Debris : Review 1.07 You Can Call Her Caroline
L’étonnement demeure une agréable sensation lorsque l’on suit une série SF feuilletonnante. D’autant plus, si l’on considère depuis le départ que le programme est un poil trop calibré pour plaire totalement. Là où le showrunner, J.H. Wyman, nous ennuyait avec sa narration principale sur les six premiers épisodes de Débris, You Can Call Me Caroline, le septième chapitre, touche sa cible avec cette histoire d’enfant tourmenté, tout en étant enfin intéressant sur le fond et l’intrigue centrale.
Elle était cool, assis sur un étang
Bryan se rend à son siège de la CIA, il avoue à Maddox qu’il soupçonne les Britanniques d’être au courant de l’existence de George Jones. Maddox les envoie dans le Maine, où il soupçonne Influx d’avoir développé une cellule secrète.
De retour dans l’avion, notre flic faussement dur avoue à son tour à Filona qu’il a dit à son chef ses soupçons. Le lien au sein du duo semble donc reparti de plus bel. Pendant ce temps, Anson est torturé pour savoir où se cache Jones…
Arrivés dans le Maine, ils doivent s’occuper d’une affaire de suicidé très étrange, d’une femme lui ayant pris au défunt un sac de Débris sans s’en souvenir, de son frère Luke, isolé socialement, et de sa fille.
Une petite bouille blonde, au doux nom de Caroline, qui, lors de son temps libre, aime s’asseoir dans un marais derrière chez elle, afin d’attirer par la pensée les débris échoués dans l’eau. Après de nombreuses errances et amnésies, Filona déduit qu’il se pourrait que ces morceaux d’OVNI jouent sur la mémoire et pourrait bien contrôler les esprits.
La petite Caroline à ce petit côté enfant-démon, feignant l’ignorance de ses pouvoirs, fonctionnant tellement efficacement sur écran depuis le Villages des Damnés (1960). La couleur capillaire devant jouer pour beaucoup sur cette impression. Ici, cela s’entremêle avec un contexte familial complexe, mettant cette jeune fille dans une instabilité émotionnelle déroutante. On aime voir Filona essayer de créer un lien avec elle et comment elle hypnotise l’ambiance.
Rapport au deuil et aux sombres idées
Débris a pris l’habitude de traiter au sein de ses sous-narrations certains thèmes fétiches. Le plus marqué d’entre eux est le rapport que chacun peut avoir avec la mort d’un proche et le deuil. Disparu, mort brutalement ou accidentellement, les sentiments liés à la perte d’un être cher est toujours traité avec soin et profondeur.
D’autres problématiques sociales sont souvent évoquées.
Cette semaine par exemple, la perte de confiance d’un ancien soldat pour les donneurs d’ordre, le dirigeant doucement vers une méfiance pouvant le faire basculer dans une logique le déconnectant de la réalité. Une cible parfaite pour une organisation voulant renverser des gouvernements avec des objets extraterrestres, en prétendant connaître les effets magiques qu’ils provoquent.
Le petit plus, c’est le climax de l’épisode, amenant un cliffhanger bien pensé. La narration s’étant finalement décidé à entrer dans le concret, en nous ayant fait patienter avec des affaires agréablement construites.
Peut-être que Débris arrivera enfin à enthousiasmer le spectateur.
EPISODE
Episode : 1.07
Titre : You Can Call Her Caroline
Date de première diffusion : 12/04/2021 (NBC)
Réalisateur : Tim Southam
Scénariste : Samantha Corbin-Miller and Tracy Bellomo
Avec : Jonathan Tucker ; Riann Steele ; Norbert Leo Butz et Scroobius Pip
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