’IDIC roddenberrien n’existe plus que par une morphologie/cosmétique diversitaire au sein d’un impérialisme US-like) ;
l’unique réponse à tous les problèmes (aussi bien à l’échelle de la galaxie que des équipages), c’est la thérapie psychanalytique, les liens humains, le réseautage, l’amour, et le "feel good".
Si "bien" que l’on assiste à une pathoïsation ruisselante de glucose (à en gerber ou à en choper le diabète), non plus seulement des individus (comme dans tous les épisodes précédents), mais également désormais des institutions, des nations... et de tous les sujets abordés sans exception ! Dès lors, les protagonistes quels qu’ils soient (même les chefs d’états) ont beau se draper de grandes ambitions sociétales, ils cultivent uniquement des postures et se contemplent comme jamais le nombril.
Au nombre des conséquences : un simplisme insultant à tous les niveaux (à la fois prétentieux et immature), de complets dévoiements discursifs et sémantiques, des choix nonsensiques (ou des décisions sensées mais prises pour des raisons absurdes), une personnification messianiques de tous les ressorts...
En effet, alors que l’épisode prétend réunir (et présentiel ou en distanciel) dans une même assemblée des représentants de tous les peuples de la Voie Lactée (!!!), les déclarations préliminaires se réduisent finalement aux interventions stériles de quelques VIP (la présidente de l’UFP, la générale Ndoye de la Terre, la présidente T’Rina et le doyen Stakiar de Ni’Var, Ruon Tarka de Risa), puis les débats sont totalement confisqués par Cleveland (parlant au titre de Melai’Zhi pour les morts) et par Michael (incarnant la voie de la sagesse que ce 32ème siècle idiocratique attendait messianiquement) !
In fine, il ne subsiste plus une seule rubrique qui ne soit rapportée à un champ personnel et autocentré, tandis que Burnham et Booker deviennent comme par hasard les porte-paroles exclusifs des deux seuls camps antagonistes et manichéens ayant droit de cité dans l’histoire (i.e. faire coucou aux gentils destructeurs de planètes vs. tout casser). Ce qui permet à la série de pousser ses travers à un paroxysme encore jamais atteint : les grands enjeux existentiels de la galaxie se réduisent désormais à une opposition entre Mary-Sue (la voie de l’amour) et son chéri (la voie de vengeance). Avec ce Burnham-show Burnham-centré et Burnham-phile dans le Burnham-verse, le syndrome du micro-univers de poche bat son propre record.
Focus.
Le sentiment qui domine à la vue de ce Star Trek wannabe, c’est la contrefaçon et l’artificialité de tout ce qu’il touche...
Détruire la DMA ou discuter avec ses créateurs ne constitue aucunement des options alternatives opposées l’une à l’autre. Privilégier la diplomatie et la dialogue comme l’a toujours fait la Fédération historique n’implique pour autant pas de dire amen au génocide gratuit de planètes entières. Et les tentatives de comparaison de Burnham entre une civilisation au minimum de type III sur l’échelle de Kardachev avec des mulots tartans ou des chenilles du Polyphème, cela fait exploser la notion même de sophisme.
Une utopie véritable n’a jamais impliqué le pacifisme, l’irénisme, la soumission, ou le suicide. Il suffit d’être un et non davantage pour engager une guerre (qui n’est en aucun cas un match sportif ritualisé). Or la DMA possède en elle-même tout d’une déclaration de guerre. Certes, l’ouverture à d’autres entendements est toujours le bienvenu, mais refuser dogmatiquement (puis électoralement) toute alternative n’est pas du tout crédible. Lorsque les vies de multi-milliards d’êtres sentients sont en jeu, le dialogue ne saurait être une voie exclusive, et le b.a-ba est alors de multiplier les plans et les options de rechange avec un maximum de flexibilité et de pragmatisme, sans fermer aucune porte…
La manipulation de l’épisode consiste donc à imposer publiquement à toutes les civilisations de la Voie Lactée (sous quelle autorité légale d’ailleurs puisque la plupart ne sont pas membres de l’UFP qui se relève à peine du Burn ?) seulement deux options, mutuellement exclusives, et toutes deux extrêmes et caricaturales : faire bon accueil aux massacreurs XOR riposter sans pitié. Tout en basant l’argumentation sur des considérations exclusivement émotionnelles, mais se parant d’un vernis de raison et de stratégie pour faire illusion au bal des faux cul.
Certes, on pourra toujours rire que la Terre réunie avec Titan (cf. DIS 03x03 People Of Earth) et membre fondatrice de l’UFP mais ne l’ayant toujours pas réintégré depuis le Burn affiche des positions aussi agressives que des parodies de Klingons (quant à eux toujours inexplicablement absents de ce 32ème siècle kurtzmanien).
Et parmi les milliers de représentants intergalactiques d’une diversité théoriquement supérieure à ce que Star Trek a montré durant quarante ans (entre 1964 et 2005), il ne s’en est pas trouvé un seul pour contester cet emprisonnement mental binaire que Burnham et son auxiliaire (la présidente Rillak) viennent universellement imposer avec le plus grand naturel ! Les réunions de syndic dans un même quartier sont moins procustes et bi-unanimistes que ce congrès-galactique-pour-rire de DIS 04x07 But To Connect.
Bref, ce n’est pas demain la veille que Discovery réussira à traiter sans se ridiculiser pitoyablement de véritables conflictualités politiques ou morales, et encore moins les deux à la fois sans tout mélanger et sans se prendre grossièrement les pieds dans le tapis. N’est ni The Expanse, ni Star Trek (the real one !) qui veut.
Toujours en matière d’artificialité, huit siècles de loi de Moore après Data dans ST TNG et neuf siècles après Control de la deuxième saison de DIS (au passage incompatible avec le M-5 multitronic unit de ST TOS 02x24 The Ultimate Computer dans une commune timeline), il est totalement factice de prétendre que des cas semblables à Zora ne se sont jamais posés. D’autant plus que l’épisode se trolle lui-même lorsque Kovich invoque une réglementation "interdisant les unités intégrées entièrement conscientes". Parce que c’est exactement ce qu’est Zora !
Mais par un glissement strictement émotionnel et hautement nominaliste, on tente de faire passer l’unicité affective pour une unicité taxonomique. Une IA "entièrement consciente" (selon le texte de loi basé sur des précédents et des jurisprudences) devient soudain une "nouvelle forme de vie" rien que pour agréer les personnages et les spectateurs, et puis parce que Zora est gentille et aimante, et surtout qu’elle permet de vendre des transpositions bienpensantes.
De même, exit sa nature dématérialisée (permettant de la déménager ailleurs de la même façon qu’elle s’est initialement installée dans le vaisseau), l’USS Discovery devient désormais son corps, son identité, son combat. Et devant la "noblesse" identitaire d’une pareille cause à laquelle s’identifient aussi sec Adira et Gray (allez savoir pourquoi…), s’agirait pas que de basses considérations opérationnelles viennent jouer les troubles fêtes, Starfleet ou pas !
Pourtant en animant des outils et des équipements, ceux-ci cessent de l’être de facto, et le rapport de dépendance unilatéral fait perdre aux officiers de l’USS Discovery, non seulement leur efficacité, mais également leur propre autodétermination. Mais il ne faut surtout pas y songer pour bien se tripoter les émotions.
De même, on détruit symboliquement au nom des bons sentiments le mécanisme d’autodestruction (que Zora avait elle-même créé) en perdant de vue qu’il s’agissait pourtant de la seule façon de la neutraliser, alors qu’aucun officier ne bénéficie d’un pareil blanc-seing de confiance ni d’impunité sur le terrain (puisque les phasers peuvent toujours être utilisés pour neutraliser les humanoïdes qui deviendrait berserk sous une influence exogène ou une autre si nombreuses dans l’univers). Mais pour éviter de penser rationnellement une problématique avec à la clef des solutions viables (par exemple un mécanisme qui permettrait simplement de désactiver momentanément Zora à l’instar d’un phaser en mode non-létal), l’épisode impose à nouveau l’alternative exclusive de solutions binaires totalement caricaturales et indécidables (l’effacement irréversible de Zora XOR son omnipotence invincible).
Allez, inclinons-nous pieusement devant la séance de psychanalyse collective qui décide de l’existence ou non d’une (nouvelle) forme de vie. Cette thérapie de groupe est bien entendu menée par le psy Culber, assisté des militantes-passionarias Adira et Gray, avec Stamets dans le rôle de l’avocat du diable (maïeuticien en réalité), et Kovich dans celui du juge de paix (et des âmes).
Constat : Zora s’est fabriquée un cyber-subconscient dont le scan révèle que la seule finalité de son existence est d’établir des connexions (et des réseaux sociaux) avec les humanoïdes, et partant, de protéger comme une mère l’équipage de l’USS Discovery qu’elle aime tendrement.
Verdict (larmoyant) : Zora n’est qu’amour (sic) ! Donc c’est bien une forme de vie. Et elle mérite même d’intégrer Starfleet et sa chaîne de commandement (il y aura juste un problème avec l’uniforme en l’absence de corps).
Enfin, comme la confiance humain/machine réciproque a été rétablie, c’est l’heure du potlatch lacrymal : on détruit le filet de sécurité, c’est-à-dire le seul talon d’Achille de Zora, et celle-ci accepte de révéler les coordonnées de l’espèce 10-C.
C’est si bô que ça donne envie de chialer. Et puis, ce qui est audacieux, c’est que lorsque Discovery prétend faire son propre The Measure Of A Man, elle va quand même beaucoup plus loin de ST TNG ! Désormais, la reconnaissance de Zora est un emblème des luttes intersectionnelles LGBTQIA+ et une allégorie de l’inclusivité. Heureusement que le message de Star Trek a été ainsi upgradé car il était quand même un peu réac jusqu’en 2005.
Avec pour tout horizon la sacralisation des névroses contemporaines, on se sent vraiment portés 1 200 ans dans le futur...
Reste plus qu’à en faire de même dans la seconde moitié de la quatrième saison de Discovery avec la Fédération kurtzmanienne et l’espèce 10-C sur un même divan. Aucun doute, si on avait réuni Staline et Hitler devant un bon thérapeute, il n’y aurait point eu de rupture du pacte germano-soviétique et la paix aurait triomphé dans le monde. Alléluia.
Ainsi s’achève la leçon de choses by Discovery.
Place dans les épisodes suivants à une course-poursuite spatiale trépidante... où il faut bien admettre que le "système Kurtzman" est quand même bien davantage dans son milieu naturel...
Ainsi la déesse-justicière Mary-Sue sera chargée de poursuivre l’amant-renégat Cleveland qui s’est enfui dans son vaisseau-Transformer (désormais équipé de la nouvelle génération de spore drive) avec le savant-fou Ruon Tarka qui projette de faire exploser sa bombe isolytique au cœur de la DMA. Tous deux ont commis l’affront de désobéir à la décision souveraine prise par Mary-Sue... enfin par la Fédération du 32ème siècle à sa botte, où les séances de votes en réalité augmentée se font à main levée, et qui règne de facto sur la Voie Lactée entière (totalement américanisée).
À l’instar du Dr Soran avec le Nexus dans ST Generations, Ruon Tarka n’a qu’une idée monomaniaque en tête : s’emparer de la source d’énergie au cœur de la DMA pour réussir à fuir vers un autre univers (remarquez, on le comprend). Mais ironiquement, la description que le scientifique risien fait de cet univers parallèle (un monde de paix, utopique, sans Burn ni Chaîne d’émeraude, etc.) correspond justement en tout point à celui de Star Trek... que jamais aucune production Abrams ni Kurtzman n’a été fichue de mettre en scène depuis 2009 ! Faut-il en rire ou en pleurer ?
Morale de l’épisode 04x07 But To Connect : il appert finalement que la série Discovery est pire encore quand elle tente de parler de quelque chose que quand elle ne parle de rien !
Consternant, mais tristement révélateur...
Autant dire que la trahison est portée ici à un niveau encore inédit. Il faudrait de nouvelles échelles...
Dont acte.
YR
BANDE ANNONCE