Debris : Review 1.13 Celestial Body
Savoir finir un récit n’est pas chose aisée. Exercice d’autant plus complexe lorsque c’est une première saison et que l’on prétend obtenir une suite et signer pour plusieurs années. Il faut donc trouver le bon dosage entre apporter des réponses à tous les scenarii ouverts et garder assez de suspense pour susciter l’envie. Debris avec cet ultime épisode, Celestial Body, a choisi un déséquilibre laissant quelque peu perplexe.
Oui, mais non !
Des personnes des quatre coins des USA se retrouvent dans une carrière sans raison. Seuls points communs, ils réagissent simultanément, avec les mêmes émotions, sans aucune explication. Beneventi, Filona et son père arrive sur les lieux. Le professeur Jones se réjouit de cette synchronicité de réactions de ces inconnus, le duo débute son enquête alors qu’Influx est en route pour les rejoindre et une mystérieuse silhouette rôde…
Accrochez-vous car ce dernier chapitre prend le parti du revirement de situations à tout-va et des nouveautés. Jones n’est pas celui qu’on pense, le personnage que l’on a le plus suivi d’Influx n’est pas le plus important, le chef du groupe révolutionnaire a de mystérieuses dispositions et on apprend la raison du traitement de Bryan. On a même le droit a une conclusion kitsch avec un cliffhanger médiocre. Pour résumer, le but est de tout remettre en question en donnant envie aux spectateurs de se prendre la tête sur le pourquoi du comment…
Sauf qu’il y a un hic, Debris s’est trop perdu en narration secondaire, en faisant des fillers plus intéressants que les épisodes principaux, pour réellement passionner avec ces effets de styles éculés. Compliqué de s’exciter alors que l’installation est à ce point survolée et que de nouveaux éléments débarquent sans crier gare.
Morale froide et encouragements
Vous n’êtes pas sans savoir que la SF a toujours desservi un propos politique. C’est même l’un des principaux attraits de ce style que nous chérissons tant. Pendant longtemps, à son premier âge d’or, le thème de la guerre froide et de l’opposition de style de vie des pays dominant de cette époque, était très souvent évoqué en sous-texte. L’opposition Influx – agences gouvernementale semblent prendre également ce parti ici.
Le groupe prétendu terroriste veut libérer le pouvoir pour tous les humains, ce qu’approuve Georges, qui s’oppose à sa fille qui, de son côté, approuve l’utilisation que compte faire les USA des débris, car moins menaçante immédiatement, mais à usage exclusif et militaire. La réalisation prend clairement le parti de l’inspectrice, qui d’ailleurs est britannique, exprimant, de fait, son point de vue sur le sujet. Sans approuver ou réprouver ses idées, ce feeling très 80’s est un vrai point fort.
Durant toute cette saison, Debris à montrer qu’elle possède de réelles qualités tant dans le mixage son, l’ambiance musicale, la réalisation et les effets visuels. Il faut maintenant que cette ambiance mystérieuse quelque peu grossière soit tamisée et que les narrations ouvertes se referment, s’il y a une saison deux. Un bon programme à qui il manque ce petit « je ne sais quoi » pour le moment.
EPISODE
Episode : 1.13
Titre : Celestial Body
Date de première diffusion : 24/05/2021 (NBC)
Réalisateur : Brad Anderson
Scénariste : J. H. Wyman
Avec : Jonathan Tucker ; Riann Steele ; Norbert Leo Butz et Scroobius Pip
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